7. La Formation

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Les deux nouveaux collègues partirent en voiture. L'affaire se déroulait encore une fois à Dangal. Quand Vincent vit se panneau, un frisson le parcouru du haut de son crâne, à l'extrémité de ses orteils, des sueurs froides commencèrent à couler de son front brûlant. Ses mains se mirent à trembler telles des feuilles d'arbres exposées au vent pendant une bourrasque d'automne. Il n'eut pas le choix que de s'arrêter un moment sur le bas côté pour reprendre ses esprits. Jérôme, pour casser le blanc gênant, commença :

« - Ça va patron ?
- Oui... Oui... ça va... Juste, cette ville... J'ai un passé assez lourd avec elle puis, Mikaël à fait sa dernière affaire avec moi ici... Enfin bref, de l'histoire ancienne...
- Boss, si ça va pas, on peut se reposer un coup... Ça me rappelle un coup, quand Mons... heu quand un ami se sentait mal, et bien...
- Jérôme, c'est pas le moment de discuter là... l'interrompit Vincent.
- Pardon, j'essayais juste de vous détendre vous savez...
- Je sais mais je t'ai dit que ça allait. Allez, en route. »

Ils reprirent la route. Arrivés à l'adresse indiquée, Vincent avertit Jérôme avant de sonner à la porte :

« - Bon, je sais pas si on te l'as dit mais, ici, c'est MOI qui commande, moi qui dirige dans l'équipe. Il y a des choses que l'on doit faire, et d'autres non. Des choses qu'on a le droit de faire, et d'autres qui sont totalement interdit. Alors aujourd'hui, tu me regardes, tu te taies, tu écoutes et tu notes. Si t'as des questions, tu me les poseras APRES avoir quitté le lieu de l'affaire. Si t'as des suggestions, tu te les gardes. Compris ?
- Compris boss, répondit-il d'un air intimidé. »

Jérôme sortit un calepin avec un crayon de sa poche intérieur de son manteau. La porte s'ouvrit. Vincent fut gêné de voir une jeune femme d'environ 22 ans ouvrir la porte.

« - Bonjour vous êtes bien Madame Floriane ?
- Oui elle même et vous ? Demanda la femme étonnée.
- Vincent, membre du BEP, et lui c'est mon assistant Jérôme, mais ne faites pas attention à lui, c'est un nouveau. C'est bien vous qui avez appelé le BEP pour votre mari ?
- Ah... Oui c'est moi... Entrez je vous pris... »

La jeune femme paraissait assez triste. Les hommes la suivirent de peu. A peine arrivés dans la salle principale que tout changea. Comme si le malade savait qu'ils étaient, son regard devint vide, ses yeux blancs. Il s'éleva de les airs à une dizaine de centimètres de sa chaise, toujours en position assise. Jérôme, pris de panique, recula d'un pas mais se fit arrêter par Vincent, qui lui, même si au fond de lui, avait peur, avait l'air confiant. Il se tourna vers la jeune femme terrorisée et lui dit :

« - Surtout ne paniquez pas, mais, votre mari est possédé par une âme errante.
- Quoi ?! Répondit la femme apeurée.
- On va pouvoir le sauver. »

Il ferma les yeux, tendit sa main, et commença à se concentrer. Soudain, le sol de mit à grincer, l'homme redescendit sur sa chaise, le froid laissa place à la chaleur naturelle des corps. Le possédé tomba de fatigue, et Vincent tomba à genoux.

« - Ca va patron ? Demanda Jérôme tout affolé.
- Oui très bien, c'est juste, une technique très fatigante, dit-il essoufflé. »

Il se leva, mais fut interrompue par la jeune femme.

« Merci !! Merci infiniment ! Je ne sais comment vous remerciez ! Vous voulez de l'argent ? Tenez, prenez ma bague. »

Jérôme tendit son bras, mais Vincent frappa sur son avant bras et dit tout en le regardant :

« - Merci madame, mais c'est notre devoir, et même si la proposition nous touche énormément, il insista sur cette phrase en regardant fixement Jérôme, nous nous devons de refuser.
- Prenez au moins un café ?
- Bon... Vas pour un café. »

Après le café, les compagnons rentrèrent pour rédiger leur rapport.

L'illusionnisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant