Chapitre 8

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Nothing Changed : Épisode 8

Je rentrai chez moi avec Han-Sun. J'ouvris la porte, déposai mon manteau et celui de mon frère sur le porte-manteau et allai à la cuisine. Et là une surprise m'attendais... Une mauvaise surprise.



... : Mes chéris !

Han-Sun : Eomma !



Han-Sun courut dans ses bras, un grand sourire aux lèvres.



Eomoni : Mon petit ange ! Tu m'as tellement manqué !

Han-Sun : Toi aussi tu m'as manqué Eomma !

Eomoni : In-sooniah !

Moi : Ne m'appelle pas comme ça.

Eomoni : Mais c'est comme ça que tu t'appelles voyons.

Moi : Non, je m'appelle Angel !

Eomoni : Ne dis pas de bêtises enfin, In-soon c'est ridicule. Devinez quoi ? J'ai eu une promotion ! Je gagnerais 600000 Wons en plus maintenant. Oui je sais ce n'est pas beaucoup, moi aussi j'étais déçue mais ne vous en faites pas pour ça, je suis quand même heureuse vous savez. Je suis vraiment désolée de vous avoir inquiétée. C'est vrai que j'étais partie plus longtemps que d'habitude et j'étais toute seule à l'autre bout du monde ! Et j'avais beaucoup de travail en plus, je n'en pouvais plus ! Quand j'avais...



J'étais en train de préparer le goûter de Han-Sun pendant qu'elle parlait de son stupide voyage d'affaires. Mon frère, lui bien sûr, était très intéressé et impressionné par ce qu'elle racontait. J'étais donc en train de sortir la nourriture des placards. Mais au bout d'un moment, je craquai. Je claquai le placard en le refermant, ce qui fit sursauter ma mère et mon frère.



Eomoni : Enfin In-sooniah, qu'est-ce qui te prend ?



Je serrais les poings pour retenir ma colère. Et apparemment ma mère a dû le voir puisqu'elle demanda à mon frère de sortir de la cuisine.



Eomoni : Mon petit ange, tu veux bien aller dans ta chambre s'il te plaît ? Je dois parler un peu avec ta noona, ce ne sera pas long, promis !

Han-Sun : D'accord.



Han-Sun descendit des genoux de ma mère et sortit de la pièce.



Eomoni : Je peux savoir ce qui t'arrive ?

Moi : Pourquoi est-ce que t'es pas restée là-bas hein ?

Eomoni : Mais parce que j'avais envie de vous voir enfin !

Moi : Arrête de mentir !

Eomoni : Je ne mens pas voyons, j'étais toute seule là-bas et...



Moi (en criant ) : Tais-toi ! Tu n'étais pas toute seule. Et tu n'avais pas non plus un emploi surchargé comme tu veux le faire croire à Han-Sun !! Tes seules préoccupations sont la fête, les fringues et le fric. Tu ne viens ici qu'une fois tous les deux ou trois mois et seulement pour une journée, ou maximum une semaine. D'ailleurs c'est quand que tu repars hein ? Demain ? Ce soir ? Dans une heure ? Tu n'appelles jamais pour prendre de nos nouvelles à Han-Sun et à moi. Tu nous envoies juste un cadeau qui coûte la peau des fesses. Mais t'as pas compris qu'on en a rien à foutre de tes cadeaux à la con ? Ce qu'on veut c'est une mère ! Mais on l'a déjà perdue depuis bien longtemps... Quand tu nous as vu tu ne nous as même pas demandé si tout allait bien ici. Si NOUS on allait bien. Même pas un simple "Ça va ?". Tout ce que tu fais c'est parler de toi. Il n'y a que toi qui compte. D'ailleurs tu te plains encore que tu ne gagnes pas assez. 300000 wons en plus par mois mais tu ne sais même pas ce que ça représente. Tu gagnes déjà 50 000 000 wons par mois ! Alors de quoi tu te plains, hein ? Des millions de gens tueraient pour toucher cette somme rien qu'une fois.



