Chapitre 6 : Discussion houleuse

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Maxime le savait. Sa mère allait encore lui faire la morale. Comme chaque jour... Il fut surpris quand sa mère prit la parole.

Chloé : Écoute Maxime... Je sais qu'en ce moment, je t'engueule souvent. Peut-être même trop. Mais il faut que tu comprennes que je fais ça pour ton bien. Je ne veux pas que tu gâches ton avenir... pour des bêtises d'adolescent. Je vois bien que quelque chose ne va pas, et tu sais que si tu as besoin, je suis là. Une mère ça peut servir à quelque chose, des fois.

Ses derniers mots fit sourire Maxime. Et derrière, le souvenir de Margot venait le hanter... Jamais il n'avait réussi à l'oublier, même s'il n'avait plus aucun contact avec elle. Depuis son départ pour Paris... Mais ce n'est pas forcément une chose qu'il a envie de raconter à sa mère, ayant quelqu'un d'autre en tête. Un jour il se confierait, peut-être... Mais pas aujourd'hui, pas maintenant.

Chloé : Je sais que quelque chose ne va pas... Mais si tu me dis rien, je ne pourrais pas t'aider. Alors que c'est mon souhait le plus cher.

Chloé regarda autour d'elle, avant de poser sa main droite sur la joue de son fils.

Chloé : Je serais toujours là, d'accord ?

Maxime : Je sais. Mais je veux pas être celui qui se confie à sa maman. Tu comprends ?

Chloé : Les autres le sauront que si tu leurs dis. Parce que moi, je ne le ferais pas.

Maxime hésita un instant avant de partir vers sont autre cours, sans dire un mot, et sans lancer un regard à sa mère, qui était perdu. Elle voulait aider son fils, mais ce dernier ne faisait rien pour lui facilité ne serait-ce qu'un petit peu la tâche.

Quelques jours passent et le week-end arrive bien trop vite au goût de Clémentine. On était samedi, il était 8h et Olivier devait arriver dans 2 heures. Elle passa ce temps à angoisse, à s'imaginer la réaction de son mari. Clémentine allait le quitter... et elle savait que ça n'allait pas lui plaire.

Perdue dans ses pensées, écouteurs aux oreilles, elle ne fit pas attention à la sonnette de son appartement qui sonnait depuis des minutes. Sa musique se coupa par l'appelle d'Olivier.

Clémentine : Allô ?

Olivier : Je suis devant ton appartement. Ça fait des minutes que je sonne...

Clémentine : Oh pardon... J'écoutais de la musique. Excuse moi. J'arrive.

Clémentine ouvra et découvrit un homme tout sourire derrière la porte. Il s'approcha pour embrasser son alter-ego, malgré leur conversation le mardi d'avant. Cette dernière se recula.

Clémentine (tout en prenant les mains d'Olivier dans les siennes) : Il faut que je te parle, Olivier...

Le sourire d'Olivier disparût assez vite...

Olivier : Je t'écoute ?

Clémentine : Viens, on va s'asseoir...

Olivier regardait Clémentine d'un regard suspicieux.

Olivier, espérant : Tu as changé d'avis ? Tu veux plus faire de break ? Écoute j'ai compris ce qui n'allait pas... je crois. Je veux changer.

Clémentine, regardant Olivier dans les yeux : Olivier... Je n'ai pas changé d'avis. Ça fait des années maintenant qu'on a une routine. Je ne la supporte plus... J'ai besoin de changement. J'ai encore beaucoup de sentiments envers toi, mais les choses ont changées. Je sais que tu me suivras pas... Mais je veux rester vivre ici. La mentalité est bonne et la ville est sublime. Je le répète, j'ai juste besoin de changement... Libre à toi de me suivre ou non. Je sais que tu as un boulot à Toulouse, tes amis, ta famille... Moi je n'ai aucune attache. Je te laisse libre de ta décision. (Mentant) Mais sache que je t'aime..

Olivier : Attends, attends... Tu me quittes, là ? Ça veut dire quoi, exactement ? Sois je te suis, on continue, sois je reste sur Toulouse et c'est fini ?

Clémentine : C'est un peu ça... oui.

Olivier se leva, posa ses mains sur son visage, essayant de comprendre ce qu'il se passait... Clémentine lui avait posé un ultimatum.

Olivier : Mais tu es sérieuse ? Et ta fille, t'y as pensé ?

Clémentine : Elle a l'âge de choisir... Mais je veux pas qu'elle pense que je l'abandonne.

De son côté, Maxime était au Spoon avec Bart. Il devait lui confier quelque chose...

Maxime : Alors voilà... Je crois que je l'aime.

Bart : Attends... Tu aimes Doucet ?

Maxime : C'est bizarre, hein ? Dès qu'on est à deux, il se passe un truc... C'est bizarre. Mon cœur s'emballe... Je ne vois qu'elle. Depuis qu'elle est arrivée au lycée, c'est ça... Elle loge dans l'appartement de fonction du bahut. J'ai envie d'aller la voir, elle était tellement mal.

Bart : Tu délires, Max ! Elle a 40 ans ! Elle pourrait être ta daronne !

Maxime : Bart, je l'aime ! Et si t'arrives pas à comprendre ça... Eh ben tant pis !

Écouteurs aux oreilles, Maxime rêvassait le long de la plage, jusqu'à se décider à aller chez sa prof. L'appartement de fonction était juste à côté du lycée. Il arriva et resta planté là. À l'intérieur de l'appartement, des cris raisonnés. Il entendait tout de dehors... Inquiet, il toqua. Clémentine ouvra, suprise, les larmes aux yeux.

Clémentine, essuyant ses larmes de sa main : Maxime ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Maxime : J'avais besoin de vous parler...

Olivier : Clémentine ! Qui c'est ? On a pas fini de parler, je te signale !

Clémentine : Maxime... J'ai pas le temps, là.

Maxime : C'est important. Ça fait des jours que je penses à ça, que j'ai envie de vous le dire... Mais je n'osais pas. Maintenant que je suis là, j'ai juste besoin de deux petites minutes de votre temps... Je vous en supplie.

Clémentine cligna plusieurs fois de yeux. Elle avait un léger voile blanc dans les yeux, ce qui la gênait pour voir Maxime correctement.

Maxime (suppliant) : S'il vous plaît...

Clémentine : Repasse demain, s'il te plaît.

Clémentine vacilla.

Maxime, rattrapant Clémentine : Hey ! Clémentine !

Clémentine : Ma tête... J'ai l'impression qu'elle va exploser.

La joue de Clémentine, cachée par la porte jusqu'à maintenant, était boursouflée, tout comme ses yeux.

Maxime porta Clémentine pour la poser sur le sofa, alors qu'Olivier arriva dans la pièce, enragé...

Miel D'éternité (Demain nous appartient)Where stories live. Discover now