𝟸

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quand j'eus froid, je me levai fermer la fenêtre. l'air de la nuit soufflait dans mes oreilles. j'aimais la nuit, elle transportait la magnificence dans son obscurité. je sentais son regard qui me suivait. j'eus l'impression d'être pistée, ou peut-être voulait-elle juste analyser chacun de mes mouvements. elle semblait dans son monde, perdue. alors, je voulu la réveiller, la faire entrer dans le mien.

je me tournai vers elle et me plongea dans ses yeux. je senti les courants d'air de sa tempête. le vert dans ses yeux tremblait, et coulait sous sa douleur. elle était nue devant moi, le ventre recouvert d'une maigre couverture bleu ciel. sa beauté me fit chavirer. elle avait tout d'une déesse.

doucement, je m'allongeai à côté d'elle et pris sa main dans la mienne. je caressai sa peau du bout des doigts. elle avait les mains moites. ses yeux contre les miens gardaient leur provocation intacte. elle voulait sûrement me défier. cela tombait bien, je n'étais là que pour ça. et pour qu'elle soit toute à moi. je voulais qu'elle s'abandonne dans mes bras. et qu'elle ne revienne jamais à elle.

« — tu es belle aphrodite.

— toi aussi. »

personne n'était aussi belle qu'elle. mais je ne dis rien. je ne voulais pas qu'elle soit gênée. ni qu'elle me repousse. je fût si bien avec elle dans ce lit, dans ce bain de ses couleurs. c'était doux, léger et agréable. comme si rien d'autre n'avait d'importance. peut-être était-ce même le cas.

nous restâmes de longues minutes dans ce silence de mort. il se mit à pleuvoir. la pluie tombait violemment sur le toit et résonnait dans la chambre. elle était sous les combles. puis, le tonnerre se fit entendre et à travers la fenêtre on pouvait voir les éclairs fendrent un ciel noir comme les ténèbres. aphrodite se serra contre moi, elle avait peur de l'orage. je le vis à son attitude. elle se recroquevilla sur elle même et se colla à moi. ses paupière se fermèrent et elle se mit à respirer beaucoup plus vite. mes bras s'enroulèrent d'eux même autour de son petit corps. elle tremblait. document, je la berçai jusqu'à ce qu'elle s'endorme nue, sa tête posée sur mon ventre.

je souri dans le vide à la vue de son corps endormi. je pouvais la contempler jusqu'à avoir les yeux éblouit par sa beauté.

l'art de son corpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant