price -

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price : pas très dur, ça veut dire prix. ici, centré plus particulièrement sur "payer le prix".

.::.

CE JOUR EST MON PRÉFÉRÉ.
voilà je vous le dis.
comme dit dans l'intro, le jour 5 sera une suite de ce texte, avec plus de soukoku parce qu'à part la scène de fin y a pas grand chose x)
je me suis aussi un peu éloignée du thème oops.
mais sinon bonne lecture (:

et du coup, avertissement : mention de morts majeures, torture psychologique et apparition d'un rat.

.::.

« Dazai. Puis-je te dire un mot ?

– Bien sûr, patron.

– Ta stratégie est audacieuse. Et risquée.

– Je sais. Mais on ne pourra jamais battre Fyodor sans prendre ces risques, vous l'avez dit vous-même.

– C'est exact mais... Es-tu sûr d'être prêt à en payer le prix ?

– Je ne suis pas sûr de comprendre.

– Ce plan a sûrement les meilleures chances de réussite, mais les risques sont considérables. Tout ne se passera pas comme prévu. Et si tout ne se passe pas comme prévu, des personnes mourront. Des innocents, mais aussi des personnes que tu connais et côtoies aujourd'hui. Alors, es-tu vraiment prêt à en payer le prix ? 

– ... Oui. »

.::.

Menteur. C'était la seule pensée qui tournait dans son esprit à présent. Il avait toujours été doué pour le mensonge. Il avait eu le meilleur maître. Mentir était presque naturel pour lui. Cela lui permettait de manipuler, de convaincre, de protéger. Rares étaient ceux qui parvenaient à discerner le vrai du faux dans ses propos, et il en avait toujours été fier.

Mais s'il était devenu un expert dans l'art de mentir aux autres, il l'était aussi dans l'art de se mentir à soi-même. Lorsqu'il avait prononcé cette affirmation, ce « Oui » qu'il avait voulu ferme et déterminé, il avait menti à son directeur, comme à lui-même.

Il n'était pas prêt pour ces sacrifices. Il pensait l'être, mais il se bernait d'illusions, en se persuadant que son plan ne tournerait pas mal. Qu'il était infaillible. Suffisamment imprévisible pour que son adversaire se fasse avoir. Et cela avait été le cas au début.

Il pourrait peut-être un jour se vanter d'avoir vu le visage que faisait Fyodor Dostoïevski lorsqu'il était pris au dépourvu. Et pas qu'une seule fois. Cependant, celui qu'il surnommait le Sorcier pourrait aussi se vanter de la même chose, lui aussi avait aperçu le visage d'Osamu Dazai lorsqu'il était dans la même situation.

Et il pouvait encore se vanter de l'admirer à ce moment précis. Leurs regards ne se quittaient pas, et seuls leurs clignements d'yeux brisaient leur contact visuel prolongé. Ils attendaient, mais Dazai ignorait ce qu'ils attendaient exactement. Ils étaient dans la même situation. Ils avaient chacun utilisé leurs talents de stratège pour vaincre l'autre, et ils s'étaient laissés berner par ce même talent. Il n'y avait pas réellement de vainqueur ou de vaincu, compte tenu de leurs blessures et de leur épuisement.

DEUX ÉCLATS - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant