3h24. Kader était seul dans l'appartement de fonction, prêté aux gardiens de nuit. Seul devant sa tasse de café brûlante qui lui avait brûlé légèrement la pulpe des doigts. Sa soirée s'était révélée épouvantable. D'abord la dispute avec Brahim l'avait mis de mauvaise humeur. Ce n'était pas la première fois qu'ils se disputaient ainsi mais, cette fois, Kader avait ressentit un profond agacement. Il ne pouvait pas réprimer une petite voix dans sa tête qui lui disait que Brahim avait raison. Mais surtout, il jalousait Brahim et sa vie libre de toute contraintes familiales et amoureuse.
Kader se leva brusquement, comme pour chasser ces pensées qui lui polluaient l'esprit. Il attrapa sa lampe-torche et entreprit d'aller faire une ronde au premier étage.
En sortant de l'appartement, il entendit des bruits de vaisselles qui se cognaient. Les traiteurs n'étaient pas encore repartis. Comme l'avait prévu Brahim, la soirée avait duré des heures. L'incident de Lubrizol était sur toutes les lèvres, certains parlant des problèmes de santés qui pourraient suivre, d'autres des réactions politiques jugées insuffisantes ou de la couverture médiatique quasi-inexistante. Kader détestait les soirées privées organisé au musée, elle le privait du meilleur aspect de son travail : être complètement seul dans l'immense bâtiment au milieu des œuvres exposées.
Une dizaines de minutes plus tard, les traiteurs étaient enfin partis et le bâtiment était redevenu silencieux. Kader décida d'aller se coucher une demi-heure dans l'appartement, il retrouverait ainsi des forces pour inspecter le musée en entier. Arrivé à destination, Kader finit la tasse de café qu'il avait laissé sur la table, puis il se laissa tombé sur le lit une place au drap bleus.
Il sentait le sommeil l'envahir quand son téléphone posé sur la table de chevet vibra. Kader pris le téléphone et un sourire satisfait apparu sur son visage quand il lut le message reçu. Brahim lui avait écris "Excuses moi de t'avoir pris la tête, on se voit demain matin. Gros bisous."
Kader reposa doucement son téléphone sur le chevet, s'enfouit sous la couverture et ferma les yeux. Son sourie n'avait pas disparu et il pensa que finalement, cette soirée n'était pas complètement fichue.
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Du Rififi au Musée des Beaux Arts
HumorBrahim et Kader sont deux agents de sécurité du Musée des Beaux Arts de Rouen. Ils entretiennent une longue amitié mais en ce jour de pluie, tout va basculer.