17Black - Larry (Terminé)

Chapitre 3:

Ce fut un doux sentiment de sécurité qui s'empara de moi à mon réveil. Les rayons du soleil reflétaient leurs dorures sur ma peau, réchauffant doucement mon corps alors qu'un cocon doux entourait mon corps, faisant voler autour de moi une odeur fleurie et douce de lessive. Jamais je n'avais eu un réveil aussi délicat, j'étais au chaud, je me sentais propre et reposé. Je papillonna donc doucement des yeux, tournant dans la couverture en poussant un léger gémissement de bonheur, remontant les draps jusqu'à mon épaule en enfouissant ma tête dans l'oreiller doux et moelleux qui avait accueilli ma nuit. Mais lorsque le cours de mes pensées repris son fil une fois enfin un minimum éveillé, je me souviens rapidement de ce qui avait causé une si bonne nuit. Je me retrouvais dans la chambre d'un homme incroyablement riche dont je ne connaissais que le prénom et qui m'avait fait la demande la plus étrange de toute ma vie. Simplement dormir dans son lit pour en récolter cinq-cents dollars.

J'ouvris donc rapidement les yeux, légèrement ébloui par le soleil qui pénétrait sans mal dans la chambre, tombant directement sur un corps étalé à côté de moi. Mon client, Harry, était assis adossé à son oreiller, lui-même posé contre le mur qui longeait la tête de lit. La couverture lui couvrait tout le bas du corps jusqu'au nombril alors que le reste de son buste apparaissait dénudé sous mes yeux. Sa peau était dorée par le soleil, délicate et sans le moindre défaut, contrastant avec son torse musclé. Ses boucles brunes tombaient sur ses épaules dans un désordre sûrement lié à sa nuit, couvrant sa peau de la même couleur noire que celle qui composait ses nombreux tatouages. Son ordinateur était déposé sur ses genoux alors qu'il tapait dessus à une vitesse incroyable, fronçant des sourcils devant la page qui était ouverte comme si ce qu'il faisait était d'une importance capitale.

-Bonjour, marmonnais-je d'une voix enrouée par le sommeil, attirant directement son attention.

-Ah, tu es réveillé, bonjour Louis, répondit-il simplement en fermant son ordinateur pour le déposer sur sa table de nuit, m'offrant ainsi toute son attention. Bien dormi? M'interrogea t-il comme si la situation n'avait rien d'étrange.

-Parfaitement, avouais-je en étirant doucement mes jambes sous la couverture, fermant les yeux une dernière fois pour profiter de cette sensation.

-J'en suis ravi, souriait-il alors que je sentais une main se frayer un chemin dans ma mèche pour la relever doucement de sur mon front me faisant ouvrir de grands yeux surpris. Harry m'observait avec un simple sourire en coin sur les lèvres, celui-ci même que je connaissais par coeur tant il le laissait apparaître.

Il ne fit aucun commentaire, se contentant de laisser traîner sa main encore quelques secondes près de mon front avant de la retirer pour jeter un coup d'oeil à sa montre.

-Il est dix heures et demi, tu as dormis longtemps, m'informa t-il, ce qui ne semblait pas le déranger malgré tout. Tu peux partir maintenant, je viendrais sûrement te rechercher dans la semaine, m'expliqua t-il en se relevant, quittant le lit pour se retrouver simplement en bas de jogging devant moi, s'avançant vers la coiffeuse de la chambre pour y récupérer son portable. Je t'appelles un taxi, précisa t-il, tu habites où?

-Hum, au 17Black, répondis-je maladroitement, espérant qu'il ne me juge pas sur ma réponse, me levant à mon tour pour m'habiller, un peu perturbé de me faire jeter dès mon réveil.

-Parfait, il sera là dans dix minutes, c'est bon pour toi? M'interrogea t-il l'air de rien alors que je peinais pour enfiler son jean incroyablement serré.

Déjà que ses jeans étaient incroyablement slims, il fallait en plus que ses jambes soient bien trois fois plus fines que les miennes. Mes cuisses ne passeront jamais là-dedans, c'est évident. Mais bien sûr il n'y avait aucune chance que je me ridiculise d'avantage à le lui avouer. J'enfilais donc par dessus le pull qu'il m'avait aussi prêté, bien trop grand, m'arrivant jusqu'au milieu des cuisses, parfait. Je remonta le jean au plus haut que je puisse faire, m'assurant de cacher à l'aide du pull qu'il pendait bêtement sur le haut de mes cuisses.