Prisonnière de son "Je t'aime"

Chapitre 14

                              *❤*
Je n'en crois toujours pas mon esprit, j'ai dis à Robert que je n'aimais personne, j'ai nié Gregory, je l'ai fait!!...Après tout que pourrais-je faire d'autre??? Je n'avais pas le choix, je devais donner une chance à notre mariage quand même, bienque chaque jour qui passe je regrette ce Oui que j'ai dit devant le juge, mais j'ai beaucoup pensé à tout c' que m' avait dit tatie et après tout pourquoi stoper ma vie pour quelqu'un qui m'efface de la sienne??
Ce matin j'ai supprimé le contact de Gregory sur mon téléphone, j'avais au moins espéré qu'il m'appelle juste une dernière fois même après le mariage, mais il ne l'a pas fait, il est clair que de sa vie je n' fais plus partie, donc je n' voulais plus avoir affaire avec lui..je l'ai décidé!...Je vais me consacrer désormais à mon mariage comme il me l'avait demandé, le pauvre Robert, je dois lui donner une chance, il le mérite..J'ai aimé la proposition qu'il m'a faite, après tout je n'ai rien à perdre...En plus il est si gentil,il fait tout pour attirer mon attention, même si j'ai toujours tendance à l'ignorer, car il m' est très difficile de m'habituer au fait qu'il soit mon mari, et je n' pense pas que je l'accepterai un jour..Il était un ami et je le verrai  toujours comme tel..C'est simple!

-Bonswa, bonswa, Byenvini (Bonsoir, Bienvenue) Fit une vielle qui était venue à notre rencontre..Robert m'avait conduit dans un p'tit village en dehors de la ville à quelques kilomètres de l'hôtel dans lequel on séjourne..j'ignorais son existence, il paraît que sa grand mère adoptive y habitait

-Nou anfom, mesi e oumenm?? (Ça va bien mercii et pour toi??)
Elle sourit encore plus en voyant que je metrisais bien le créole, depuis toute petite papa nous encourageait à parler cette langue, car selon lui c'était le trésor des haïtiens, c'était la seule langue qui nous unissait vraiment, car c'était le fruit de nos efforts, de notre courage, et de notre force..Je me souviens encore de sa phrase préférée " Kreyòl palé, Kreyòl  konprann"

Elle me répond et ensuite nous fait signe de rentrer, tous les villageois nous regardaient, puis Robert m' a fait visiter sa maisonnette qui était maintenant habitée par une autre famille, malgré qu'on leur a mentionné qu'on allait pas y rester longtemps car on devrait rentrer ils nous ont quand même préparé de quoi manger, toute une diversité de plats créoles, ils étaient très contents de nous voir et bizarrement je me sentais à l'aise parmi eux, Robert m'a présenté au chef du village qui nous a adressé une prière pour notre couple et nous a offert quelques confections artisanales, Je les laisse parler un peu, lui et Robert et je profite de la nature en me balançant dans un hamac, bienque quelques nuages avaient obstrués le soleil, mais j'ai adoré le vent frais qui me fouettait le visage...Toute la beauté et la fraîcheur d'Haïti se cachait dans ce p'tit village

-Lapli pral vini, lapli pral vini!! (Il va pleuvoir)...Exclame une petite fille tout en courant de partout, comme si elle avait un rassemblement à sonner, et un instant après j'ai senti une goutte de pluie sur ma peau, puis deux, puis trois et ça y est il pleut!!! Je m'retire de l'hamac et m'abrite sur une galerie afin d'éviter de me mouiller, car une grippe ne me serait pas profitable en ces jours...Puis brusquement j'ai entendu un battement de tambour et avant de comprendre ce qui s'passait tous les villageois s'étaient déjà réunis sous la pluies et dansaient de bonheur, le chef du village chantait et les autres faisaient le refrain, ils étaient tellement heureux sous cette pluie, ils oubliaient le risque de la grippe, de la  pneumonie, de la fièvre c'était tout simplement incroyable..

-Tu aimes??...Me demande Robert en se plaçant à mes côtés, lui aussi était heureux mais il ne paraissait pas surpris, peut-être que sa mère lui en avait déjà parlé

-J'adore, c'est incroyable!...Mais pourquoi cette danse sous la pluie??

-Ça fait partie de leur tradition et de leur foi, c'est leur façon à eux de remercier "Jéhovah" pour cette belle nature, et ils en profite à chaque fois qu'il pleut pour manifester leur reconnaissance