Strawberry

Chapitre 7 : Le grand plongeon

Hey!! voici un nouveau chapitre après un long moment d'absence!!
Bonne lecture donc!!

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CHAPITRE 7 : Le Grand Plongeon

L'envie de sortir et d'aller me dégourdir les pattes ne peut-être plus vivace que ce soir maintenant que je pense à nouveau à la provocation d'Éden envers Berryl. Je bouillonne. Je fulmine. Alors que je foule de long en large mon petit appartement, quelques grondements sourds passent parfois mes lèvres.

Je me stoppe soudainement et je souffle avec force et frustration puis je ferme les yeux. Je dois me calmer. Vite. Efficacement.
Je me change, un jogging, un sweat à capuche et des baskets. Je chausse un sac à dos sur mes épaules. Je tourne encore sur une dizaine de pas avant de venir saisir à la volée la poignée de la porte principale. Je ferme la porte a double tour et je file au pas de course.

* * *

Mes pas foulent le sol avec rapidité. Je pourrais presque - non c'est sûr - dire que je connais le chemin par cœur. Je sais où je vais et je suis pressée.

Je tourne à gauche, sur la rue principale et je reconnais au loin à la lumière des lampadaires l'école primaire et maternelle. Un peu plus loin, à peine vingt mètre, je tourne à droite sur une plus petite ruelle, faisant le tour d'un restaurant chic. Des conteneurs de poubelles bloquent presque le passage et deux chats prennent la fuite lorsque j'arrive. Je gronde pour effrayer les plus téméraires qui se cachent encore, je n'ai pas envie de jouer ce soir, ils ont plutôt intérêt à déguerpir.
Derrière ce même bâtiment et attenant à cette ruelle sombre, il y a un sentier. Il rejoint la voie verte qui longe la partie Est de la ville et coupe celle-ci en deux. Tout un parc a été implanté ici, s'y promener est vivifiant et reposant.
En journée...
Quand je ne bosse pas...
Et peut-être même accompagnée...

Mon regard navigue rapidement de gauche à droite juste après m'être introduit sur la voie verte, je la parcoure sur une dizaine de mètres avant de bifurquer sur un autre chemin de terre sur la gauche. Un dédale sinueux s'ensuit après sur de longues minutes. Personne ne prend ce chemin... personne sauf les connaisseurs... et les téméraires. Il arrive parfois que l'on retrouve des cadavres de bouteilles de bières au sol et quelques vestige du passage d'un groupe de jeunes non-changeants venus s'aventurer ici.

Je me demande soudain si c'était le cas de la jeune Prune Wales... Je me stoppe et hume l'air. De la terre, des effluves de bière... de drogue douce, de cendres et d'urine... mais aucune trace de sang. Je dois me tromper. Je reprends ma route.
Tout ce sentier traverse par les derrière la ville et nous permet de rejoindre à l'est la forêt.
C'est la que je me rend. J'ai besoin de me transformer. Et de courir.
Je constate presque avec effroi que mes envies et mon besoin de me transformer est de plus en plus présent. La preuve, j'ai été en forêt il y a peu  j'ai même croisé d'autres loups d'une meute du coin et pour autant je ne me sens pas effrayé de recommencer. Je réponds juste à cet instinct.

Quelques instants plus tard, j'arrive enfin au milieu des arbres. Ma peau se hérisse, je frémis de plaisir au simple contact de ma main sur un tronc. Mes lèvres dessinent un nouveau sourire. Je m'enfonce entre les arbres pour y retrouver mon endroit favori.

Encore quelques instants, je slalome entre les arbres pour parvenir à mon but. Mais plus j'arrive et plus je pressens une odeur qui ne devrait pas se trouver la. Je me méfie et contourne mon chemin principal. Je mets mes sens en alerte tout en tentant de trouver l'origine de ce qui me parviens aux narines.