Une petite piqûre?

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Olivier ferma les yeux sous la lumière trop vive qui se reflétait sur ces murs trop blancs. Pourquoi fallait-il que les hôpitaux soient aussi lumineux alors que tant de personnes y vivent leurs heures les plus sombres? Il prit place nerveusement sur un siège avant d'observer ses alentours. Quelques enfants calmes jouaient, insouciants, pendant que leurs parents lisaient un magazine. L'homme à côté de lui tapait du pied sans cesse, les portes s'ouvraient, les enfants gémissaient, les portes se refermaient.

Une voix clama haut et fort son nom. Il suivit l'infirmière qui le fit entrer dans une petite pièce dont elle ferma l'unique porte dès qu'il en passa le seuil. La femme le fit s'asseoir sur une chaise. Elle prit connaissance de son dossier avant de serrer le garrot autour de son bras, empêchant le sang de circuler, de palper son bras pour désinfecter la zone visée et de préparer l'aiguille. Le regard du garçon ne pouvait s'en détacher. Alors que la femme la décapuchonna, il put voir que la lumière se reflétait sur la pointe, marquant l'aiguillon qui allait pénétrer sa chair dans quelques instants. L'infirmière se tourna, piqûre en main, comme si elle tenait une arme blanche. Elle s'approcha vivement, lui demanda de serrer le poing et compta jusqu'à trois. Il ne put détourner le regard lorsque la tige en fer piqua et entra dans la peau de son bras avec difficulté, malgré son dégoût. Une vague de douleur intense l'assaillit sans attendre. Une souffrance aigüe apparut d'abord à l'endroit où il était piqué, remonta le long de son bras pour attaquer son épaule, avant d'emprisonner son cerveau dans une cage de souffrances. Des murmures inintelligibles sortaient en vrac de sa bouche, il fermait les yeux si fort qu'il en avait mal, ses poings étaient tellement serrés que les jointures de ses doigts le faisaient souffrir, ses ongles rentraient dans ses paumes et allaient certainement y laisser des marques, son souffle commençait à se faire court tant son cœur battait fort. Des larmes coulaient sur ses joues malgré lui et les efforts qu'il voulait développer pour les contenir. Il pria pour que cette torture soit bientôt finie.

-Je ne trouve pas votre veine...

Ces mots prononcés par l'infirmière, qui plissait les yeux, lui glacèrent le sang. Il ouvrit les yeux, les larmes coulant toujours en un flot incessant, pour fixer le tube censé contenir son sang qui ne se remplissait pas. La femme en blanc finit par retirer l'aiguille de sa peau. Elle lui annonça que sa veine était trop fine à cet endroit et qu'elle préférait essayer au niveau de son poignet. Il essuya ses pleurs, gêné d'être vu aussi vulnérable, et lui tendit son poignet. Elle piqua une nouvelle fois après avoir désinfecté, le faisant tressaillir alors que l'aiguille accepta d'aspirer son sang. Elle s'empressa de connecter un tube qui se remplit cette fois du liquide rouge. Le regard du garçon s'attardait sur l'aiguille qui pénétrait profondément sa chair alors que se remplissait un tube, puis un deuxième et un troisième. L'instrument se repaissait en avalant ce qui semblait à Olivier des litres de son sang. Et il buvait, et buvait encore...






Il s'agit d'un devoir de français (amplification à la manière de Zola) que j'ai dû rendre il y a déjà un bon moment, mais comme cela faisait une éternité que je n'avais rien publié, le voici! Donc je suis toujours en vie, et tente de prendre un peu de temps pour continuer d'écrire même si ce n'est pas toujours facile avec les cours. J'espère que vous continuerez à me lire et de mon côté je ferai de mon mieux pour poster de temps en temps. 

<3

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant