Les jumelles - TOME 1 (Amour sucré - Lysandre)

Chapitre 1

Je rentre au lycée assez nerveuse, tout le monde est en cours et la directrice préfère s'entretenir d'abord avec moi avant de me laisser aller en cours. Je marche dans les couloirs désert de mon nouveau lycée, un endroit qui m'a l'aire chaleureux. Je vois une porte indiquant "DIRECTRICE", je frappe et rentre après avoir eu la permission. La directrice me sourit et m'invite à m'assoir en commençant son discours:

-"Bien votre sœur arrive cette après midi, elle a un empêchement si je ne me trompe pas. C'est surprenant pour des jumelles ! Vous ne vivez pas ensemble ?"

Elle me regarde joyeusement contrairement à moi, qui lui lance un regard noir. Je n'aime pas qu'on me compare à Rosa, ce n'est pas parce qu'on est jumelle qu'on a la même vie. La directrice finit par comprendre et affiche une mine gêné.

-"Vous avez maintenant deux petites heures de musique, puis vous êtes libre de midi à 14h. Vous avez de la chance d'être tombé sur la classe de 10h !"

Elle se lève et me fait signe de la suivre.

-"C'est une classe très talentueuse, la plupart, même si n'ont pas choisi l'option, assiste aux fins de cours pour écouter de la musique. Le professeur propose que quelqu'un joue un morceau, n'importe lequel ! Ça permet aussi plus d'avoir plus d'inscrits à chaque trimestre. Je suis sur que vous allez vous y plaire."

Elle continue à parler plein de trucs mais je ne l'écoute pas vraiment, je n'aime pas les bavardages inutiles. Elle s'arrête et frappe à une porte que je suppose être celle de ma classe de musique. Elle m'invite à rentrer et toujours avec le même air que tout mon entourage qualifie de froid et charismatique, je balaye la salle du regard. Au fond je suis surprise, c'est un amphi. Un amphi dans un lycée. Elle ne doit pas servir que pour la musique, car plusieurs projet sont accrochés sur les murs, la petite estrade cache de grand coulisse peut-être même une scène. J'ai bien fait de m'inscrire au même lycée que Rosalya finalement.

-"Salut, moi c'est Lyana Smith et j'ai 17 ans. Oui, je suis la sœur jumelle de Rosalya. Pas la peine de le faire remarquer, je le sais déjà. Ravie d'être là."

Je n'en rajoute pas plus et vais m'assoir au fond de la salle sous le regard hébétée de ma nouvelle directrice, je prends mon carnet en regardant tout le monde. Un jeune homme attire mon regard. Il ne me regarde pas contrairement à tout le monde, la tête baissé il semble écrire quelques chose sur un petit calepin. Ses vêtements semblent venir d'un autre âge, la tête dans les nuages, j'imagine qu'il ne suivait rien de ce qui se passait. Le professeur tape dans ses mains, demandant le silence. Il lève la tête enfin et se tourne dans ma direction. Nos regards se croisent pendant un court instant, et j'ai l'impression de voir un autre monde dans ses yeux virons. Je cligne des yeux, me recentrant sur le cours. 

-"Aujourd'hui nous allons étudié l'œuvre d'une chanteuse que vous connaissez tous..."

Il continue son cours et je note tout ce qui me semble pertinent au fur et mesure du débat auquel j'évite de participer.

-"Vous pouvez nous donnez votre avis sur le sujet mademoiselle ?"

Il me regarde chaleureusement, et je souris à mon tour attendrie par son regard passionnée. Je devrais faire en sorte qu'il ne me reproche pas un manque de participation comme les autres professeurs.

-"Eh bien je pense qu'elle a du talent, beaucoup de talent. Si elle avait attendu d'être reconnu pour ça, peut-être qu'elle aurait eu cette célébrité et cette gloire quelle semblait tant chercher. Mais l'impatience est ce qu'elle est, et même si le plagiat lui donner ça c'était au péril d'une certaine réputation."

Les élèves me regardent, intéressés et surpris par mon commentaire.

-"Voici une remarque totalement pertinente, Lyana vous avez bien raison !"

Il hoche la tête en revenant vers son tableau:

-"C'est ce que je voulais entendre, je vous en félicite mademoiselle."

-"Merci."

Je me redresse dans mon siège, gênée par la soudaine attention que la classe me porte.

-"Donc prenez note de ce que mademoiselle Smith a dit..."

Tout le monde note, je me surprends à sourire en regardant que mon point sur la musique est toujours le même. C'est toujours ma passion.

-"Pourriez-vous nous interpréter un morceau Mlle.Smith ?"

Un frisson me traverse. Je ne me rappelle même pas de la dernière fois où j'ai fredonné.

-"Non merci monsieur."

-"Vous êtes sur ? Je suis sur que-"

-"Ça ira, je vous assure."

Tout le monde me regarde, surpris, intrigué. J'ai soudainement peur, ma gorge est nouée et mon cœur bat la chamade.

-"Allons, il n'y a pas de quoi être timide ! Tout-"

-"Excusez-moi !" 

Je ramasse mes affaires et sors de la classe en claquant la porte. Je cours, mon souffle se fait plus court. Je me cache dans la cage d'escalier en me laissant tomber contre le mur. Faut que je me calme...vite...fait chier. Des larmes commencent à perler dans mes yeux mais j'essaie comme je peux de me retenir.

-"Tu sais jouer d'un instrument ?"

Je lève la tête et croise le regarde vairons du garçon de tout à l'heure. Il me sourit, comme si ma crise d'angoisse n'existait pas. Il s'assoit à ma droite et je tourne le tête pour le regarder. Mais qu'est ce qui se passe ?

-"Moi je joue du piano et je chante. J'écris aussi des chansons et je compte beaucoup. Tu as l'air douée, pourquoi tu n'as pas voulu jouer ?" 

-"Qui te dit que je le suis ?"

Ma voix est haletante, mais il s'en fiche. Il penche la tête vers le côté en souriant.

-"Une intuition, ta voix même sans chanter est mélodieuse. Ce n'est qu'une impression, mais elles sont souvent juste."

Je le regarde incrédule et il rigole et levant la main, il l'approche de mon visage doucement comme si je risquais de prendre peur et de partir. Mais je ne bouge pas, je suis tétanisée par son calme la sérénité qu'il dégage. Ça m'énerve d'un certain côté.

-"Tu sais, on pourrait se voir un de ces jours pour s'entrainer. Du moins, tu pourrais me dire à quoi ressemble mon niveau."

Il essuie mes larmes doucement. Ses mains sont douces et chaudes, je pourrai presque fermer les yeux si je n'étais pas captivée par l'expression de son visage. Il a l'air inquiet. Pourtant, on ne se connait pas. Je n'arrive pas à parler. Il finit par encadrer mon visage comme on observe une oeuvre d'art, avec interêt et curiosité. 

-"Ça va mieux ?"

Je ne sais pas quoi dire. Je suis en face de lui, nos visages sont si près l'un de l'autre que je peux sentir sa respiration sur mon visage, elle est chaude et régulière à dire que son calme Olympien est un don. La cloche sonne enfin me ramenant à moi. Une larme coule le long de ma joue, il l'observe avant de revenir à moi.

-"Merci...", chuchotais-je presque inaudiblement.

C'est à ça que ressemble ma rentrée ? Vraiment ?

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Corrigée le 27/08/21

1187 mots

✭Bisou✭