Eomoni : In-sooniah...

Moi (en hurlant) : Ne m'appelle pas In-sooniah !!! Je m'appelle In-soon ! Tu es la seule à m'appeler comme ça. Mes amis, les voisins, Han-Sun, tout le monde m'appelle comme ça car c'est comme ça que je m'appelle !! Même appa m'appelait comme ça !!

Eomoni : Je t'en prie ne parle pas de ton père. Il n'est plus là maintenant.



Moi : Bien sûr que si il est là ! Il est partout ! Ou que j'aille il est là, il n'est jamais vraiment parti. Il n'y a que pour toi qu'il est parti. Tu l'as oublié dès le lendemain de l'accident... Et t'as oublié tes enfants avec par la même occasion. Abodji est partout... Mais il est avant tout dans mon coeur. Toi il y est déjà sorti depuis bien longtemps de ton coeur. Tu ne savais rien de lui. Tu ne savais pas qu'il bossait comme un dingue pour nous. Il accumulait les heures de travail, il travaillait tous les jours, il n'avait jamais de repos ! Pas même le soir quand il rentrait à la maison. Tout de suite tu te jetais sur ses genoux douleureux et t'aggripais à son dos détruit par le boulot malgré qu'il était épuisé de ses journées. Déjà là tu ne pensais qu'à toi. Tu lui racontais tes journées "difficiles" et tous les efforts que tu mettais dans ton travail. Oui, peut-être que tes journées étaient difficiles... Mais celles de papa étaient bien pires encore. Tes journées n'étaient pas comparables aux siennes. Il se sacrifiait tout le temps pour toi, pour que tu puisses réaliser ton rêve de percer dans les affaires et gagner des sommes astronomiques. Il enchaînait les boulots, de journée comme de nuit. Il s'occupait de Han-Sun et moi. Il t'écoutais te plaindre à longueur de temps que nous n'étions pas assez riches pour t'acheter tout ce que tu voulais. Et il gardait toujours le sourire malgré ça. Il était aimé de tout le monde. C'était mon idole... Et il l'est toujours d'ailleurs.



Eomoni : Aish...

Moo : Tu ne savais rien de lui tout comme tu ne sais rien de Han-Sun et moi.

Eomoni : Bien sûr que si que je sais pleins de choses sur vous !

Moi : Ah ouais ? Vraiment ? Dans ce cas est-ce que tu peux me dire qui sont mes deux meilleurs amis ? Quelle est ma couleur préférée ? Le plat préféré de Han-Sun ? Son animal préféré ? Le nom de son prof ? La série qu'il regarde chaque dimanche ? Tu ne savais même pas que tout le monde m'appelait In-soon... La seule chose que tu sais à propos de nous c'est notre anniversaire... Et encore, si tu t'en souviens... Alors quand tu auras la réponse à au moins une de ces questions, on pourra reparler si tu veux.



Je lui tournai le dos et m'apprêtais à sortir quand Eomma m'arrêta.



Eomoni : En octobre. J'avoue que je ne sais plus la date mais je sais au moins que c'est en octobre.

Moi : Qui ?

Eomoni : Euh... Mais c'est toi bien sûr ! Comment pourrais-je douter ?

Moi : Ce n'est pas moi.

Eomoni : Oh alors c'est ton frère.

Moi : Aucun de nous deux n'est né en octobre.



Sur ces derniers mots, je sortis de la cuisine. Je montai les escaliers et tournai la tête vers la gauche. Je vis alors Han-Sun agenouillé par terre, juste à l'entrée de la cuisine. Il était en larmes.

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Désolée, je sais que les précédents chapitres étaient trop petits alors j'ai essayé de rattraper avec celui-là... Désolée aussi si ça ne parle pas de garçons ^^ Mais vous inquiétez pas, dans le prochain épisode yen aura !

𝐧𝐨𝐭𝐡𝐢𝐧𝐠 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐝 ʲʲᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant