Sur le moment, personnes n'avait su quoi dire, ils étaient tous tellement surpris que les bouches étaient restées closes. Laura avait su quoi faire, elle lui avait essuyé les joues et lui avait murmuré que ça irait, qu'il n'était plus seul.
C'était comme si il avait attendu ces mots toute sa vie: indigné qu'ils soient pas venu de ses parents, il devait accepter qu'ils viennent de ses frères et de la fille qu'il aimait.
Il avait fondu en larmes, purement et simplement, il avait sangloté pendant quelques minutes pour se calmer dans les bras de Laura.
Rien que ces paroles, et les excuses constantes de Ken avaient suffit à faire pleurer Sneazzy; les autres n'avaient rien dit, mais ils n'en menaient pas large. Tous venaient de prendre conscience à quel point il avait été fragile à trop vouloir être solide.
Il n'écoutait rien et se défiait de tout, il avait fini seul et triste.
Mais quelques semaines étaient passées depuis et il n'avait, depuis, pas eu une seule seconde à lui: tout le monde, passait, tout le temps. Il avait même revu Antoine.
Or, il y avait une seule personne qui ne le quittait jamais, c'était Laura. Ils vivaient pratiquement ensemble à ce stade et les choses prenaient du sens: les câlins le matin, les bisous avant la fac, le café au lit, par l'un ou par l'autre ça n'avait aucune importance.
Ken voyait petit à petit le noir de son esprit, partir, lui qui se déversait avant sur ses pages sans même qu'il puisse y faire quelque chose, il était effrayé par une brute.
Sa brute à lui.
Quand il y repensait, c'était évident, ils marchaient de la même manière, peut être pas pour les même raisons, mais ça avait suffit.
Ils apprenaient de nouveau à guérir, à boire lors des soirées, à rire et profiter. Leur esprit étaient libres et c'était beau à voir.
C'est ce que se disait Framal quand il apercevait ses deux amis pratiquement copuler sur la piste, le regard qu'ils se réservaient à chacun aurait pu mettre mal à l'aise n'importe qui.
Ils étaient collés et dansaient ensemble, comme si personne dans la pièce n'était réellement là.
Elle n'avait toujours pas répondu à son « je t'aime ». Il n'avait pas attendu de réponse quand il le lui avait avoué, lui même surpris de tomber amoureux d'une fille qui était comme lui, voir pire. Ils ne se connaissaient même pas si bien, mais c'était comme si son âme connaissait la sienne; il l'a regardait fonctionner pendant des heures, et Ken avait l'impression que c'était les rouages mêmes de Laura qu'il regardait.
Ils vivaient pratiquement ensemble après tout.Il gravitait autour d'elle et plus le temps passait plus il s'impatientait de ne rien recevoir. Il voulait qu'elle l'appelle pour lui raconter sa journée, il voulait rire avec elle, il voulait la voir étudier, parler, il voulait vivre avec elle.
Il l'attrapa par le bras et la tira doucement dans la chambre.
Elle sourit et se mit à l'embrasser voracement.- Non, attend...
- Qu'est ce qu'il y a?
- Tu m'aime?
Elle fronça les sourcils, surprise.
- Pourquoi tu me demande ça?
- Parce que je veux savoir!
Il regrettait de s'énerver mais il avait besoin d'elle.
- Pourquoi tu veux savoir? On est bien comme ça, non?
- Non, je veux plus Laura... ajouta-t-il, défait. Je veux que tu sois avec moi, ça m'est pas arrivé depuis longtemps, mais là je veux que ça soit toi, je veux pas que tu ailles voir d'autre gars, je veux-
- Arrête tes conneries Ken.
Il releva la tête, choqué. Qu'est ce qu'il se passait?
- Quoi?
- Tu ne m'aimes pas Ken. Tu sais pas de quoi tu parles.
- Tu déconnes là?!
Il se sentait humilié et blessé, ça allait mal tourner.
- Je te dis que j'ai besoin de toi et tu me réponds ça?
- J'ai pas envie d'en parler, dit elle sèchement.
Elle allait s'enfuir, mais il l'a rattrapa par le bras.
- Mais pourquoi tu te casses bordel?!
- Mais j'ai pas envie d'entendre tes conneries, tu crois faire quoi là?!
- J'essaie de construire un truc avec toi et toi tu détruits tout!
- Parce que je dois me sentir honorée en plus?!
- Mais t'es conne ou quoi!? Cria Ken en l'immobilisant contre le mur, les mains enserrant sa tête, je t'aime, tu me sauve de moi, je m'en branle de ce que tu veux, laisse moi te le di-
Elle avait essayé de le pousser. Fort. Non, violemment. Il était choqué, mais il avait tenu bon.
- Je te laisse pas partir avant que tu me dises ce que tu penses.
- Tu me fais chier Ken, laisse moi.
Il sentit les larmes lui monter aux yeux, mais le pire était qu'il ne voyait la colère que dans sa voix, ses yeux disaient autre chose. Ils étaient si triste, il voyait un soupçon de peur dedans, aussi.
Il laissa mollement tomber ses bras le long de son corps. Quand il l'eut « libéré », elle se décala et détala par la porte.
Il entendu de loin son prénom que les autres criaient et la porte s'ouvrît. Il était assis sur le lit, les yeux plein de larmes et la bouche serrée.
Deen fronça les sourcils.
« Ken. »
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LES BRUTES
FanfictionLaura Maillard est une jeune femme méfiante, elle déteste les brutes, sans s'apercevoir qu'elle en est une. Jusqu'à ce qu'elle rencontre une autre Brute. Ken Samaras. #3 sur 1.3K dans la catégorie nekfeu #765 sur 19.2K