Chapitre 3 - Partie 9

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Je recule d'un mouvement impulsif. Je ne l'ai pas attendu arriver ! Mais Daryl s'empare de mes hanches et m'incite à continuer.

Daryl : Non, t'arrête pas. Viens.

Je me laisse faire, trop prise par la musique pour m'arrêter en si bon chemin. Et puis... je crois que j'ai envie de danser avec lui. Lentement, il initie un pas dans ma direction. Et en suivant le rythme un peu dingue et percutant de la musique, il m'entraîne à me déhancher.

Daryl : Dis donc, furie...

Ses mains sur les hanches me brûlent au travers du tissu de ma robe. Je relève la tête et croise ses yeux sombres, presque fiévreux posés sur moi. Il me contemple avec un truc que je n'arrive pas à saisir. De la surprise ? De la passion ? En tout cas, rien de railleur.

Daryl : T'as un sacré déhanché...

Est-ce que je dois prendre ça comme un compliment ? Peu importe, je me contente de lui sourire et de profiter de cet instant entre nous. Il ôte alors ses mains de mon corps et je retiens un râle de désapprobation. Très vite, il s'écarte de moi et m'invite d'un geste explicite des mains. Je lui souris et décide de jouer avec lui. Lorsque la musique de Joe aborde un tempo plus bestial, plus primaire, j'ai envie de me lâcher un peu plus. Mais j'ai cette voix, dans un coin de ma tête, qui me dit de garder le contrôle et de ne pas oublier le jaguar que j'ai en face de moi. D'un autre côté, le tambour qui accompagne la percussion est particulièrement prenant. Et je finis par arrêter de penser. Alors je le déhanche en me laissant emporter par ce tourbillon de sensations. C'est sauvage, sensuel. J'agite mon corps et ondule mon bassin. Je remarque de Daryl m'observe. J'aimerais pouvoir lire en lui à cet instant. Son regard est intrigant et insondable. J'esquisse un sourire.

Pour la première fois depuis des jours, je me sens bien. Je suis moi-même. Une femme épanouie qui aime qu'un homme tel que lui l'a regarde de cette façon. Daryl m'a rejointe. Je sens son corps à quelques centimètres de moi. Je frissonne une fraction de seconde, puis... je me rapproche pour me coller à lui. C'est électrisant. Insensiblement, les mots de Joe prennent de l'ampleur sur le temps. Tout devient plus métallique, plus rude, plus brutal. Ça scande, ça arrache, ça prend aux tripes. Ma danse s'en ressent. Celle de Daryl aussi. Je me tourne, dos à lui, et nous voici au corps à corps, à presque lutter l'un contre l'autre. Son torse collé à mon dos, ses mains sur mes hanches. Je le sens contre moi, à me frôler, à m'enlacer. Il épouse mes mouvements tandis que les paroles de Joe gravitent autour de nous. Il n'y a plus rien d'autre. Nous, la musique. Et c'est tout. Je profite d'un subtil changement de tonalité dans le son pour me retourner et lui faire face. Je me heurte à son torse puissant. Daryl semble soudain pris par ses pulsions et le retiens contre lui en m'enserrant de ses mains. Je ne cherche même pas à m'écarter. Cette proximité est bien trop délicieuse. J'en profite pour lever les bras devant moi, et pose les mains sur son torse. Son parfum, mélange de fragrances viriles et boisées, me parvient. Ça m'enivre instantanément. Et tandis que ses mains viennent se poser de chaque côté de mon bassin pour me faire évoluer, je cherche des yeux. Nos regards se croisent, brûlant, enfiévrés. Quelque chose d'indéniable se passe. Une connexion inexplicable et perturbante. Il m'incite d'avantage à me déhancher, en imprimant ses mouvements à mon corps. Je suis son rythme et épouse ses gestes. Nos bassins s'avancent, se frôlent, se cherchent et se repoussent. Nos yeux, quant à eux, ne se quittent pas.

Et puis, soudain, la musique s'arrête. Il me faut un instant pour le réaliser avant que j'arrête de danser. Le silence envahit le salon et nous restons là, essoufflés, à nous contempler. Les mains de Daryl remontent le long de mon dos. Elles m'effleurent et un frisson s'empare de moi. L'une reste rivée au creux de mes reins, tandis que l'autre continue son ascension. Elle dérive peu à peu vers ma poitrine et trouve mon cou avant de s'immobiliser enfin sur ma joue. Je n'ai cessé de le regarder dans les yeux. Lui non plus n'a pas dévié son regard. Ses prunelles embrasées m'ont dévoré tout le long. Son pousse commence à caresser ma peau. Très doucement, il effleure ma joue. Puis avance peu à peu jusqu'à toucher la commissure de mes lèvres. Je reste immobile, le laissant tracer son sillage jusqu'à ma bouche. C'est délicieux... Et tandis qu'une nouvelle musique commence à se faire entendre. Daryl m'attire contre lui. C'est brutal et bestial. Du Daryl tout craché ! Je ne lui résiste pas et me plaque contre son torse en refermant mes bras autour de lui. Nos bouches se heurtent et se trouvent.

Is it love ? DarylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant