Chapitre 4

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Chapitre 4 : Des larmes et un nouvel allié 

 

 

"C'est ma ville. Soit ils ont besoin d'aide, soit ils nous en donneront. 
-C'est du suicide...
-Alors quoi ? Tu comptes rester là toute ta vie ? Enfouie dans la terre comme un rat à attendre ta mort, entourée d'un pauvre type ?"




Cinq mois plus tard... 


  Pendant tout l'hiver, Wyatt Deamer prit soin de la jeune O'connell, comme il en a fait le serment à son père. Puis, même s'il reste froid comme glace vis-à-vis de la jeune fille, cet homme assure sa protection quoi qu'il arrive. Il ne s'est jamais demandé pourquoi Sean a fait ce qu'il a fait, sans doute par peur de le découvrir. Lors de leurs longues journées de tempêtes, condamnés à rester enfermés, Wyatt et Heather firent d'incontrôlables batailles de regards, pour laisser place à leurs propres questionnements concernant l'autre. Elle non-plus n'a jamais demandé à son compagnon pourquoi il continu à la sauver, jours après jours. 

"Je vais aller chasser", averti l'homme à la fille qui écrit sur son lit.

 Cela fait maintenant une semaine qu'ils n'ont plus de boîtes de conserves, ni d'eau. Wyatt s'est alors converti à la chasse et au dépouillement de maisons et commerces voisins. Jusqu'à présent, Heather est toujours resté à l'abri, à espérer que son sauveur ne revienne, vivres à la main. 

  Un jour, lorsque celui-ci revint, la belle jeune fille sauta dans ses bras et lui déposa un baiser sur sa joue rougie pas la pluie. Wyatt sait qu'elle ne le voit pas comme un père et ceci lui convient pleinement. Alors qu'est-ce que c'était ?

"Pourrais-je venir avec vous ?" Demande timidement la demoiselle en se redressant. 

L'autre la décontenance du regard, tout en laissant tomber ses épaules. Sans répondre, il se dirige vers la réserve pour enfiler une fois de plus son équipement. 

"C'est trop dangereux, répond Wyatt. Et puis arrêtes de me vouvoyer, ça fait vieille personne."

  Depuis leur rencontre, son invitée ne l'a tutoyé qu'une fois, juste avant de se corriger. Elle regarde avec intention l'homme qui recouvre son beau visage de terre recueillie, sans oublier ses grosses chaussures noires à lacets. Heather ignore les raisons, mais cet homme est empli de mystères qui ne lui tardent de découvrir. Il n'a jamais porté son ancien uniforme militaire et, dès que l'orpheline abordait le sujet, il faisait mine de ne pas entendre avant de se renfermer dans sa coquille. 

"De plus, continu-t-il en prenant une carabine. Tu n'aimerais pas voir ce que j'y fais. Je donnerais beaucoup pour rester à ta place. 

-Alors laissez-moi y aller. 

-Heather, je suis sérieux…

-Moi aussi ! S'emporte la blondinette en se levant. J’ai vécue dehors, je vous rappelle…

-Combien d'infectés as-tu tué ? 

- Aucun, bougonne-t-elle. Mais si vous me laissez le faire, vous pouvez être sûr que je me vengerais de ces...

-Si la vengeance est ton moteur, tu es mal partie", lui assure-t-il en rigolant amèrement.

A court d'idée, la jeune fille épie le court salon. Elle s'avance avec résignation vers le bonhomme, les poings serrés et lui dit : 

"Je pourrais aider. 

-Oh non ! S'esclaffe son camarade. Tu n'auras même pas mis le nez dehors que tu pleurnicheras déjà pour rentrer. Tu ne sors pas. 

Septieme CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant