Chapitre 4

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Fair

- Fair! Fair! Oh mon Dieu!

J’ai ouvert la porte à ma sœur affolée.

- Quoi? Qu’est-ce qui se passe?

Elle est entrée dans ma chambre à toute vitesse. Elle semblait hystériquement heureuse.

- On s’en va à Los Angeles!

Je ne comprenais pas de quoi elle parlait.

- Qu’est-ce que tu dis, Hope?

Je l’ai aidée à s’asseoir sur mon lit afin qu’elle reprenne ses esprits.

- Bon, tu peux m’expliquer?

Elle semblait plus excitée qu’une petite fille de cinq ans le jour de Noël.

- Pour fêter nos bons résultats scolaires depuis le début de l’année, les parents ont décidé de nous payer un voyage à Los Angeles de trois jours! Nous allons partir demain soir en avion et revenir lundi matin.

- Est-ce que papa et maman viennent avec nous?

Elle a souri malicieusement tout en me répondant :

- Non, nous allons être seules… Tu te rends compte? Nous deux, à Los Angeles?

Elle m’avait transmis sa bonne humeur et sa joie.

- Ça va être génial!

- Oui! Absolument extraordinaire! On va passer notre temps à la plage et dans les boutiques… Tu ferais mieux de commencer tes bagages, l’avion décolle à six heures et demie demain soir.

Le temps s’est écoulé très rapidement jusqu’à l’heure de notre départ. Hope et moi avons eu droit à un discours de nos parents qui nous disaient d’être prudentes et de faire très attention, mais surtout de s’amuser, parce que nous le méritions. Mes bagages étaient soigneusement préparés et nous avions prévu un horaire approximatif de ce que nous allions faire pendant le séjour. Tout était parfait et en place.

Je n’avais pas osé le formuler clairement, mais je nourrissais secrètement l’espoir de le croiser, puisque je savais qu’il habitait dans le quartier de Santa Monica, à Los Angeles. Je mourais d’envie de le revoir après toutes ces années, mais j’étais également terrifiée. Et si je l’apercevais en compagnie de sa petite amie? Et s’il ne me reconnaissait pas?

En montant dans l’avion, j’ai senti la boule de stress et d’inquiétude dans mon ventre se dénouer. Je faisais ce voyage avec ma sœur pour en profiter. Je ne pouvais pas laisser mon désir de le revoir prendre le contrôle de mon week-end et gâcher mon plaisir. J’avais le droit d’être heureuse sans lui.

Chemins entrelacésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant