LES BRUTES

Soirée banale

Laura venait d'arriver dans l'appartement secondaire de ses parents. Il était situé dans le sixième. Ses deux parents travaillant dans le milieu médical, Laura n'était pas étonnée, même si elle restait assez fascinée à chaque visites. Tout le monde pensait que Laura était une privilégiée sur absolument tous les plans, sauf que ce n'était pas vrai. Elle avait travaillé pour rentrer là où elle était, et pour avoir tout ce qu'elle avait. Alors le fric, elle connaissait bien sa valeur.

Elle sonna à la porte et attendit.

Ce fut Philippe, son père qui ouvrit:

- Hey Darling! Comment vas-tu?

Son père avait prit la jolie habitude de l'appeler par des surnoms anglais.

- Salut papa, bien et toi?

- Oui, entre je t'en pris, tu es jolie! Mary!

La mère de Laura était une femme de taille moyenne, qui dégageait une classe inexorable. C'était une chirurgienne de renom en Angleterre, qui avait une sorte d'amour fascinant pour les humains.

Philippe semblait l'aimer pour ça d'ailleurs. Lui, était un anesthésiste compétent, il n'était pas de grande renommée, mais compétent, et ça lui suffisait.

- J'arrive! Sweetie, how are you! I am so happy to see you. (Chérie, comment vas-tu? Je suis tellement contente de te voir!)

Elle s'approcha de sa fille et l'a serra dans ses bras.

- On s'est appelé il n'y a même pas deux heures, dit Laura, mais moi aussi je suis contente de te voir.

- I know but we don't see you enough, so I tend to be a little bit over-excited...

- Calme toi Mary, laisse la souffler... Tu es prête?

- Yes, just taking my coat and we're ready. (Oui, je prend juste mon manteau et on y va.)

Ils sortirent de l'appartement et ensuite du bâtiment.

Mary et Philippe n'étaient pas des gens très snob. Ils venaient tous les deux de familles modestes et connaissaient le travail.

Ils y allèrent à pieds, en discutant.

- Honey, comment ça se passe la faculté? Demanda son père.

- Bien, je me sens bien pour les partiels, mais je suis fatiguée.

- Je sais chérie, mais tu ne dois pas te relâcher maintenant, dit Mary. C'est presque fini.

- Hm.

Le dîner se passa, Mary parlait de ses différentes interventions, et Philippe parlait des siennes. Laura avait presque hâte de sauver des vies, comme ses parents.

Mary regardait sa fille avec douceur, elle voyait une femme jeune, et tellement forte. Elle était fière de sa fille, mais elle semblait si froide, il manquait quelque chose. Il manquait l'amour.

- Et les amours? Demanda Philippe.

Ils en avaient parlé, et rien qu'en voyant son regard, Philippe avait comprit.

- Personne, dit Laura imperturbable.

- Tiens-nous au courant! Dit Philippe en serrant sa fille dans ses bras.

- Oui papa, merci pour le repas.

- Don't mention it sweetie, s'énerva sa mère. (Ne le mentionne pas chérie)

Laura sourit et après un dernier baiser, elle quitta ses parents et disparut dans le noir.

Elle composa le numéro de Mohammed.