La Sorcière Innocente (Autre Part qu'ici)

Chapitre 8: Brume

La forêt était calme ce jour là. Rien ne perturbait Cuil à part les feuilles qui dansent dans le vent glacial.

Un loup sort d'un buisson, en recherche de nourriture, reniflant l'air en espérant de percevoir une odeur qui pourrait le mener à un animal qu'il pourrait abattre.

Mais au bruits de pas rapides et lourds qui lui viennent au oreilles, il prend fuite.

Les branches bougent au contact de la main d'Aelis qui repousse tout ce qui vient poser problème dans son chemin.

Elle se frotte ses deux mains contre l'un et l'autre en soufflant de l'air chaud dessus. Elle frisonne au froid environnant et remets sa capuche et cache ses mains dans la cape en laine pour se réchauffer.

- Gna, gna, gna, "c'est pas une malédiction" et puis quoi encore... Murmura t'elle dans son désespoir.

Sur son chemin, ses pensées se bousculent entre elles. D'une part, une voix au plus profond de son être débat que ses pouvoirs peuvent lui être utile mais de l'autre, un traumatisme violent crie et refuse tout ce qui est vapeur à manipuler. Jamais elle les réutiliserait, jamais. Pas après avoir tué quelqu'un après avoir perdu contrôle, pas après ce que ses pouvoirs ont fait à elle, pas après ce que son père a fait a cause de ses actes.

Les nombreuses cicatrices au bout de ses pieds, autour de ses jambes et bras démontrent le chaos et destruction que sa monstruosité lui a amené. Et encore, elle n'ose meme pas imaginer l'état de son dos. Le bruit du fouet en dessous de l'église alors qu'elle était dans le cachot résonne encore dans son âme. Rien que d'y penser la remplis d'une pénible sensation de douleur, comme si les cicatrices dans son dos picotent...

Les pouvoirs c'est non. Point final.

Après avoir marché de longues minutes pénibles dans le froid, alors que le haut de ses jambes implorent quelque chose pour les couvrir, elle atteint la petite clairière dans le quel, leur montures les attendent. L'étalon noir ignore la jeune fille au cheveux rouges et noires, trop occupé a boire l'eau du ruisseau et sa jument, après avoir poussé de la neige hors de son chemin afin de brouter le peu d'herbe qu'elle peut, vient vers Aelis.

Elle sourit à la vue du familier mais surtout au vue de sa monture qui lui vient sans qu'elle lui demande.

Après avoir posé sa main sur ses naseaux, la respiration chaude caresse ses doigts congelés. La jeune fille caresse alors son cheval avec des deux mains.

- Salut ma belle. T'as pas trop froid, demande t'elle.

Elle se contente de frotter sa tête contre la poitrine de maîtresse.

Quelques minutes passent durant les quelles la chasseresse se perds dans sa routine de palefrenière. Elle oublie ses soucis en s'occupant de la seule chose qui la transporte dans l'écurie.

Mais soudainement, des lourds battements d'ailes se font entendre.

En quelques secondes, sa jumenté lève la tête avant de devenir paniquer et lâcher des bruits de détresse.

Aelis la frotte pour donner du réconfort.

- Woah, woah, du calme! Tout va bien! Qu'est-ce qui te prends comme ça?

Soudainement, le cri perçant de l'étalon se fait entendre.

Un animal au pattes arrière d'un lion s'est posé en s'agrippant avec ses griffes jaunes venant se planter dans le pauvre cheval qui commence à s'élever quand les ailes du monstre se redéploient. Un autre se pose a son tout en prenant le second animal pour cible. Ses yeux jaunes perçants se posent sur Aelis qui est paralysé par la peur. C'est quand elle lache son cri depuis son bec jaune qu'elle réagit et qu'elle monte sur son cheval au plus vite.