Chapitre 8

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-Et bien, on va donc devoir se débrouiller.. dit-il quand le silence fut revenu. Je ne vois donc qu'une chose à faire pour le moment: aller chercher les autres et nous organiser. 

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Après cette déclaration, nous étions retournés dans le couloir des chambres, complètements déboussolés mais résolus à suivre Kael, notre aîné à tous.

Celui-ci emprunta le petit escalier de métal en premier, et nous l'imitâmes aussitôt.

Nous tous redoutions le moment où il nous faudrait annoncer la mauvaise nouvelle: nous n'avions pas avancés d'un pouce dans nos recherches.

En effet, nous avions eut beau explorer de fond en comble le navire, nous n'avions rien trouvé d'autre qu'un cadavre nommé Mike, et une lettre qui ne nous expliquait pas grand chose...

Nous arrivâmes dans la cale, devant la porte de la pièce où nous nous étions tous réveillés. Les autres avaient refermé la porte derrière nous, ce qui nous laissa un peu de répit avant le moment fatidique où nous devrons leurs faire face.

Je devais certainement un peu trembler d'appréhension car Caï posa une main rassurante sur mon épaule et me sourit légèrement, me redonnant un peu d'énergie.

Après un dernier regard, Kael annonça notre présence en toquant à la large porte de fer forgé, puis l'ouvrit dans un grincement.

Nous pénétrâmes dans la pièce où nous pûmes apercevoir nos camarades assis en cercle sur plusieurs matelas vers le centre de la cale. Il tournèrent tous la tête dans notre direction, avec une impatience non dissimulées dans tous leurs regards. 

Nous les rejoignîmes donc, la mine consternée. Une fois tous assis, nous nous concertâmes du regard pour décider de qui allait prendre la parole. Et comme j'avais découvert la lettre, il me firent tous signe de me lancer.

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Cela faisait bientôt une minute que je m'étais tue, mais aucun ne réagissait. Calum et Wita s'était endormis dès le début de mon récit, mais Shan m'avait écoutée attentivement, comme les plus vieux. Aucun d'entre eux n'avait émis un seul son. Mes camarades d'exploration avaient la tête baissée, redoutant leur réaction. Et moi j'attendais.

Ce fût Alice qui rompit le silence.

-Donc nous sommes seuls...

-C'est n'importe quoi! là coupa Alika, l'hawaïenne. Vous.. Vous n'avez pas dû bien chercher! Il doit certainement y avoir quelqu'un quelque part!!! Peut-être est-ce une blague ou une caméra cachée, ou même mieux, ou pire, de la télé réalité! 

-Calme toi... lui dit doucement Kim

-Hého!!!! C'est bon, on a compris! Arrêtez ça! C'est plus drôle!!! dit-elle de manière hystérique avant de se mettre à hurler. Faite moi sortir de sortir de là!!!!!

Ce fut William qui la calma en la prenant dans ses bras. Celle-ci se mit à pleurer à chaudes larmes, et j'eut cette fois-ci un peu pitié d'elle.

Après tout, nous étions tous dans la même galère, c'était le cas de le dire.

J'observais avec anxiété l'attitude des autres, et surtout celle de Shan, car comme le disait si bien la lettre, c'était les plus jeunes qui allaient le plus souffrir. Il s'était recroquevillé sur lui même, parfaitement immobile. Je décidais de le laisser encaisser la nouvelle, et d'intervenir en cas de besoin.

Quant aux autres, et bien, je pouvais observer des réactions très variées. Certains regardaient dans le vide, comme perdus, c'était le cas de Miguel; d'autres laissaient leurs larmes couler sans esquisser aucun geste, comme Asha et Zoé; pour finir, il y avait ceux qui n'avaient pas de réaction, ceux pour lesquels je m'inquiétait le plus. En effet, cela ne pouvais vouloir dire qu'une chose: c'était après, dans quelques heures, qu'ils allaient réellement réaliser la situation. Et à ce moment là, ils pourront agir de manière complètement imprévisible.

Mais que se passe t-il?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant