24 - Etourdi

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Lors de la prise d'un bâtiment, ce qui est important, c'est la capacité d'une équipe à étourdir. Il faut étourdir la sécurité pour la neutraliser. Neutraliser les combattants à l'intérieur pour mieux les massacrer. Etourdir l'adversité pour éviter de tomber dans des pièges et des guet-apens. Provoquer l'étourdissement de l'adversaire pour l'achever, c'est la base de tout combat en fait.

Le moyen le plus simple, c'est de porter un coup au but. Que ce soit à main nue, avec une arme blanche ou même un tir d'arme à feu, un coup bien placé, c'est une victoire assurée, puisqu'un assaut victorieux permet souvent d'enchaîner plusieurs autres attaques, plus facile à placer, et qui peuvent donc être mortel.

Il y a des outils dédicacés à l'étourdissant d'ailleurs : des grenades pour la plupart, mais également certaines armes d'auto-défense comme la bombe au poivre, le taser, ou même, les charges de porte. En fait, tout explosif sert avant tout à assommer. Lors de la première guerre mondiale, les tirs d'artillerie ne devaient pas servir à tuer l'infanterie, mais à les briser moralement et physiquement pour faciliter l'assaut qui arrive juste ensuite.

Lorsque que l'on jette une grenade, on essaye avant tout d'instaurer une panique chez l'ennemi. Une panique, qui va étourdir son sens tactique et sa réactivité. En dehors de les balancer dans des lieux fermés et verrouiller bien entendu. Voyez l'utilisation d'explosif en combat comme les tirs de barrages : le but est de créer un effet, pas forcément de mettre une fin définitive au combat. Enfin, ça, c'est uniquement mon point de vue, Lecteur, j'imagine que vous avez le vôtre.

Et nous, nous avions toute la panoplie en ce qui concernait l'arsenal de l'étourdissement. Vraiment tout. Lorsque l'on débarqua dans le temple dédié à un dieu anonyme et certainement inexistant, nous avons démarré l'assaut en jetant des grenades assourdissantes tout azimut. Mon moi chinoise assommait toujours à moitié ses adversaires avant de leur briser la nuque. Le petit vieux sortit un fusil à canon sciée de son trench-coat et ne semblait cesser de tirer avec, forçant les ennemis à se mettre à couvert où je les attendais, équipé de mon pistolet silencieux.

A chaque salle, on plaçait des explosifs sur les portes, voir les murs, et on débarquait à l'unisson. On nettoyait et on recommençait pour la salle suivante. Nous avons amené l'enfer dans un lieu saint. Et je dois avouer que c'était particulièrement plaisant...

Inktober 2019Où les histoires vivent. Découvrez maintenant