DEUX ÉCLATS - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂

monochromatic -

monochromatic : une seule couleur ou une teinte limitée de couleur.
(+) pour info, la monochromatie est valable pour n'importe quelle couleur, bleu, rouge, vert, etc.
dans ce texte, je parle d'absence de couleurs, parce que les personnages voient tout en noir et gris.

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ce jour est l'un de mes préférés depuis que j'ai vu le thème sur le tumblr officiel x) j'ai un gros coup de coeur sur ce genre de thème et je suis très contente d'avoir pu faire un texte dessus :'))
j'espère que vous apprécierez autant que moi ce troisième jour, ça commence à devenir un peu hurt/comfort je préviens ;)
oh, et petit avertissement : mentions de suicide dans ce texte.
bonne lecture !

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« Monsieur Dazai ? »

Le susnommé ouvrit les yeux et vit le visage d'Atsushi apparaître dans son champ de vision. Le jeune homme brun se redressa légèrement pour lui faire face et frotta son dos endolori - quelle idée stupide il avait eu en décidant de faire une sieste sur le toit d'un immeuble, il n'était même pas tombé !

« Si c'est Kunikida qui t'envoie pour que je fasse mon rapport, tu peux repartir immédiatement, lâcha Dazai à son subordonné.

- Non, je voulais vous poser une question. » L'ancien mafieux haussa un sourcil.

« Quoi donc ?

- ... » Le tigre-garou sembla chercher ses mots, puis finit par déclarer : « Est-ce que vous voyez toutes les couleurs ? »

La question n'étonna qu'à moitié le détective. Il savait que son subordonné était de plus en plus perspicace, et qu'il finirait par remarquer ce que peu d'autres personnes avaient vu. De l'extérieur, il était normalement impossible de pouvoir dire si quelqu'un voyait ou non toutes les couleurs du monde qui l'entourait. Aucune marque, aucun détail ne permettait de le savoir. Mais si on était observateur, ou que l'autre personne cachait mal sa particularité, on pouvait vite s'en rendre compte.

« Non, finit-il par avouer, jugeant qu'il n'avait de toute manière plus rien à perdre. Plus maintenant.

- Depuis combien de temps ? murmura le jeune homme aux cheveux gris.

- À peu près un an. »

Oui, ce devait être cela. Presque un an déjà, qu'il ne voyait le monde qu'en noir, blanc et gris. Il ne savait même pas de quelles couleurs étaient les cheveux et les yeux d'Atsushi. Il n'avait jamais vu leurs couleurs, il était déjà trop tard à l'époque.

« Je suppose que vous ne comptez rien faire. » lâcha finalement Atsushi. Son supérieur lui adressa un demi-sourire.

« Je te rappelle que je veux mourir. C'est une aubaine pour moi. »

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La dégénérescence des couleurs, également appelée la disparition de la lumière par les poètes en herbe, était l'un des fléau dont le monde n'avait pas encore pu se débarrasser, à l'instar de la faim dans le monde et des imbéciles charismatiques. C'était une maladie, si on pouvait la qualifier ainsi malgré son absence d'origine concrète, qui entraînait petit à petit une perte de la vision des la majorité des couleurs par l'individu touché.

Aucun traitement. Aucune opération. Aucun vaccin. Il n'y avait rien pour lutter contre. Elle frappait sans prévenir. C'était plus une malédiction qu'une maladie, car elle ne touchait que les détenteurs de pouvoirs. Un jour, elle leur tombait dessus. Et un jour après, un mois après, un an après ou même plus, on en mourait. Sans possibilité d'échappatoire. La seule façon de ralentir le processus était de cesser d'utiliser son pouvoir, mais ce n'était que reculer pour mieux sauter. Et selon les personnes, cela n'octroyait pas forcément de longues années de vie.