𝒮𝑜𝓁𝒾𝒻𝓁𝑜𝓇𝑒

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L'atmosphère se rafraîchit, la nature se meurt, le ciel adopte des nuances tempétueuses, lunatiques.
Jimin se teint d'un voile morne et monotone, se fondant dans le paysage automnale. Ses cheveux miels semblent déteindre sur la palette infinie de la vie. Sous ses yeux se creusent de petits creux, bleuets. On pourrait croire, à s'en méprendre, qu'il ne fait qu'un avec le monde. Une harmonie si vive et enivrante. Mais il ne veut pas seulement appartenir à ce monde. Il voudrait s'abandonner sur l'autre quai, s'offrir à cet homme.
Ses jambes pendants dans le vide, il se redresse sur son lit. Il attrape de sa main droite une feuille qu'il s'amuse à plier, en tout sens. A tel point qu'elle en vient à se fragiliser, à se déchirer. Il la délaisse sur ses draps d'un blanc pur, se lève jusqu'à sa fenêtre, venant poser délicatement son front sur la vitre. Une forme noir se déplace à ses pieds, mêlant son corps à ses jambes. Un miaulement résonne, comme une supplication, un appel à la tendresse. De ses fins doigts le jeune homme vient caresser le chat. Son expression devient pensive, sa vision devient songe. Alors il se demande comment de simples railles peuvent séparer deux êtres. Comment l'humain parvient à entraver ses désirs. Mais surtout, comment y remédier. Il y a pourtant d'innombrables solutions, mais aux premiers abords aucunes ne lui correspondent. Il voudrait que le premier pas soit un voyage, vers une destination plus qu'idyllique. Comme s'il était projeté sur une autre planète à l'atmosphère addictive et méconnues. Pour aller d'un astre à l'autre, on flotte dans l'espace, et Jimin se souvient avoir traversé les airs pour se rendre à Peter Island, en avion.
Réservons le prochain vol.

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