< Ce soir, chez moi, on baise >
Camille lit le message trois fois, puis repose son téléphone sur la table et continue ses devoirs. Elle a un contrôle de maths le lendemain et tient à avoir la moyenne. Quelques minutes plus tard, son cellulaire se remet à vibrer.
< Aller, je sais que t'en as tout aussi envie que moi >
La jeune fille essaye de ne pas prêter attention à la douce chaleur qui se propage dans son bas ventre. Trois semaines que ça dure. Elle se décide finalement à répondre.
< Je vais pas tarder à aller me coucher, crevée. Bonne nuit >
La réponse parvient presque immédiatement.
< Fais pas ta vache. Je sais que t'en as envie. Juste un petit coup rapide et ensuite dodo, promis. >
Malgré la petite voix dans sa tête lui disant de ne pas répondre et de se concentrer dans ses études, la jeune fille ne peut s'empêcher de répondre.
< Je croyais que ton pote devait venir aujourd'hui. Je suis occupée là. >
< Empêchement. Aller viens. Promis, personne t'entendra crier. >
< Sois pas arrogant >
< Je crois que t'as besoin que j'te t'appelle mercredi dernier >
Rien que de repenser à cette apres-midi rend l'adolescente toute fébrile.
Ce jour-là, il avait été d'une humeur grognon, pour une raison qu'elle ignorait, et il avait apparemment décidé de se changer les idées avec elle.-Je vais te faire du sale, avait-il murmuré en lui attachant les mains avec une lanière de tissu, Tu vas me supplier, tu vas voir. Tu vas crier mon nom, tu le sais ça ?
Elle s'était laissée faire, comme d'habitude elle ne lui refusait rien. Elle s'offrait complètement à lui, c'est ça qui était si bon. Il l'avait ligoté de sorte à ce que ses mains et ses pieds soient étendus à travers le lit et qu'elle ne puisse rien faire d'autre que de rester allongée sur le dos, les cuisses écartées. Ce sentiment de confinement et de domination avait été quelque peu inquiétant au début, Camille avait conscience de la nudité de son corps et de l'image qu'elle devait renvoyer, mais Charlie semblait se ficher de ses côtes apparentes, de son cul plat et de ses petits seins. Ce jour-là, il avait dû être aussi excité qu'elle puisqu'il s'était amusé avec elle pendant des heures, la doigtant assez pour frôler l'orgasme mais pas assez pour la satisfaire complètement. Il était partout autour d'elle mais elle ne pouvait le toucher, ça l'avait rendu folle. Et ce désir qui lui martelait le crâne...
Alors qu'il avait enfoui sa tête entre les cuisses de sa victime et qu'il la léchait avec délice, il se recula subitement en sentant la délivrance de Camille approcher, provoquant le désespoir de cette dernière, qui se tortillait en vain face à lui.-Vilaine fille, chuchota-t-il en donnant une légère tape sur son clitoris, vilaine vilaine fille dis donc...
-Laisse-moi jouir, laisse-moi jouir s'il-te-plait, avait-elle supplié, à bout de souffle, alors que ses doigts divins reprirent doucement leurs caresses circulaires sur son petit bout de chair à vif.
-Chht ma belle, respire, respire. Laisse-toi aller, tu verras, ça ira..
-Charlie, je t'en prie, laisse-moi venir, je peux plus..
-Encore un peu ma belle, juste un peu.. Tu n'es pas prête encore, souffla-t-il en ralentissant encore ses gestes, au point qu'il s'était presque arrêté.
Désespérée, Camille incita cependant le contact entre ses doigts en soulevant le bassin, provoquant une délicieuse friction au niveau de son bas-ventre. Charlie lui fit directement regretter en claquant chacune de ses fesses.
-Calme-toi. Pas encore j'ai dit..
-Siiii... Ça fait des heures que tu me tortures, je suis plus que prête, la..
Charlie siffla entre ses dents et en profita pour enfoncer en elle trois doigts aussi profond que possible, tout en la saisissant par les cheveux afin de maintenir sa tête.
-C'est moi et moi seulement qui décide quand t'es prête, t'as compris salope ?
-O... Ok... Okay... Begaya la jeune fille, n'arrivant pas à rassembler ses pensées alors qu'il la doigtait toujours avec rigueur.
-Repete ce que je viens de dire. Maintenant. Coupa-t-il en retirant subitement ses doigts et en lui pinçant délicatement le clitoris, ce qui fit pousser un hurlement à la jeune fille.
-C'est.. Toi.. Qui.. Decide.. Quand... Je... Suis... Prête... Toi et toi seul... Murmura-t-elle à bout de souffle, les jambes tremblantes sous l'effet du désir.
A l'entente de ces mots, le jeune homme sourit doucement et ses doigts reprirent leur course frénétique, alors qu'il la tenait toujours par sa queue-de-cheval.
-C'est bien ma belle, très bien. Tu es courageuse, oui...
Elle sentait au ton dans sa voix qu'il était temps, qu'elle allait enfin pouvoir extérioriser toute cette frustration accumulée. Ses gestes étaient de plus en plus adroits et de plus en plus rapides, et lorsqu'elle sentit la bouffée de chaleur se répandre dans tout son corps, elle ne put s'empêcher de crier son prénom, encore et encore. Les secondes semblaient durer des minutes tellement c'était bon. Alors que son orgasme venait seulement de se terminer, Charlie avait retiré sa main, puis avant même qu'elle ait pu se plaindre, avait glissé entre ses cuisses.
-Je... Je peux plus.. Charles..
-Shht, je sais ma douce, je sais. Mais tu es juste trop bandante comme ça, j'ai trop envie de te prendre. .
Et il l'avait prise, comme ça, encore attachée au lit, et il l'avait fait crier à nouveau, lorsque son second orgasme pointa le bout de son nez.
Ça avait été une après-midi mémorable, vraiment, et la seule pensée qui traversait la tête de Camille, c'était de remettre ça au menu, et vite. Peu importe les conséquences. Elle trouvera bien une excuse.
Ses doigts flottent quelques secondes au-dessus du clavier, il envoie un deuxième sms, lui simplifiant la tâche.< 22 h >
Elle sourit. Oui.
< On verra >
< Mets un truc qui me donne envie de te baiser. Un truc de salope >
Camille souffle fortement et presse ses cuisses ensemble, se maudissant intérieurement de trouver ces mots excitants. Elle n'y pouvait rien, depuis qu'elle avait découvert le sexe avec Charlie, elle était devenu complètement accro. Elle adorait qu'il la fasse jouir. Elle rêvait de lui la nuit parfois, dans des rêves érotiques langoureux, et elle se réveillait au petit matin dans des draps souillés. Elle ne lui en parlait pas, en réalité, en dehors des sessions de baise, ils ne parlaient pas beaucoup. C'est sûrement pour cette raison qu'elle le trouvait tellement intriguant.
< D'accord >
Aussitôt après :
< Good gurl. A ce soir >
Elle sourit. Vivement ce soir.
VOUS LISEZ
Zenia & Charles
RomanceZenia n'était pas ce que l'on appelle à proprement parler une salope. Charles n'était pas ce que l'on appelle à proprement parler un queutard. Mais entre eux, le sexe était explosif.