Chapitre 4 - Partie 2

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Daryl et Maccini s'éloignent, tandis que je reste muette devant les canons de revolver pointés sur moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais sur le moment mon cerveau s'est comme déconnecté de la réalité. Le sort de mon frère me rend instable au possible. J'aurais du tenir comptes des recommandations de Daryl et ne rien dire. Mais voilà, je suis comme je suis. Et même si je me déteste quelque fois, je ne peux aller contre ma nature. Je sais pourtant que cette attitude ne conduit à rien de bon, il suffit que je regarde autour de moi ! Je soupire largement et croise les bras. Je me doutais bien que c'était une mauvaise idée de venir ici. Je ne comprends pas pourquoi Daryl m'a demandé de l'accompagner. Distraire Maccini, c'est la meilleure ! Quand on voit ce que ça donne... Je passe en revue les hommes de main qui m'observent tranquillement. Leurs armes sont toujours dirigées vers moi, mais quelque chose a changé. C'est comme si ce n'était qu'une formalité, à présent. Je dois sans doute considérer ça comme un progrès. J'entends Maccini pousser une exclamation étouffée, et pivote pour examiner la négociation. Daryl et lui se tiennent toujours à l'écart, ils me tournent le dos. Giorgio est le plus grand des deux. Cependant l'un comme l'autre dégagent une aura de puissance et de dangerosité palpables. Je dois admettre que je ressens une certaines attirances pour les « mauvais garçons ». Néanmoins, je reste méfiante : mon père m'a toujours dit de me tenir éloignée de ce genre de fréquentations. Il avait sans doute ses raisons...

Le temps commence à se faire long. La négociation s'annonce rude. Ces deux-là n'arrêtent pas de causer, tandis que je commence à perdre patience. Ce n'est pas comme si je devais aller bosser demain et qu'on était gentiment en train de se rapprocher de l'aube. Je devrais peut-être leur dire d'accélérer un peu le rythme ? Non. Daryl ma demandé de me taire. Je n'ai pas d'autre choix que de celui de prendre mon mal en patience. Les dos des deux hommes attirent mon regard comme un aimant. Grands, musclés, puissants... masculins. Virils. Ils se ressemblent dans l'obscurité. Je secoue la tête pour me ressaisir. Cette histoire est en train de me retourner le cerveau et je ne sais même plus ce que je fais. Cela dit, je me demande si Maccini est aussi froid qu'il en a l'air ? Ou bien est-ce que c'est une façade, comme pour Daryl ? Et Daryl, quel est son vrai visage, à lui ? Comment Matt réagira-t-il s'il apprend pour cette soirée ? Au pire, même s'il en entend parler, je n'aurai qu'à lui expliquer. Il comprendra. Dans un mouvement plutôt synchro, les deux hommes pivotent et reviennent vers moi.

(Alléluia ! Je commençais à prendre racine !)

J'observe attentivement Daryl. J'aimerais arriver à deviner de quoi ils ont parlé. Et surtout s'ils sont arrivés à un accord. Je suppose qu'il ne m'en parlera pas, mais je saurai le fin mot de l'histoire, tôt ou tard. Daryl me gratifie d'un regard noir tout en s'approchant de moi, je hausse un sourcil interrogateur, mais pas de réponse.

Maccini : Bien. Je te raccompagne pas. Tu connais la sortie. Quant à ton amie, elle ferait mieux de se tenir à carreau la prochaine fois, si elle tient à sa vie.

Daryl : C'est bon. Elle a saisi le message.

Maccini : Tant mieux. Parce qu'on se reverra.

Daryl hoche la tête et se rapproche un peu plus de moi. Il me fait signe de sortir en premier et j'obtempère. Nous faisons chemin inverse pour rejoindre le parking, escorté par l'un des cerbères du mafieux. Ce dernier nous lâche devant la sortie, avant de retourner à l'intérieur. Je reste fixée sur cette foutue porte un moment.

Daryl : Tu vas faire la plante verte encore longtemps ? Allez, viens.

Jade : On va s'en aller, comme ça ?

Daryl : Ouais. C'est comme ça !

Sa main s'empare de mon poignet pour me tirer vivement vers la Lamborghini. Forcée, je lui emboîte le pas, essayant tant bien que mal de suivre la cadence.

Is it love ? DarylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant