«Rookie»

Chapitre 7 : scène de ménage

Steve fait son entrée dans la cuisine de la planque. Hammer est là. Assis à table. Steve prend une chaise et s'installe en face de lui.

- rude journée hein ?

- on peut dire ça.

- j'imagine. Avec Tony Stark en plus. Ce mec, c'est une légende. J'espère que t'as appris plein de trucs. Comme formation, y a pas mieux.

Steve a un petit sourire en coin. Ça pour en avoir appris des choses de son amant, il en a appris.

- je t'envie, mec. T'as de la chance. Sérieux, je suis jaloux. T'es le premier invité que j'ai en dix mois. Mais toi, tu peux pas savoir ce que c'est, t'as un poste en ville.... alors les soirées en boîte, sur la plage, avec un tas de petites nanas pendues à ton cou, ça doit y aller...

Mon dieu, si Hammer savait. Il se fait clairement des films et Steve le laisse à ses délires. Il se contente d'acquiescer.

- t'as du café ?

- ouais, dans le placard.

Steve se lève pour se servir quand le téléphone portable d'Hammer vibre sur la table. Ses yeux bleus arrivent à voir l'expéditeur du SMS : Vargas. Il reconnaît de suite ce nom.

« - putain, pour qui tu travailles ? Allez, lâche le morceau !

- Var... gas...

- Vargas ? C'est qui Vargas ?

- C... C... CIA... CIA... CIA... »

C'est ce nom que lui avait lâché dans un dernier souffle le chef de ce putain de commando armé qui les poursuivait avec Tony. Hammer a dû remarquer le changement d'expression dans son regard car il se jette sur lui sans attendre et se met à le rouer de coups.

Steve réplique avec véhémence. Il y met tout son poids. Les deux hommes se rendent coups pour coups avec une violence inouïe. Ils renversent tout sur leur passage dans leur combat sans merci. 

Tout ce grabuge alerte Tony depuis la salle de bain. Il colle son oreille à la porte. L'affrontement des deux hommes provient maintenant du couloir. Le sang de Tony ne fait qu'un tour. Sa première pensée est pour Steve. Il essaie de défoncer la porte. En vain. Il doit trouver un autre moyen de se casser d'ici.

Steve et Hammer se battent toujours. Il y a des bris de verre au sol. Hammer en choisit un bien épais et surtout bien pointu. Et il s'en sert comme arme. Contre Steve. Il veut lui enfoncer dans le cœur mais Steve est plus rapide. Il lui plante dans la jambe. Hammer crie sa douleur. Comme un bébé.

Steve en profite pour serrer ses mains autour du cou d'Hammer. Avec force. La pression qu'il exerce suffit à broyer pour de bon la trachée de sa victime. Le mec s'étouffe par lui-même.

Puis c'est le trou noir pour Steve. Quand il ouvre à nouveau les yeux, il est allongé sur un lit dans une des deux chambres de la planque avec l'agent Rumlow à son chevet. Rumlow... ça veut dire que c'est lui Vargas en fait ?

- Steve ? Comment tu te sens ?

Steve a du mal à émerger. Son esprit passe rapidement en revue les derniers événements de la journée. 

- je suis fier de toi. Tu t'en es très bien sorti.

Steve se moque des compliments de son supérieur. Sa première pensée est pour Tony. La panique peut se lire dans le bleu de ses yeux.

- où est Tony... Stark ?

- parti. Envolé.

Steve se sent comme un con. Il a une côte fêlée, une déchirure du ligament du poignet, une fracture à la jambe, un gros hématome à la pomme d'Adam mais c'est la fuite de Tony qui lui fait le plus de mal.