Me vois-tu ? (is it love Colin)

Chapitre 12 - Trahison

**PDV Joy**

Ma tête tourne à plein régime. J'ai les larmes qui coulent à ne plus en finir, comment j'ai pu passer à coté de ça ?

Je suis secoué de spams et je tremble de rage et de tristesse. Il se foutait de moi depuis le début ?! Il est donc sadique à ce point, de voir la fille de la femme qu'il a violée et poignardée dans cette ruelle tous les jours, de lui faire commettre des crimes pour son business afin qu'elle s'enfonce plus bas que terre, la tabasser pour un oui ou pour un non. Est-il encore humain cet homme au moins ?

Je sens une main chaude et réconfortante se poser sur le sommet de ma tête. Le bruit d'habit se froissant parvient à mes oreilles. Je relève la tête et croise le regard polaire de Colin. Il est compatissant et extrêmement doux même si j'arrive à sentir une légère tension en lui. Il me sourit doucement et vient caresser ma natte avant de poser cette main sur ma joue et de la caresser doucement avec son pouce.

Je me love instinctivement dedans, appréciant le réconfort qu'il m'apporte ainsi que son odeur musqué. Heureusement que ma vie est moins négative grâce à lui. Je me détends un peu, reprends peu à peu ma respiration. Je redresse ma tête et essuie ma joue du revers de ma manche. Je suis surprise quand je vois ces lèvres s'approcher de moi et venir embrasser ma joue. Il me murmure doucement : " N'est pas peur, je suis là chaton".

Il pivote doucement me laissant voir un Rick mal à l'aise sur son fauteuil en cuir. Je sens sa main caresser doucement ma cuisse, et je viens m'en saisir, entrelaçant nos doigts, j'ai besoin de ce contact.

Je le regarde, et je demande un peu fatigué : " Comment ça se fait ?! Pourquoi avoir gardé le silence jusqu'ici ? Pourquoi ma mère ? Je ne veux pas d'embrouille, dites-moi clairement ce qu'il s'est passée, je veux tous savoir."

Rick lève les yeux vers Daryl qui approuve d'un geste de la tête. Il appuie ces coudes sur le bureau en bois et essaye tant bien que mal de se donner un air impressionnant ou une contenance, qui est un échec lamentable.

Il toussote avant de commencer son récit : " On faisait partie d'un gang Pablo, Mathias et moi-même, un gang qui jouait dans la drogue à l'époque. Il avait la main mise sur plusieurs quartiers de Washington. On était toujours ensemble tous les trois, faisant nos affaires en sein du groupe. Pablo et moi, on exécuté juste les ordres, mais Mathias avait d'autres ambitions ; il en voulait toujours plus : plus d'argent, de filles et surtout de pouvoir. Un jour, le chef a appris qu'un cabinet d'avocats enquêté sur lui poir une affaire de meurtre. Bien évidemment, nous étions impliqué dedans, mais on avait toujours réussi à s'en sortir jusque-là. Mais ils avaient un dossier compromettant sur lui, et surtout sur la corruption du maire de la ville à l'époque qui avait collaboré pour étouffer l'affaire. Ce dernier se sentait en danger et il menacé notre patron de tout dévoiler s'il ne faisait rien.

Après des recherches, il a découvert que c'était la petite secrétaire qui menait l'investigation. Mère célibataire de trois enfants, ayant des difficultés financières depuis de départ de son mari. Il suffisait juste de lui promettre un peu d'argent et de lui faire peur pour qu'elle ne balance rien."

Il reprend son souffle, et je fais de même, écoutant et gravant la moindre de ces syllabes dans mon esprit.

"On a donc été missionné un soir pour la rencontrer à la sortie de son bureau et lui faire peur. On attendait tous les trois dans la ruelle, quand elle est apparue, on s'attendait à une bureaucrate arrogante et suffisante, mais sa chevelure corbeau, ces yeux émeraude, sa silhouette élancé et sa beauté nous ont coupé le souffle. Une déesse était apparue devant nos yeux et on avait du mal à se défaire de cette vue divine. Avec Pablo, on a hésité avant de l'aborder. Mais finalement, on s'est avancé vers elle. Nous lui avons promis beaucoup d'argent, de quoi vous mettre à l'abri avec tes frères pendant un long moment. Mais elle a refusé, même quand nous vous avons menacé. Je sais maintenant d'où tu tiens cette force de caractère, tu as le même regard qu'elle, envoûtant et perçant, qui hypnotiserai n'importe qui.