Après avoir accepté de passer la journée ensemble le lendemain, une vague d'appréhension me viens. Que vais-je raconter ? Vas-tu me poser des questions sur le pourquoi du comment ? Ce ne serait pas étonnant à vrai dire mais je n'ai pas hâte.
S'inventer une vie n'est pas si facile la peur ça ronge. Qu'on découvre notre véritable identité n'est que la partie émergée de cette peur, voir le regard déçu d'une personne, retrouver son passé, être confronté à sa propre réalité qu'on cherche désespérément à fuir.
Si j'ai changé qui je suis c'est pour échapper à un passé qui m'as bien trop épuisé pour que je reste ainsi.
Le film commence et tu es distant. A l'autre bout du canapé tu me regarde de temps en temps. J'ai envie de te faire confiance.
Je me rapproche doucement mais sûrement et repose ma tête sur ton épaule profitant de la chaleur de ton corps. C'est la première fois que je fais un pas vers toi et tu as l'air de ne pas trop savoir quoi faire, tu n'as pas envie de me faire fuir une nouvelle fois.
On s'endort ainsi jusqu'à ce que le soleil nous surprend et que je me retrouve entouré de tes bras.
Je me lève rapidement.Je me balade jusqu'à ta chambre, je prends ton gros manteau et un peu d'argent que j'ai trouvé sur la table. Il fais sacrément froid. J'ai envie de te faire plaisir alors je me déplace rapidement jusqu'à la boulangerie. Je m'empare de pains au chocolat et croissants avant de rentrer pleine de bonne humeur.
Tu es toujours sur le canapé avec un café devant la télé, tu regardes la télé ? Tu me déçois !-Je suis allé chercher des viennoiseries j'espère que tu aimes ça.,
-Tu es adorable, évidemment qui peut prétendre le contraire ?
Je réfléchis un instant.
-C'est pas faux ! Quel es ton nom toi ?-Charles.
Tu souris de ce sourire incroyablement communicatif, je craque. Qu'est-ce que je raconte..
On déjeune dans une ambiance légère et agréable, ça ne m'étais pas arrivé depuis des années. Mais quelque chose m'intrigue et ne quitte pas mon cerveau.
-Pourquoi tu m'accueille si gentiment ? On ne se connait pas..
-Ces temps si je me sentais seul. J'ai besoin de nouveautés, d'expériences. J'ai besoin de me sentir vivant, de sortir de mon train de vie habituel, tu comprends ?
Je fais oui de la tête, évidemment que je le comprends... Deux heures plus tard c'est dans les rues que notre conversation continue d'évoluer.
-Je vais te montrer où je travaille.
Tu tires ma main comme un enfant impatient vers le bar juste en face du Condé, ce bar à l'air d'avoir garder le charme de la vieillesse authentique à l'intérieur. En effet, en entrant, je suis surprise de ne voir aucun lumière naturelle. Un autre espace temps, impossible de savoir l'heure qu'il est, il fait sombre et la musique d'ambiance d'une autre époque est dépaysante.
Tu t'approches du bar, salut le barman.
-Alors voilà, quand je travaille je suis à sa place.
-Barman ? Je te pensais d'avantage dans un métier créatif
-Je ne sais pas trop si c'est flatteur, c'est flatteur ?
-Tu peins non ?
-Pas au point d'en faire mon métier. Tu as visité la ville un peu hier ?
-Oui, c'est drôle je m'étais justement arrêté dans le café d'en face.
Sans un mot tu te lèves et reprend ma main comme toute à l'heure, en vitesse, presque en courant comme si le temps était compté ou que l'on devait échapper à quelque chose, tu m'amène justement dans ce fameux café. Arrivé à l'intérieur tu me traine jusqu'aux cuisine au comptoir, où tu retrouves un homme.
-Pistache, je te présente Grace.
Pistache, curieux comme prénom. Un homme dans la quarantaine se présente à moi. J'apprends qu'il est le gérant de ce café depuis toujours, c'est une affaire de famille. Il s'appelle en réalité Pablo mais Pistache ça lui va bien d'après Charles. Je m'entends directement bien avec se dénommé Pistache, il est attachant, puis, il ressemble à un nounours, le père gâteau que je n'ai jamais eu.
-Et à côté, là
Il désigne du doigt une femme qui s'approche sourire aux lèvres et lui fait la bise
-Je te présente Zoé
Une magnifique blonde, grande, joyeuse, belle, magnifique, déprimant. Oui je respire la jalousie. Elle est sublime et le pire c'est qu'elle à l'air sympas. J'apprend que c'est sa collègue de boulot qu'il font les soirées ensemble et qu'apparemment ils se connaissent depuis longtemps. Zoé m'a bien fait comprendre avec des piques discrètes et parfaitement maitrisé qu'elle le connaissait bien plus que moi. ses regard
Le soleil se couche, la lune commence à dominer le ciel sombre. On rentre chez toi. Et exactement comme hier je m'endors dans tes bras sur ce canapé. Comme si dormir ensemble sur un canapé était moins bizarre, concret que dans un lit.
Je n'arrive pas à dormir. Mes yeux s'ouvrent sans cesse. Ton téléphone s'allume, il est certes silencieux cela me stresse. Qu'est-ce que je fais là ? Qu'est-ce que je fais de ma vie ? Je fuis. C'est vraiment ce que je veux ?
-Tes pensées m'empêchent de dormir Grace.
Je sursaute, baisse mon regard jusqu'à ta tête encore presque endormie.
-Tu n'arrives pas à dormir hein
-Ton téléphone ne fais que de s'allumer.
Il se penche pour s'en emparer. Le regarde, répond à des messages. Je laisse s'égarer discrètement mon regard sur ton écran . Mais pas assez discrètement puisque tu me montre ton écran soudainement.
-Mmh, Tu vois eux, c'est Louis et James. Mes deux meilleurs potes. Louis est sur le point de conclure avec la fille dont il est fou amoureux en cachette depuis des semaines mais il a peur qu'elle s'enfuie après le sexe. Il a vraiment besoin d'une relation sérieuse celui-là.
-Pourquoi il ne lui expose simplement pas ce qu'il attend d'elle ? dis-je sans trop réfléchir
-Oh, tu as l'ai de bien gérer les relations amoureuses toi. Raconte-moi ta dernière ?
-C'était. Hum... il y a longtemps. Rien de sérieux. Je vais essayer de dormir.
Je me lève, tu me dirige dans ta chambre. C'est dans ton lit que le sommeil me trouve...
Le lendemain, mon réveil fut doux. J'ouvre les yeux sur toi en train de peindre, enfin, pas vraiment. Ta toile et toute blanche et tu mordille le manche de ton pinceau, cette fois c'est tes pensées qui m'ont réveillé.
Tu me regarde me questionnant du regard.
-Pourquoi as-tu répondu ainsi hier soir ? Tu esquives sacrément bien ton passé. Mais j'ai pleins de question moi.
J'émerge doucement me rendant compte de ce qu'il venait de me dire. Et merde, le retour à la réalité est brutal ce matin. Alors dans un éclair de génie je propose un truc :
-Tu sais quoi ? Aujourd'hui passons la journée à nous poser des questions chacun son tour.
-Avec obligation de répondre alors !
-Si tu insistes...
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Subitement, tu es là
RomanceJe suis troublée, névrosée, seule, morte plusieurs fois, hypersensible, peureuse. Tu vas apprendre à me connaître parce qu'il est tard. Parce que j'ai froid et que je suis seule, dehors. Tu ne sais encore rien de moi. J'ai d'ailleurs changé d'identi...