𝟷

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les reflets verts de ses yeux se mélangeant aux draps couleurs menthe. il ne restait rien de cet éclat de rage. celui qui habitait ses iris les minutes précédentes. il n'y avait plus que un désir brûlant. ses lèvres le consumait tout aussi vite. elles se posaient sur les miennes et ne me laissait presque plus respirer. je suffoquai sous son regard de braise. ses yeux se fermèrent et je me retrouva privé d'oxygène. sans contact avec son monde, je mourrais.

les rideaux de la petite chambre se soulevaient au rythme du vent. la fenêtre était ouverte et le vent pénétrait dans la chaleur du moment. il faisait frais mais je ne ressentais que la beauté de son corps. sa langue se mit à danser une valse maladroite avec la mienne. des frissons apparurent sur ma peau. je les senti s'éparpiller partout à contact de ses mains sur mon épiderme. c'était doux.

son corps cherchait à jouer avec le mien. je refusai. je voulais d'abord entendre sa voix. je voulais jouir sous ses éclats de rire. son être ne semblait pas heureux. était-ce seulement une impression ? je voulu le lui demander.

« — pourquoi as-tu l'air triste ? »

seul le silence me porta sa réponse. je ne l'écoutai pas. c'était sa voix que je voulais. rien que sa voix et puis son corps. mon regard sur sa poitrine. celle qu'elle m'avait dévoilé quelques instants auparavant. je la voulais. mais je voulais aussi sa voix, son nom. et son cœur.

« — dis moi, belle créature, pourquoi sembles-tu si triste ? »

elle baissa la tête et enroula ses jambes dénudées autour des miennes. son lit était doux. et ses draps sentaient la lavande. je voulu humer son odeur à elle, m'enfuir dans son cou, mais j'attendais sa voix.

« — quel est ton nom ?

— aphrodite. »

j'avais l'incarnation de la beauté face à moi et la seule chose qui m'impressionna d'elle était sa voix brisée.

l'art de son corpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant