- C'est mon p'tit copain, en passant. Ajouta Yona lorsqu'elle remarqua qu'elle était perdue.
Natasha secoua la tête comme pour revenir à la réalité et lui répondit avec un sourire:
- Oh! Bien.
- est-ce que tu le connais? Demanda Yona, un peu inquiète.
- Non, mentit-elle. Il ressemble juste à mon père.
Elle s'étonna elle-même lorsqu'elle prononça le mot "père". Cet homme, sa mère ne l'avait jamais mentionné dans aucune de leurs conversations au point que Natasha s'était faite à l'idée qu'il était mort.
- Oh! Toi, tu as au moins la chance de connaître le sien. Dît Yona, tristement lorsqu'elles sortirent.
Elle lui fit un sourire en guise de réponse, ne voulant pas plus parler de ce sujet. Elles passèrent parmi les gens qui dansaient et s'arrêtèrent près de la sortie.
- Tu habites aux environs? Demanda Natasha.
- Non. A Pétion-Ville.
- Où ça exactement? S'empressa-t-elle de demander.
Yona sourit. Cette fille toujours coincée chez elle avait peut-être très besoin d'une amie, pensa-t-elle.
- Je te file mon numéro. Comme ça, on garde contact et tu pourras venir me voir un de ces quatres, proposa-t-elle.
Natasha lui fila son numéro de préférence puisqu'elle n'avait pas de téléphone sur elle et Yona lui promit de l'écrire. Puis, les deux filles se séparèrent, l'une pensant à comment et quand mettre son plan de vengeance à l'action et l'autre heureuse déjà qu'elle puisse avoir une nouvelle amie. Qui sait ? Elle l'aiderait peut-être à vaincre sa timidité.
Yona crut bon de se défouler d'abord un peu avant de rejoindre Joël. De plus, elle devrait aider son amie à tout débarrasser une fois que la fête serait terminée. Elle se laissa emporter par la musique, oubliant cette dure et triste journée. Elle bougeait les reins sous le rythme dans sa petite robe. Malgré ses talons qu'elle n'avait Jusque-là enlevés, elle parvenait à faire de petits sauts sur ses pieds les yeux fermés.
Aux environs de 1ham, les gens vidèrent les lieux. Ara fit le décompte une fois qu'elles avaient fini de débarasser et elles crurent bon aller dormir.
- Je veux tous les détails. S'exclama Ara en rentrant dans la maison. Demain matin, jeune fille.
- On est déjà demain, Ara. Lui fit-elle remarquer. On va partir tôt. Je te dirai tout une autre fois, qu'en dis-tu?
Elle approuva. Elle lui dît ensuite qu'elle dormirait dans le salon et Yona partit rejoindre Joël dans la chambre. Elle se recroquevilla en face de lui gardant une certaine distance.
- Je pensais que tu t'étais barrée. Dît-il d'une voix gênée en ouvrant les yeux.
- Je suis encore là, comme promis. Dît-elle.
Joël se colla à elle mais elle recula un p'tit peu.
- Tu sais que je ne te ferai aucun mal, pas vrai? Lui demanda-t-il.
- Je suis désolée, s'excusa-t-elle. C'est juste que la journée a été un peu difficile pour moi et absorber tout ça d'un coup...
Elle ne pouvait finir sa phrase. Sa gorge nouée l'en empêcha et elle détourna le visage pour qu'il ne la voie pas pleurer. Il s'approcha d'elle hésitant et elle ne se débattit pas lorsqu'il la serra contre lui. Il avait tout aussi besoin de ce câlin. Il ne sut quels mots utiliser exactement pour s'excuser mais il avait honte de tout ce qui s'était passé. Il pensa même à toutes les jeunes filles, celles dont il s'en souvenait, qui avaient été ses proies. Il savait que même quand il finissait toujours par les convaincre avant de passer à l'acte, il les avait laissées avec un sentiment de rejet. Il avait fait naître tellement d'espoir en chacune d'elle se présentant comme le p'tit copain idéal sous plusieurs noms et une fois qu'il avait eu ce qu'il voulait, il s'était barré sans revenir deux fois au même endroit. Et c'était parce qu'il savait comment les gâter pour les rendre toutes folles de lui qu'il avait eu tant de succès par rapport aux autres garçons dont la plupart utilisait d'autres méthodes comme le viol ou la drogue. Lui, s'il les droguait c'était seulement pour les prendre en photo.
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Pêcheurs De Vierges
Misteri / ThrillerUne association dirigée par un patron mystérieux fit de plusieurs jeunes garçons qui menaient une vie assez modeste des "pêcheurs de vierges". Le mot d'ordre était simple : "Dépuceler et partir". Aimer n'avait jamais fait partie du jeu. Mais quand J...