L'amour

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Je déglutis avec peine, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait. Des volutes de sables continuaient de tomber et rendaient l'air opaque. Je tirai de nouveau sur la femme pour l'emmener le plus loin. Au pied des marches, je l'y adossai grâce au sac. Je comprimai comme je pus la blessure. La vue du sang me donnait la nausée mais j'essayai au maximum de me retenir de vomir. Ce n'était pas le moment car cette femme avait besoin de moi. Avec le matériel, je pus comprimé la blessure et la désinfecter au maximum. Je lui donnai également des médicaments pour apaiser la douleur. Elle eut du mal à les prendre avec le manque d'eau. Puis elle s'endormit, je passai mes doigts au niveau de son pouls et respirai de soulagement en voyant que ça pulsait encore. Je m'assis en soupirant, mais un haut le cœur me prit et je dus vomir un peu plus loin.

J'étais épuisée. J'essuyai ma bouche avec une mine dégoûtée. Je pris mon portable pour voir si j'avais du réseau mais rien. Je montai les marches pour atteindre le trône tout en sheckant si la mère de Aerick allait bien. J'arrivai tout en haut et eus le souffle coupé en découvrant la vue que j'avais. Deux bassins se faisaient face et permettaient d'illuminer au minimum le lieu grâce à leur fluorescence. Je repris mon portable, puis vis une barre de réseau qui disparut avant même que je ne tape un nombre. Je passai une main sur mon front me demandant ce que j'avais fait pour mériter tout cela. Les heures passèrent, alors que je faisais des aller-retour entre ma patiente et le trône pour voir si le réseau apparaissait. Mais rien n'y faisait, je commençai à perdre espoir. Ma batterie n'allait pas tenir encore très longtemps. J'étais assise sur le trône entrain de déprimée quand j'entendis des pas venir vers moi. Je levai la tête par surprise. Elle avait monté les marches, elle se tenait le ventre tout en grimaçant.

_ Qu'est-ce que vous faîtes ? Vous ne devriez pas bouger.

Elle me sourit, tout en asseyant au pied du trône.

_ Je voulais vous remercier de m'avoir sauvé. Vous n'aviez pas à faire ça. Je m'appelle Samia et vous êtes ?

Je la regardai avec surprise, elle semblait aimable, joyeuse alors qu'elle s'était prise un coup dans le ventre. Je fronçai les sourcils me demandant comment elle pouvait rester naturelle.

_ Je suis Anna.

_ Vous êtes extraordinaire Anna, vous m'avez aidé alors que je n'ai rien demandé.

_ Vous devez être fatiguée Samia, vous vous répétez, ris-je en passant une main sur son front.

Elle ferma les yeux, me rappelant mon amant. Le visage de Aerick s'imposa dans mon esprit et je soupirai de tristesse.

_ Vous êtes très belle Anna, vous me faîtes penser ma fille... elle a le même rire que vous, doux et agréable à entendre.

Je restai muette devant son discours, sa fille ? Elle ne parle pas de ses 3 autres enfants ? N'avait-elle aucune pensé pour eux ?

_ Je vous connais Samia...

Elle leva la tête vers moi, en levant un sourcil.

_ Comment ?

_ Je suis très proche de votre fils...

Elle se leva d'un bond, en grimaçant de tout son cœur.

_ Il a mal, il a peur de vous faire face, Samia. Pensez-vous de temps en temps à vos autres enfants ?

Ses yeux se mirent à s'embuer, elle passa une main sur sa bouche.

_ Qui êtes vous ?!

_ Il y a neuf mois, j'ai découvert que j'avais une famille. J'ai vécu avant l'enfer, mais Aerick a vécu une perte si forte qu'il s'est trouvé devant un rôle dont il n'était pas encore prêt.

The Lost Princess (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant