Fifth Part

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Kageyama Tobio

Après ce match que nous avions remporté, nous avons salué les joueurs adversaires, puis d'autres joueurs qui étaient venus voir ce match. N'appréciant pas tellement la foule et surtout qu'on allait se revoir à la célébration du soir, j'avais décidé d'aller prendre une douche avant que les autres ne débarquent.
Enfin propre, je m'étais habillé d'un haut longue manche col roulé blanc et d'un jean, on avait quartier libre jusqu'à l'heure de la fête ce soir, j'avais donc décidé de faire un tour avant. J'étais sur le point de mettre mon manteau lorsque j'entendis cette voix de mes souvenirs, je m'étais figé.

- Tobio-chan...

Cette voix bien trop sensuelle, je n'avais pas eu le courage de me retourner.

- Qu'est-ce que tu me veux Oikawa ? Je n'ai rien à te dire et je ne veux pas te voir, va t'en.

J'avais été sec et direct, je ne peux pas passer trop de temps en sa compagnie de peur de craquer, donc je préfère le repousser dès le départ.

- J'aime quand tu m'appelles par mon prénom, Tobio-chan

- Je n'en ai rien à faire de ce que tu aimes, alors lâche moi et va-t-en...

- Tu es devenu un très bon joueur, tes actions en tant que passeur sont réfléchis et tes services sont contrôlés... Il fit une pause et repris
On voit de qui tu tiens ça.

Je grinçais des dents, ce mec m'énerve sérieusement, son côté arrogant m'énerve, putain. Néanmoins il est vrai que j'ai beaucoup appris en le regardant et en mémorisant ses actions, même après qu'il soit allé à la fac je regardais ses matchs passés pour toujours visionner sa technique et grâce à tout cela j'avais énormément progressé. Mais ça je ne lui dirai jamais, qu'il aille se faire voir.

- C'est vrai que tu étais un bon joueur...
J'avais tourné ma tête pour regarder dans sa direction, puis j'ajoutai avec un sourire en coin
-... Mais ça c'était avant.

Je m'étais retourné pour commencer à ranger mais affaires, mais en vrai c'est comme si le simple fait de l'avoir revu m'avait percé les yeux. Ce mec était vraiment trop attirant, heureusement que j'étais de dos et qu'il ne pourrait pas voir ses effets sur moi. Même après deux années d'absence il a toujours ce pouvoir sur moi. Comment vais-je me sortir de cette situation ?
Je rangeais mes affaires en silence et perdu dans mes pensées. Puis je senti un souffle dans ma nuque... Non c'est pas vrai, je vais mourir, pensais-je.

- Tobio, tu m'as tellement manqué.

Hein ?? Il se moque de moi là ?

- Tu te fous de moi? C'est toi qui es parti Oikawa... Tu as abusé de moi et tu es parti.

Je l'avais repoussé violemment et m'étais retourné vers lui, j'étais furieux et ne pouvais plus le contenir. Il était temps de mettre un trait à tout ça.

- J'ai abusé de toi ? C'est ce que tu voulais, non ? Une partie de jambes  l'air et c'est tout ? Maintenant tu fais ta victime ? Je n'ai fait que te donner ce que tu voulais rien de moins et rien de plus et je suis subitement devenu l'abuseur ?

- Me donner ce que je voulais ? Mais tu te fous royalement de moi. Quand ai-je dit que je voulais juste coucher avec toi ? Qui m'a embrassé ? Et Qui m'a traîné dans un vestiaire ?

- Je me fous de toi ? Et toi qu'est-ce que tu fais au juste ? Tu es celui qui a dit qu'il me trouvait si attirant, tu as répondu à mon baiser, tu as pris ma main lorsque je l'ai tendu vers toi et tes pieds m'ont suivi jusqu'à ce vestiaire, et toi tu dis je t'ai traîné. Tu voulais juste te faire prendre par "l'illustre" Oikawa Tooru, avoue le simplement au lieu de faire ta victime.

- Tu te trompes...

Pendant tout notre dialogue nous nous étions criés dessus, mais cette dernière phrase je l'avais prononcé sous un ton tellement calme que je m'étonnais moi-même. J'avais baissé ma tête et plier mes poings. Les larmes menaçaient de sortir. J'avais compris.

- répète ça pour voir.

Oikawa était en colère et je le comprenais, j'avais compris où avait été notre erreur.

- Je t'aimais Tooru.

- T-tu mens !?

- Je t'aimais tellement. Ce jour-là on s'est mal compris, j'avais décidé de te dire ce que je ressentais pour toi et quand tu t'es rapproché de moi je n'ai pas pu dire autre chose que tu es si attirant...
... Si tu ne m'avais pas embrassé j'allais te le dire mais avoir un baiser de toi était inimaginable pour moi alors je me suis laissé aller...
... Tu m'as dit que j'étais adorable, j'ai vu cette main tendue vers moi et je l'ai saisi, j'ai pensé que tu m'acceptais et que tu m'aimais...
... Je n'ai pû que te suivre docilement, c'était tellement incroyable et doux que je ne me suis pas posé de questions parce que c'était toi qui m'entrainais...
... Je t'aimais mais je n'ai pas eu l'occasion de te le dire et lorsque je te l'ai dit dans ce vestiaire tout s'est effondré...
... Ton regard a changé, tu as arrêté tout ce que tu faisais et tu t'es reculé, on était sur le point de s'unir et toi tu m'as regardé comme si tu avais fait une erreur, comme si tu étais sorti d'un état léthargique et t'es enfui...
... Qui t'a encore revu après ça ? Personne, tu t'es juste volatilisé, comme un songe c'était comme si tout ça n'avait pas existé, si je ne t'avais pas rencontré avant j'aurais pû croire que tu étais un être imaginaire, malheureusement c'était la réalité et je m'étais fait repousser de façon inattendue.

Après mon discours j'avais levé mon regard sur Tooru, et là il avait le même regard que cette fois-là, je n'arrivais toujours pas à lire ce que ce regard voulait dire, mais ça me brisa le cœur de le revoir et une larme, qui en appellerait d'autres, avait coulé. Je me faisais encore repousser de la même façon...

Ce Jour-là Où les histoires vivent. Découvrez maintenant