Rencontre avec Hadès de Charlotte Carssi

91 7 116
                                    



-ARRÊTEZ UN PEU DE VOUS BATTRE ! Cria ma demie-soeur, Alexia.

Je n'écoutais pas, et tentais d'assommer Marie avec μακελλα (nda : se prononce makella donc maintenant nous écrirons makella). Seulement elle esquiva ma pelle, et me donna un coup de poignard que je réussis à échapper de peu. Je transormais donc Makella en épée, mais Marie fit de même avec son poignard.

-Elles n'arrêteront donc jamais... Souffla Alexia, l'air blasée.

-Non, et c'est exaspérant... Répondit Nico qui était assis à côté d'elle, dans le sable de la plage.

J'ignorais leurs commentaires, et fixais Marie droit dans les yeux.

-Tu vas mourir pour avoir dit ça Carssi... Grogna-t-elle assez fort pour que je l'entende.

-Alors je vais me battre jusqu'à mon dernier souffle Runi .

Elle attaqua la première mais je réussis à parer le coup. Je bondis en avant et tentais un coup de pointe. Elle eut du mal à l'esquiver alors j'en profitais. Je voyais ses assauts venir. Je les contrais. Je prenais l'avantage, encore un peu et j'allais gagner.

Seulement elle fit semblant de faire la manœuvre de désarmement, et en voulant la contrer, je ne vis pas son bouclier qu'elle asséna sur ma tête.

Ce fut le noir complet. Je n'entendais que des grésillements, comme si des moustiques se promenaient dans mes oreilles. Ce qui n'était pas du tout agréable, au passage.

Mais petit à petit je vis un décors s'installer. J'étais dans le jardin de mes grands-parents, le soir était tombé et comme j'aimais souvent le faire, j'observais les étoiles dans le ciel.

-Charlotte, entendis-je d'une voix grave que je ne connaissais pas.

Je fis un bond de trois mètres, apeurée. Devant moi se tenait un grand homme à la peau blanche comme neige, et aux cheveux noirs de jais. Il portait une longue cape dont les tissus avaient l'air d'être imprégnés d'âmes perdues et torturées.

J'étais pétrifiée. Qu'est-ce que cet homme faisait ici ? Le jardin était sécurisé !

C'est à ce moment là que je me souvins. Je rêvais de ma première rencontre avec Papa Hadès. C'était un flashback d'il y a quelques mois, avant que je n'arrive à la colonie.

-Je ne peux pas te dire qui je suis, jeune enfant. Mais je peux t'assurer que nous nous reverrons, nous sommes liés. Je ne te veux pas de mal, bien au contraire. Je veux que tu survive, et pour ça tu dois aller quelque part, un endroit pour les gens comme toi. Nico, ton fr... un garçon de ton âge, devrait bientôt venir te chercher et t'y amener. Et à partir de ce jour, tu ne craindras plus rien.

Je me débloquais enfin, et pris la parole.

-Vous êtes flippant.

L'homme rigola, et acquiesça.
-Je sais, merci.

-Mais je ne crains rien ici.

-Pour l'instant. Vois-tu, étant une fille d'un des Trois Grands, tu es très recherchée par les monstres. Ils sont par centaines à te traquer. Et la protection que je te porte ne durera plus très longtemps, tu as déjà quinze ans.

-Fille d'un des Trois Grands ? Des monstres ? Mais vous me prenez pour qui ? Vous êtes totalement fou monsieur.

Le regard de l'homme se voila, et il mit du temps avant de répondre.
-À l'avenir, évite de me traiter de fou.

Je déglutis, et m'excusais, regrettant mes paroles.

-Je te pardonne, pour cette fois.

Il fouilla ensuite dans la poche de sa cape, et en sortit un tout petit objet qu'il me tendit.

Trois filles d'Hadès, une vie au camp Où les histoires vivent. Découvrez maintenant