A six heures, j'ai envie de rentrer et je ne suis pas la seule. Débo préfère rester, elle trouvera son chemin me dit-elle, elle a plutôt trouvé quelqu'un. Du coup je rentre avec Ju et je dormirais chez Jeremy. Chez Jeremy, il y a deux chambres à l'étage et un canapé en bas. La première des deux chambres est la sienne et dans la seconde, deux matelas sont étalés par terre l'un à côté de l'autre sans laisser beaucoup de place pour marcher. Je laisse les hommes fumer leur dernière cigarette accompagnée d'un café et je monte à la salle de bain. Je tente de me démaquiller avec ce que je trouve et enfile le tee-shirt de Julien en guise de pyjama. Lorsque je redescends il ne reste plus que Ju, installé sur le canapé.
- Qu'est-ce que tu fais ? Je lui demande.
- Je me couche, il est sept heure du matin tu sais ! Il parait un peu énervé.
- Oui je sais bien. Merci. Mais ton lit n'est pas en haut ? Je n'ai aucune envie de passer la nuit avec lui.
- Je ne vais pas te laisser dormir sur le canapé, aller monte dormir !
- Merci Chou. Je l'embrasse sur la joue et il me serre dans ses bras en soulignant que je lui ai manqué.
Marcos est déjà couché sur le premier matelas, j'essaie de ne pas faire de bruit et de ne pas lui marcher dessus mais c'est assez difficile car il fait très sombre.
- Tu peux allumer la lumière, je ne dors pas encore ! Son ton est d'une froideur.
- C'est bon, je m'en sors bien.
Je me glisse sous les draps, attrape le coussin, branche mon iPhone sur « bust yours windows »et me tourne face au mur du fond, dos à cet étranger. Je ne fais que de tourner, je ne trouve pas mon sommeil, ma tête va exploser et je me sens ultra gênée couchée à côté de lui. Je repense à ce semblant de baiser et j'ai envie de lui en parler. Pourquoi l'a-t-il fait ?
- Dis donc t'es toujours comme ça ? Parce que c'est vraiment chiant tu sais ? Tout en se rapprochant de moi. Je me retourne et me retrouve nez à nez à lui.
- Je suis désolé, j'ai du mal à m'endormir. Je me sens mal à l'aise.
- Tu sais que tu es mignonne, c'est dommage que tu appartiennes à Ju ! Je m'exclame.
- Pardon ? J'ai du mal comprendre. Je n'appartiens à personne et encore moins à Julien.
- Ah bon ! Il se retourne. Je tente de lui adresser la parole à nouveau.
- Ou as-tu appris à danser comme ça ?
D'un bon il saute sur moi me plaque le dos au matelas, me bloque les mains et me souffle tout en m'effleurant de sa bouche, le visage et le coup « Alors si tu ne lui appartiens pas, je peux faire ça ». Est-ce mon imagination ? Non je ne pense pas. Cette main s'approchant de ma fleur est bien réelle. Mon corps se retrouve dans une autre dimension je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais je ne veux pas l'arrêter. Il m'embrasse, nos bouches s'ouvrent et nos langues s'entremêlent, il tourne vite puis donne juste des petits coups. Mon esprit me dit de stopper tout ça, que c'est ridicule que je ne le connais pas et que ça ne va pas m'aider. Au contraire ma vie risque de se compliquer mais je me laisse faire. Mes mains sont toujours bloqué mais il les lâchent et retire le peu de vêtement que je porte d'une manière brutal puis les siens. Il descend petit à petit le long de mon corps, y déposant des souffles chauds, des baisers, je ne fais rien, je suis immobile. Il me mordille les seins, je gémis. Mon corps se dandine dans tous les sens sans même que je lui en donne l'ordre. Je pousse un cri quand l'une de ses mains passe sous ma petite culotte et que son doigt entre moi sans aucun avertissement. Je ne maitrise plus mon corps, il en fait ce qu'il veut, c'est terriblement excitant et terriblement mal. Sans crier garde et a une vitesse incroyable il sort de je ne sais ou un petit papier carré, s'enfile le bout de plastique autour de son sexe et me baise. Oui car la clairement je viens de comprendre le mot baiser. Il est coincé en moi, il se retire mais se re-coince et ainsi de suite à plusieurs reprises. Tous ces mouvements sont rapides et profonds comme s'il était un animal. Je peux sentir et entendre son souffle saccadé s'accélérer. Aucune douceur dans ces actes juste un profond désir de se vider. Je me sens humide, chaude, j'ai des sueurs, je me crispe et ma bouche sors des sons que jusque-là m'étais inconnus. J'aime beaucoup cette douleur voir trop. Ma conscience va s'en mordre les doigts.
A 9h je pars sans réveiller personne. J'ai appelé un taxi. Le long du chemin, je repense à cette nuit. Une partie de moi m'insulte et se demande ce qui a bien pu se passer. Comment ai-je pu me comporter d'une manière aussi irresponsable ? Quel sera la suite avec ce gars ? Il y a-t-il une suite envisageable ? Comment ai-je pu faire du mal à Ju ?
Maman est dans le jardin, un jardin splendide de trois-cent mètre carré entièrement en pelouse, avec un arbre immense et de jolis parterres de fleur fait par ma grand-mère. Elle me prend dans ses bras, me serre très fort « Je t'aime ma chérie, fais attention à toi et surtout appel moi tous les jours ». Ma mère est très forte mais elle peut se montrer sensible aussi. On déjeune dehors dans le jardin avec mes grands-parents et Jenny, je n'avais aucune envie de passer ma dernière journée ailleurs. Vers seize heures le reste de la bande arrive pour l'au revoir. A dix-huit heures maman m'accompagne avec mes trois valises devant la maison, ma grand-mère préfère m'espionner par la fenêtre mon papi est là. Quand à Jenny, elle est avec mamie, je leur envoie des milliers de bisous qu'elles réceptionnent. La voiture de Julien arrive, il sort, salue ma famille et prends mes trois valises. J'adresse mes derniers câlins puis monte à l'arrière, Marcos étant devant. On quitte Carsi et je jette un dernier œil en arrière.

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Frissons
RomanceLe rêve de Sara, intégrer la compagnie de danse ARLOS.C. Mais ça c'était sans savoir ce que ça impliquait. Ambitieuse, déterminée et sure d'elle, du haut de ses 21 ans Sara a déjà tracé toute sa vie. Mais qu'est-ce-qu'elle sait vraiment de la vie...