PearBox ~ [TERMINÉE]

• Chapitre 24

Jeongin inventa une excuse pour ne pas rentrer chez lui, il dit à ses parents qu'une réunion allait certainement s'éterniser après le travail et qu'il allait dormir à l'hôtel cette nuit-là. La réponse ne se fit pas attendre et sa mère lui dit de surtout faire attention à lui et prendre le temps de se reposer pour ne pas se surmener. Le jeune homme contempla l'écran de son téléphone quelques instants, il s'en voulait de mentir à ses parents mais en même temps, c'était plus facile de leur mentir que de leur dire la vérité.

— Ça va ? lui demanda Woojin en lui caressant la cuisse.

Ils roulaient depuis quelques minutes, le jeune PDG se dirigeait vers un quartier plutôt chic. Jeongin hocha la tête.

— Oui c'est bon, dit-il en rangeant finalement son portable.

Il était stressé, tendu, il ne pouvait pas le nier et en même temps, Jeongin se sentait terriblement impatient. Il prit la main de Woojin dans la sienne et entrelaça leurs doigts.

— C'est comment chez toi ? demanda-t-il finalement pour combler le silence un peu gênant qui s'était installé dans la voiture.

— Un peu vide, répondit Woojin un peu surpris par la question de son petit ami, enfin tu verras par toi même… J'y suis surtout pour dormir alors ça manque un peu de vie je pense. Mais j'espère que ça te plaira quand même.

Jeongin lui sourit et resserra ses doigts, caressant la main du plus vieux de son pouce. 

Ils arrivèrent rapidement devant un immense immeuble vitré dont les balcons sur les côtés étaient ornés de nombreux arbres et buissons. Woojin amena la voiture jusque dans le sous-sol, chaque appartement semblait avoir une voir deux places réservées. Une fois descendus du véhicule, ils se dirigèrent vers l'ascenseur. Et rien qu'avec ce qu'il venait de voir du bâtiment, Jeongin pouvait déjà dire que son petit ami vivait dans un logement hors de prix. Woojin pressa le bouton du dernier étage. Étonnant… pensa Jeongin en riant intérieurement. 

— Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda Woojin en voyant le sourire qu'il essayait de dissimuler.

— Non rien, dit Jeongin en lui prenant la main, je suis content c'est tout.

Woojin serra sa main un peu plus.

— Moi aussi je suis content.

Il s'approcha un peu et déposa un baiser sur son front. Lorsque la petite sonnette leur indiquant qu'ils étaient arrivés à bon port retentit, la porte de l'ascenseur s'ouvrit, les amenant dans un large couloir marron et vert décoré ça et là de diverses plantes et tableaux. Contrairement à ce qui en paraissait de l'extérieur, les étages ne contenaient que peu d'appartements, cinq ou six, pas plus. Ils avancèrent jusqu'à l'autre bout du couloir, au numéro "826".

Woojin déverrouilla la grosse porte d’entrée à l’aide d’une carte magnétique. Un cliqueti leur indiqua que la porte était désormais ouverte, et Jeongin sentit son intestin faire du hoola-hoop autour de son estomac. Il allait passer la nuit chez Woojin, avec Woojin. Et il avait décidé que c’était ce soir-là qu’il lui offrirait sa virginité et non pas parce qu’il s’y sentait obligé ou autre, non, mais parce qu’il en avait terriblement envie.

— Vas-y, entre, lui dit Woojin en ouvrant la porte en grand, fais comme chez toi.

Jeongin retira ses chaussures et fit quelques pas dans le petit couloir. Il arriva rapidement dans la pièce principale, sur la droite se trouvait une cuisine moderne noire, ouverte, séparée du salon par un large plan de travail qui pouvait aussi servir de bar et une table haute en bois. Le reste de l’appartement était blanc, des murs au plafond. Le salon se composait d’un grand canapé faisant face au mur contre lequel se trouvait un meuble télé sur lequel reposait un large écran plat. Le sol du salon était recouvert d’un épais tapis gris à poils longs au milieu duquel une petite table basse accueillait quelques magazines et deux ou trois bougies parfumées encore neuves. Contre le mur de gauche s’élevait un escalier ouvert qui conduisait à une espèce de mezzanine. Mais ce qui fascina le plus Jeongin, se fut la vue. Comme dans le bureau du PDG, une baie vitrée occupait toute la façade. Elle donnait sur un large balcon, orné d'arbres en pots et de jardinières fleuries. Le plus jeune s’approcha lentement, l’appartement se trouvait au tout dernier étage de l’immeuble et la pièce offrait une vue imprenable sur la tour de Namsan, éclairée par les rayons du soleil couchant.