- ARRÊTEZ UN PEU DE VOUS BATTRE ! criais-je à mes demies-sœur.
Mais non, elles continuaient de se battre avec leurs fichues pelles. Ah non Marie a un poignard. De mieux en mieux.
Je ne sais pas comment elle a eu cette idée mais depuis que je suis arrivée, Charlotte se bat avec une pelle.
Mais attention par n'importe laquelle, sa pelle à elle, elle se transforme en épée. Surprenant n'est-ce pas ?- Elles n'arrêteront donc jamais...dis-je.
- Non, et c'est exaspérant... me répondit Nico, assis à côté de moi sur la plage.Mais elles continuent de se battre. Mieux que ça, maintenant elles se menacent.
Je n'ai jamais compris si leurs bagarres étaient sérieuses ou pas.Attends quoi ?! Une minute, une minute.
Je n'ai pas vraiment vu ce qui s'est passé mais Charlotte s'effondre sur le sol. Je cours vers elle en criant à Nico d'aller me chercher de l'ambroisie.J'allonge correctement Charlotte sur le dos en lançant un regard noir à Marie.
Voilà où nous mènent leurs disputes ridicules.
J'engueulerai Marie plus tard.Nico revient. Je prends un morceau d'ambroisie et je le fais manger à ma demie-sœur.
Puis je la prends sur mon dos et l'emmène à l'infirmerie. D'ici quelques heures elle se réveillera, mais je préfère ne pas prendre de risque.Je la dépose sur un lit de camp. Will me dit que ça n'a pas l'air très grave et qu'elle se réveillera d'ici quelques heures. Mes sœurs sont stupides.
Je suis restée 20 heures à veiller à côté de Charlotte, j'étais super fatiguée et j'avais des valises sous les yeux. S'il y avait une infime chance qu'elle se réveille, je voulais être là. Alors qu'elle dormait, du moins j'espérais qu'elle dormait, je l'entendis murmurer "Papa". À quoi est-ce qu'elle pouvait penser ? Je n'en sais rien. Mais ça me rappela un tas de souvenir. Quand j'ai rencontré mes sœur, ma première nuit dans le bungalow 13, ma première quête et ce soir, dans mon dortoir, où j'ai rencontré mon père.
Je sais pas comment il a fait pour entrer dans le couvent. C'est un dieu après tout.
À l'orphelinat on se couchait à 7h du soir après la prière. Comme chambre on avait juste une grande pièce avec une cinquantaine de lits.
On priait agenouillées devant le notre.
Je finissais de prier, quand en relevant la tête je l'ai vu.
Il portait une grande robe noire. Des motifs bizarres.
Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules.
Les autres filles ne semblait pas le voir ni l'entendre quand il me dit d'une voix forte et grave :
- Lesso.Moi, petite fille de neuf ans, innocente, peureuse, naïve, ne croyant qu'en la religion catholique, j'ai crié.
J'ai crié devant une cinquantaine de filles et une dizaine de bonnes sœurs. J'ai crié devant un homme à l'allure suspecte qui s'avérait être mon père. J'ai crié, assise sur un sol froid dans un couvent.
L'homme m'a dit que je n'avais rien à craindre, plus facile à dire qu'à faire, ce fou à lier s'était introduit dans ce putain d'orphelinat sans autorisation et m'avait fichu la trouille de ma vie. Et j'ai eu beaucoup de trouilles dans ma vie.La fois par exemple où la sœur Edith avait jugé bon d'envoyer une gamine de six ans nettoyer les toits d'un bâtiment de quatre étages et de la faire redescendre avec ce qu'elle avait appelé « les moyens du bord ». Ce qui, en résumé, consistait à descendre avec une corde attachée par mes petits doigts potelés à une gouttière. Malheureusement cette gouttière n'était pas très solide.
Ou cette fois où, au camp, Léo m'avait attaché le pied au fond du lac (me demandez pas comment il a fait) et que j'étais restée cinq minutes à contempler ce que j'appelais déjà « mon funeste destin ». Pourtant en mort je m'y connais, et la mort noyée est sans doute celle que je trouve la plus stupide après la chute dans les escaliers. Heureusement que Percy passait par là.
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Trois filles d'Hadès, une vie au camp
FanficAlors salut, moi c'est Marie Runi (@Levesque3), fille d'Hadès. Mes deux demies-soeurs sont Charlotte Carssi (@Jyselle22), et Alexia Lesso (Shalombrasseur ). (Bon, il y a aussi Nico et Hazel c'est vrai...) La vie à la colonie n'est pas vraiment de t...