Félix prit la fuite. Il aimait courir ? Alors c'est ce qu'il allait faire, courir le plus vite, courir le plus loin, jusqu'à ce qu'il se réveille de ce cauchemar. Son copain, n'avait pas simplement pété la gueule à une bande qui l'avait bien cherché, il les avait matraqué à coup de bat... La folie régnait dans sa voix, dans son regard, lui qui est si innocent d'habitude, si frêle, être une victime lui avait-il éveillé un sentiment de vengeance délirant ? Comment Félix aller réagir face à Alois maintenant ? Que seront les explications de son copain ?
« ''Je suis un être faible et fragile'' qu'il disait... Mon cul ! » pensa Félix
En rentrant, le blond passa deux bonnes heures sous la douche espérant effacer ses doutes et ces images qui tournent dans sa tête. Il avait l'impression que l'eau purifiée et apaisée son esprit. En sortant il vit une lumière clignotait sur son téléphone. L'angoisse tenait son estomac.
Alois
Je crois qu'il faut qu'on parle... Je peux passer chez toi ?
Alois
Félix répond s'il te plaît....
Alois
Tu me vois comme un monstre ?
Alois
Je suis devant chez toi, ouvre-moi quand tu en auras envie...
Félix prit les clés de la porte d'entrée et ouvra l'ouvrit, lasse. Aloïs lui sauta dans les bras mais le blond ne put montrer autant d'enthousiasme. Alors qu'ils étaient face à face, assis en tailleur sur le lit de Félix, le silence régnait, et c'est Alois qui le brisa :
« - Tu n'as rien à me dire.... ?
- Si.
-...
- NON MAIS TU TE RENDS COMPTE DE CE QUE TU AS FAIT ?!!, lâcha le blond en colère. Il ne parlait pas pour raisonner son copain, mais il parlait pour relâcher la pression, pour évacuer ce dont il avait besoin. TU LES A DÉFONCE AVEC UNE BAT ! UNE BAT ! Et j'ai même pas envie de savoir ce qui s'est passé après que je me sois cassé... ils sont peut-être morts à cette heure si...
- Mort ?! Jamais je tuerai quelqu'un !
- Pourquoi ? Parce que tu es un être faible, innocent, et mignon ?! Tu as déjà vu un bisounours avec une bat de baseball ? Parce que c'est la scène que j'ai vue tout à l'heure ! Tu lui as brisé les jambes !
- Il le méritait !, rétorqua Aloïs avec froideur.
- T'es qu'un putain de malade ! Je pensais que tu étais une personne à qui toutes les merdes du monde arrivaient sans raison ! Une personne chaleureuse qui avait pas une vie facile mais qui gardait la joie de vivre, mais t'es juste un sale taré !, Aloïs se dévisagea, ces mots lui faisaient l'effet de mille coup de bat dans la poitrine. Moi qui croyais que tu avais besoin d'être protégé parce que tu étais pas capable de le faire tout seul, au final c'est ceux qui t'entourent qui devraient se protéger de toi !
A la fin de son monologue Félix se stoppa net analysant et prenant conscience de tous les mots qu'il venait de balancer avec rage contre son copain. Aloïs ferma les yeux, respira, il s'approcha doucement de Félix et lui prit les mains. Le regard posé dans les yeux du blond, il plaida :
- Félix... Je t'ai déjà mis en garde je suis une personne cruelle et égoïste. Mais ce que j'ai fait ce soir, ce n'était pas pour moi que je l'ai fait...
- Alors pour quoi ? Pour ton business à la con ?!, renchéris avec rage Félix
- Non, je l'ai fait pour toi, affirma Aloïs d'un ton calme et apaisant. La dernière fois ils t'ont mis dans un tel état, mon être n'a pas supporté de te voir souffrir comme ça. Tu m'avais protégé, je ne pouvais pas laisser ce crime impuni. Le crime d'avoir blessé ce qui m'appartient, d'avoir fait endurer une telle chose à la personne que j'aime. Au parc je n'avais aucun moyen de force mais là, là j'avais tout préparé. Nous avions l'avantage du nombre et de la méthode et nous les avons pris par surprise. Tout ça je l'ai fait pour toi Félix...
Félix resta silencieux, dans ce contexte, connaissant l'envie ardue d'Aloïs de protégé ce qu'il aime, cela peut-être compréhensible.
« - Je peux comprendre de ce point de vu là mais est-ce pardonnable....
Aloïs se mit sur ses genoux et se déplaça jusqu'à Félix. Il l'enjamba et se mit à califourchon dessus. Il baissa la tête, prit le visage de Félix dans ses mains :
« - Est-ce que tu me pardonnes?
- ...Moi je marche, c'est pas à moi qu'il faut demander ça...
- Mais toi, tu me pardonnes ?, Aloïs planta son regard dans celui de son petit ami, leurs yeux en disaient beaucoup, plus que ce que des mots pourraient dire. Je n'ai jamais fait quelque chose d'aussi important pour quelqu'un, c'est la première fois que je vais aussi loin pour la défense d'une autre personne et pas juste pour mes intérêts... Je t'aime. Aloïs posa quelques baisers dans le cou de Félix. Je t'aime tellement. Ses lèvres remontèrent et s'écrasèrent contre la bouche du blond, aime-moi...
- Je t'aime aussi... Et accepte tes actes... », murmura Félix entre deux baisers passionnés.
Aloïs retira le t-shirt de Félix et laissa glisser sa bouche le long du corps qui s'offrait à lui. Sa langue effleurer la peau parfaite du blond, elle vint se perdre sur ses clavicules, puis sur son épaule, le long de son bras pour finir s'entourait autour de l'index. Aloïs suçait le doigt de Félix comme jamais sous le regard de ce dernier qui avait bien envie que cette langue s'enroule ailleurs... Aloïs défit le bouton du pantalon de Félix, descendit la braguette, baissa son boxer et sortit l'objet de ses tentations sur lequel il s'empressa de jeter le même sort qu'il avait réservé plus tôt à l'index de son copain. Une fois que Félix avait presque atteint le Nirvana, Aloïs s'arrêta, se mit entièrement nu et et reprit sa position à califourchon où il glissa lentement le long de la hampe de son aimé. Cette nuit fut la plus torride que le couple avait vécu jusque-là, après s'être aimé, ils s'endormirent l'un contre l'autre paisiblement.
BOUM BOUM BOUM. BOUM BOUM BOUM. SCHRAAA ! Le couple se réveilla dans un grand fracas, ils n'eurent pas le temps de comprendre qu'une esquad de policier les entourées armes pointées vers eux. Un grand homme large d'épaules, s'approcha et déclara :
« - Aloïs Tranties, vous êtes en état d'arrestation pour agression à main armée. »
VOUS LISEZ
Russian Roulette
Ficción GeneralIl aurait du prendre ce qu'il pouvait temps qu'il le pouvais, mais il ne l'a pas fait. Maintenant, il est trop tard. "Le jour où tu es rentré dans le hall, une cigarette à la main, le casque de musique sur les oreilles, déterminé, dangereux, inatte...