Monsieur le Président...
Avec tout le respect que je vous dois et toute l'admiration que je vous porte, vous m'enverrez désolé de vous implorer la paix, donc l'annulation de la mission Septième Ciel. Je voudrais, sans fustiges, n'avoir jamais recourt à ce genre d'attaque. J'ai jusqu'à ce jour toujours été à vos services et à vos côtés en tant que chercheur, mais je découvre aujourd'hui à quel point ce massacre aura un impact sur demain.
Oh oui je détiens une couardise infranchissable en vous écrivant cette lettre ! Mais en agissant ainsi, je donne une chance à l'humanité. Je donne une chance à nos enfants de vivre librement et sans avoir peur de respirer. Ce projet doit être aux limbes, ou des gens innocents mourront.
Le peuple américain ne sera pas le seul à être touché. Quelques jours après avoir contaminé la poignée de citoyens cobayes, certains prendront l'avion, il y aura des fuites et, bientôt, ce sera le monde entier qui sera touché par ce virus qu'a déclenché Septième Ciel, y compris le nôtre. Il n'est pas trop tard, prenez les choses en mains, montrez-leurs que la guerre n'est pas solution à tout.
Ayez foi en votre bonté,
Camil Nasad
Le scientifique acheva sa lettre, ignorant s'il craignait davantage la sévère punition que lui susciterait cette dernière, ou l'inutilité qu'elle pouvait avoir. C'est ainsi que, le cœur palpitant et muni d'une mine de trépas, Camil Nasad envoya la lettre au président de son pays. Il était, même s'il le redoutait, loin d'imaginer que ce qu'il avait écrit mot pour mot se passerait exactement de la sorte, quelques semaines plus tard.
