𝔽𝕒𝕞𝕚𝕝𝕪'𝕤 𝕤𝕖𝕔𝕣𝕖𝕥 ∬ ᵀᴬᴱᴷᴼᴼᴷ

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♫ 天凉了 雨下了 你走了

Le temps s'est refroidi, la pluie tombe, tu es partie

清楚了 我爱的 遗失了

Il est clair que j'ai perdu celle que j'aimais

落叶飘在湖面上睡着了

Les feuilles mortes reposent sur la surface du lac. ♫

Pour notre anniversaire qui a eu lieu hier, je veux marquer le coup avec quelque chose que mon frère ne soupçonne pas. Il pense que son seul cadeau est notre escapade nocturne d'hier mais ce n'était que la première partie. Pour la deuxième, j'ai eu beaucoup de fil à retordre aussi, entre le repérage, les nombreuses visites en peu de temps, les démarches, c'était compliqué mais je me rapproche, dans peu de temps j'aurai son cadeau dans les mains, et je suis certain qu'il va l'adorer.

— Très bien, je vous vois d'ici une trentaine de minutes, ça vous convient ? Dis-je au téléphone.

— On se rejoint devant le café dans ce cas. A tout de suite. Me répond mon interlocutrice.

    Je raccroche, vérifiant l'heure au passage avant de prendre la route pour notre lieu de rencontre. Je ne veux pas être en retard alors j'accélère le pas. En même temps, je regarde une à une les boutiques pour être certain de ne pas passer à côté de celle que je cherche. Je la trouve d'ailleurs à quelques rues à peine de mon lieu de travail. Les magasins préparent l'ouverture et ne sont pas encore accessibles au public mais j'ai déjà choisi ce que je veux deux jours avant. J'ai un accord avec la propriétaire qui me connaît très bien puisque c'est ici que j'achète tout le nécessaire de soins pour Ming.

        Je prends soin de supprimer chaque objet qui se trouve dans un mémo de mon téléphone au fur et à mesure que je les récupère. Tout est bon ! J'ai le panier, le lait, quelques jouets, le collier bleu pastel avec son petit médaillon gravé et une boîte de transport. Je peux donc y aller à peu près serein.

    Cela dit, la nervosité me rattrape rapidement, je ne vais pas en rendez-vous professionnel ou quoi, mais ça me suffit pour être stressé, j'ai peur de faire une boulette qui pourrait menacer notre sécurité.

La jeune femme au téléphone m'a dit que la chatonne sur laquelle j'ai craqué n'est pas encore complètement sevrée, du haut de ses un mois et demi, elle est la plus petite de la portée et celle dont la mère s'est le moins occupée, pensant sûrement qu'elle n'allait de toute façon pas survivre. Le rescue center avec lequel collabore le café où je suis employé la chouchoute depuis petite mais il manque cruellement de place. J'ai déjà un chien que j'ai adopté chez eux, ils m'ont donc totalement fait confiance pour finir le sevrage.

        Oh ! Il faut que j'achète des antihistaminiques pour papa. Avec ses allergies il embête tout le monde, ce n'est pas de sa faute mais c'est quand même pas mal handicapant. Entre les graminées qui l'empêchent de s'approcher d'un quelconque parc durant l'été et les poils d'animaux, on peut dire qu'il a vraiment les pires problèmes.

Je passe à une pharmacie pour acheter les comprimés que je vais peut-être emballer dans du papier cadeau en rentrant à la maison, puis je reprends tranquillement mon chemin avant de m'arrêter une seconde fois. Un ballon de basket roule jusqu'à mes pieds, je lève les yeux pour regarder à qui il appartient. Un inconnu fait de grands gestes dans ma direction pour que je le lui redonne. J'attrape alors la balle à deux mains et lui renvoie. Le garçon me remercie d'un doux sourire rectangulaire et d'un signe de main.