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Yvonne et Remy m'obligent à trouver un vrai chez moi.
Je quitte le centre de Paris pour un pavillon à la campagne.
Je vais même changer d'hôpital.
J'ai le cœur lourd mais ils sont de plus en plus distant avec moi, ils me disent que c'est pour mon bien.

Doucement, je prends un rythme de vie différent.
Je suis obligée de me prendre en main.
Ménage, course, travail.

L'hôpital est différent.
Les collègues également.
C'est plus convivial, familial.
Je rencontre des personnes au grand cœur.

Pour la première fois depuis bien longtemps, je vis.
Je sors, je ris, je travaille, je pars en vacances.
Une vie normale !
A 30 ans ... je respire.

Pourtant tout change.
Je me vois encore ouvrir la porte et me retrouver devant elle.
Elle était toujours la même mais j'ai été choquée de son ventre.
Elle était enceinte.

Cynthia m'a poussé pour rentrer chez moi. J'étais encore endormie.
Je revenais de ma garde. Je croyais rêver.
Elle s'est installée dans ma cuisine et m'a dit qu'elle avait besoin de moi.
Moi, je ne pouvais plus parler.
Submergée par les souvenirs qui afflués !

Pourquoi maintenant ? Pourquoi moi ?

Elle m'a dit qu'elle me nommait tutrice de son enfant.
Qu'elle avait peur pour sa vie et qu'elle voulait que je prenne soin de lui.
Qu'elle savait que je ferais ce qu'il fallait.
J'étais ko.

Elle m'a avoué savoir tout de ma vie.
Que le président avait engagé des personnes pour me retrouver et qu'ils savaient régulièrement ce que je fais.
Que mes amis Yvonne et Remy etaient payés par le président pour s'occuper de moi.
J'avais la nausée.
Moi qui pensais avoir tournée la page de mon passé.
Il me rattrapait.

Quand elle m'a dit que papa voulait me voir, j'ai perdu la maîtrise de moi-même.
Je lui ai ordonné de quitter ma maison.
Je n'ai plus de père depuis que j'ai vu le dégoût dans son regard.

J'ai pris ma voiture et je suis partie voir Yvonne et Remy.
Ils m'ont récupéré tremblante, apeurée.
Dépassée.
Je leur ai demandé pourquoi ils avaient fait ça ?
Ils n'ont pas répondu et m'ont demandé pardon.
J'étais brisée.
Le lendemain, je retourne bosser la boule au ventre.
Je sais que si il décide de venir me parler, il le fera.

Et j'avais raison, quand je rentre chez moi. Il est là.
Installé dans mon salon, accompagné de ses disciples.

Il se lève et se met devant moi.

_Président : je suis content de te retrouver ma fille.
_Astrid : le plaisir n'est pas partagé ! Que fais tu là ?
_Président : il est tant de te reprendre en main.
_Astrid : je n'ai pas besoin de toi. Tu n'as jamais pris ton rôle envers moi. Ma vie est très bien alors retourne d'où tu viens.
_Président : Cynthia t'a choisi avec mon approbation pour que tu prennes soin de son enfant et ça se fera chez nous.
_Astrid : c'est ici chez moi. Et si ça ne vous convient pas trouvez quelqu'un d'autre. Je n'ai rien demandé. Vous n'êtes plus rien pour moi.

Je me prends une gifle magistrale.
Je tombe et me claque la tête.
Je me réveille à l'hôpital.
Mes collègues autour de moi.
Yvonne et Remy à mon chevet.
Je leur demande de partir. Je leur en veux.
Ils me préviennent que mon père est dans la salle d'attente.
J'explique brièvement à mon Supérieur mes ennuis, pendant qu'il m'ausculte.
Il va en salle d'attente prévenir que je suis hospitalisée et que je n'ai pas le droit au visite. Et que je subis une perte de mémoire.

Better futureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant