PearBox ~ [TERMINÉE]

• Chapitre 7

Jeongin fut heureux d'apprendre que le bureau de Woojin était un des rares endroits non pourvu de caméra de surveillance car, bien qu'ayant promis de rester professionnel au travail, il ne pouvait s'empêcher d'embrasser Woojin dès qu'il devait se rendre dans son bureau. Le jeune PDG n'avait pas l'air de s'en plaindre, bien au contraire, il avait toujours un geste affectueux pour le plus jeune.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis leur premier baiser, Jeongin et Woojin étaient en train de discuter de plusieurs projets d'amélioration d'application quand Sun-Hi frappa à la porte.

— Woojin, Chan est là.

Jeongin eut un léger mouvement de recul et se décala de quelques centimètres sur le canapé. Woojin lui caressa furtivement la main avant que la porte ne s'ouvre. Le jeune avocat fit son entrée, l'air grave.

— Woojin, on a un gros problème.

Le jeune avocat se figea en apercevant Jeongin.

— Bonjour Monsieur Bang, le salua ce dernier en se levant du canapé.

Chan lui fit un léger signe de la tête avant de retourner son attention vers Woojin.

— J’ai reçu des plaintes de clients, beaucoup de plaintes…

Woojin fronça les sourcils.

— J’aimerais t’en parler en privé… reprit Chan. C’est assez sensible.

Jeongin échangea un regard avec le jeune PDG, il attendait son signal pour se retirer.

— Woojin, le stagiaire n’a pas besoin de savoir.

Il sembla considérer ce point quelques instants et finit par faire signe à Jeongin de quitter la pièce.

— On finira ça plus tard, lui dit Woojin en pointant son ordinateur sur la table.

— Tu as l’air de t’être entiché de lui, fit l’avocat une fois Jeongin sorti.

— Tu as des détails ? demanda le jeune PDG sans relever sa remarque.

Chan reprit un air sérieux.

— Quelqu’un vend les données personnelles de nos utilisateurs à d’autres entreprises.

Woojin leva les yeux vers son ami.

— Pardon ?

— Des clients veulent nous attaquer en justice pour non respect de la protection de leurs données personnelles.

— Mais c’est… commença Woojin avant de marquer une pause. Ça ne peut pas venir de chez nous.

— Tu es sûr de ça ? le coupa Chan en s’installant dans le canapé. Si quelqu’un avait accès facilement à tous les fichiers clients, il lui serait facile de les revendre ensuite à d’autres sociétés.

— Chan, j’ai confiance en mes employés, aucun d’entre eux ne ferait ça.

— Woojin, la personne qui fait ça le fait contre de l’argent. Il y a des gens qui feraient n’importe quoi contre de l’argent. Il faut mener une enquête à l’interne. Et si on ne trouve pas rapidement d’où ça vient, PearBox devra en prendre l’entière responsabilité et, en tant que PDG, tu seras tenu responsable.

Woojin s’était installé devant la baie vitrée, il contemplait l’immensité de la jungle urbaine qu’était Séoul. Il n’avait plus rien en tête à ce moment, tout était flou.

— Woojin ? Tu as entendu ce que je t’ai dit ?

Woojin acquiesça d’un léger grognement. Il n’avait pas envie de parler de cette affaire. Il avait besoin de temps pour digérer la nouvelle.