Mon bel inconnu 1er Tome

Chapitre 12

L arrêt de bus n est pas très loin, juste de l autre côté de la route qui est bien éclairé, chose qui me rassure de savoir que je ne serais pas dans la pénombre. Il fait froid et je tremble un peu la veste que je porte n est pas suffisamment epaisse pour me tenir chaude. Je regarde autour de moi et ne vois personne à part un groupe de trois gars qui viennent dans ma direction et ça me met mal à l aise. J essaie de faire comme si je ne les vois pas mais je les entends au loin.

- Eh... les gars, regardez une jolie demoiselle seule, on devrait lui tenir compagnie.

Ils rient entre eux. Et merde, faites que ce bus arrive vite je consulte ma montre et elle m indique qu il n arrivera que dans sept minutes. Il va me falloir tenir tout ce temps.

- Salut toi

- Bonsoir

- Une belle demoiselle comme vous ne devrait pas avoir a prendre le bus, venez ma voiture est un peu plus loin, on va vous déposer.

- Merci mais ça va aller, j attends quelqu un.

Je joue cette carte, en espérant qu ils le croiront et qu ils lâcheront l affaire, mais apparemment je n aurais pas cette chance.

- Et bien qui que ce soit n a pas l air d arriver alors on va rester pour être vos chevaliers servants.

Ils se mettent à rire et l un de vient s asseoir près de moi, je m écarte pour mettre de la distance mais il se rapproche de nouveau.

- Allez ma jolie, tu va pas faire ta prude, on y croit pas une seconde . On a très envie de voir ce qu il y a sous ta veste.

Celui qui est assis tente de poser sa main sur ma cuisse et je la lui retire brusquement et le giffle par la même occasion. Je me lève rapidement pour m éloigner d eux mais je n ai nulle part où aller et il me faut prendre ce bus. Le gar que j ai gifflé m injure de tous les noms d oiseaux.

- T inquiète pas mon pote, je vais m occuper d elle.

Et alors qu il s approche de moi, une voiture s arrête a ma hauteur et la vitre descend.

- Eva, monte, je te dépose chez toi.

Les trois gars essaient de chauffer Lucas mais il ne leur prête pas attention et il m ouvre la portière.

- Allez monte !

Je ne discute pas malgré son ton autoritaire et monte dans sa BMW. J ai bien cru qu il allait m arriver une des pires choses au monde. Je referme à peine la portière et je n ai pas le temps de mettre ma ceinture que Lucas démarre en trombe. J attrape la ceinture de sécurité et la met dans la boucle. Je ne suis pas rassurer de le voir rouler si vite.

- Ralentit s il te plaît !

Le son de ma voix trahie ma peur. Lucas me regarde et s en rend compte. Il se gare sur le bas côté. Il serre le volant si fort que ses phalanges sont blanches, sa tête baissé. Il semble essayer de se calmer. Je brise le silence.

- Merci de t être arrêter pour aider.

Il relève la tête et relâche enfin le volant, prenant désormais son visage dans celles ci.

- Quelles pourritures ! Je n ose pas imaginer ce qu il t aurai fait si je n étais pas passé par là.

- Mais par chance tu m as vu alors pas la peine d imaginer le pire car pour moi c est déjà bien assez difficile.

- Excuse moi, tu as raison. Ils ne t ont rien fait ? Tu va bien ?

- Oui et je t en remercie, c est grâce à toi. Je n aurais jamais du vouloir rentrer en bus à cette heure ci. J aurais mieux fais de rester avec les autres. Je suis vraiment idiote.