PearBox ~ [TERMINÉE]

• Chapitre 19

Hyunjin, Jisung, Félix.

Woojin se répétait ces trois noms, non, ça n’était pas possible… Ils étaient chez PearBox depuis un moment, ils étaient ses amis.

— Chan tu dois faire-

— Non, je ne fais pas erreur Woojin, malheureusement…

Il n’arrivait même pas à se sentir soulagé du fait que Jeongin ait été écarté de la liste des suspects. 

— Pourquoi eux ?

Chan soupira longuement, s’appuyant contre le dossier du grand canapé et croisant les bras derrière sa tête.

— En vérifiant les caméras de surveillance des archives, j’ai remarqué un truc bizarre. Il y avait pas mal de passages aux archives, tous les jours ils y avaient au moins deux ou trois personnes qui s’y rendaient. Et puis… à partir du moment où ton petit copain est arrivé, il y a eut de moins en moins de passages. Tu vas me dire que c’est normal parce que du coup c’est lui qui récupérait le travail des autres, du moins dans ce secteur. Mais ce qui m’a interpellé, c’est que bizarrement, quelques jours avant qu’on ne découvre cette histoire de fuites et qu’on ne décide de visionner les enregistrements, eh bien il n’y a plus que Jeongin qui se rend aux archives.

Woojin pencha la tête et leva un sourcil, il ne voyait pas vraiment où son ami voulait en venir.

— Attends, j’ai pas fini, lui dit l’avocat en remarquant son air dubitatif, au début je pensais vraiment que c’était lui, mais ensuite, je me suis dit que ton petit copain n’était quand même pas assez bête pour se laisser prendre avec des caméras de surveillance… Et je me suis dit que c’était tout de même étrange que les habitués des archives n’y mettent plus un pied à partir du moment où on a commencé à enquêter… Comme si tout avait été fait pour incriminer le stagiaire.

Woojin hocha la tête.

— Mais pourquoi ces trois là ? demanda-t-il, toujours pas remis de la soudaine annonce de son ami. 

— Parce que ce sont les trois qui se sont rendus aux archives avant que Jeongin ne s’y retrouve tout seul. 

— Mais comment ça a pu continuer après ? Visiblement le coupable se sert des archives pour récupérer les infos des clients et les revendre, alors comment est-ce qu’il a pu continuer une fois qu’il n’y avait plus accès ?

Chan se redressa d’un coup et claqua des doigts.

— Bien vu ! Je me suis posé la même question, et j’ai pensé à deux possibilités.

Il leva son index.

— La première, je me suis dit que le coupable avait pu “faire des réserves” tu vois comme… je sais pas, il a pu se faire un gros stock d’informations et les liquider au fur et à mesure.

— Et la deuxième possibilité ? 

— Bonne question, reprit Chan en se levant pour aller se servir un verre d’eau, tu te rappelles qu’on a commencé à faire informatiser une partie des archives ?

— Oui, il y a quoi… deux mois ? 

Chan hocha la tête après avoir avalé une gorgée de son verre.

— Donc, et si le coupable s’était servi de ça pour se fournir en infos ?

— C’est pas possible, répliqua Woojin, j’ai bien demandé à ce que les fichiers ne soient accessibles que depuis les ordinateurs présents dans la salle des archives, c’est impossible d’y accéder d’ailleurs. On a déjà fait des tests.