le jour se levai peu à peu, mais je su directement que les souvenirs de cette nuit passée allongée à ses côtés ne me quitterai jamais. je voulais passer ma vie auprès d'elle. ça aussi, je le lui dis. elle ne répondit que par des baisers de plus. la fin de la nuit avait été belle. elle contre moi et son corps s'abandonnant sur le mien. au mien.
je ne voulais pas quitter son lit, même après avoir jouis des dizaines de fois. je décidai de rester quelques heures avec elle encore. peut-être espérais-je qu'elle me dise de rester toute la vie avec elle. oui, je le lui avouai, je voulais savourer son corps jour après jour, nuit après nuit. une seule soirée ne m'avait pas suffit. pourquoi fallait-il que le temps défile trop vite ?
nos corps étaient moites et elle me proposa d'aller nous laver. je ne déclinai pas sa proposition, chaque seconde passée avec elle était une bénédiction. nues dans son appartement, nous cédons à la tentation encore et encore. et nous refîmes l'amour trop de fois pour les compter. je ne voulais me souvenir que des sensations, de son corps, de ses cris. le reste m'importait peu.
de retour dans sa chambre, nous parlâmes. pas beaucoup puisqu'elle n'était pas très bavarde. mais chaque phrase qu'elle disait était sublime. la façon dont elle tournait les mots pour se les réaproprier me faisait frissonner. elle était pleine de talent et ne semblait même pas en avoir conscience. je voulu remédier à ça.
« — écris moi une chanson.
— je ne sais pas chanter.
— je la chanterai pour toi. »
et c'est ce que nous fîmes. je me mis à la fenêtre, regardant la neige tombée dehors et écoutai ma propre voix chantonner les paroles qu'elle avait écrite juste avant. je commençâmes seule, mais lorsque je pris sa main et la pressai fort, sa voix rejoignit la mienne. et nous continuâmes de chanter longtemps.
à la fin de la chanson, j'embrassai sa poitrine, créant un route de baisers sur ses seins. puis sur tout son corps. elle fit de même et nous nous amusâmes à faire courir nos langues le plus rapidement possible sur le corps de l'autre. c'était humide, doux et chaud. mais surtout c'était agréable. elle dégageait un je ne sais quoi qui me la faisait aimer un peu plus à chaque baiser, à chaque caresse.
je remarquai qu'elle ne m'appellait jamais par mon prénom. elle me donnait un surnom différent à chaque fois. ou s'adressait à fois comme ça, comme si nous étions seules au monde. ce qui était le cas. je ne voyais qu'elle et surtout je ne voulais voir qu'elle.
« — pourquoi ne m'appelles-tu pas par mon prénom ?
— tu es bien trop spéciale et intriguante pour te résumer à un prénom. »
ses phrases m'achevaient et je ne manquai pas une occasion pour lui montrer comment ses beaux mots faisaient jouir mon cœur.
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l'art de son corps
Historia Cortadans le noir, j'ai appris par cœur les courbes de son corps. | octobre deux mille dix neuf |