Chapitre 8 Connor

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Je me suis renseigné pour savoir où trouver ce petit con. Il passe apparemment tous ses samedis soir à faire la fête dans une boîte select à quarante minutes d’ici et aujourd’hui il ne déroge pas à la règle.

Cela fait plus de deux heures que je suis embusqué dans le coin, attendant patiemment qu’il sorte. Je n’allais pas laisser, ce qu’il a fait à ma sœur, impuni ! On ne touche pas à ma famille ! Qu’il soit le fils du chef de la police n’y change rien, chaque acte a ses conséquences, il va apprendre la leçon de la pire des manières. Combien de filles a-t-il violé sans jamais être inquiété ? Combien sont encore obligées de le croiser tous les jours sur le campus ?

Je ne suis pas un enfant de chœur, je ne le prétendrai jamais ! Mais le viol ? Putain jamais je ne ferai ce genre d’horreur ! Et ce sont les gars comme nous qui inquiètent les civils… Les pires monstres se trouvent de leur côté, vivant dans leur banlieue chic et assistent aux messes tous les dimanches sur le même banc qu’eux. Pourtant, ce sont les bikers que l’on juge de manière négative, qu’on blâme et qu’on brime.

Nous vivons avec un code d’honneur et n’y dérogeons pas. Certes la violence fait partie de notre monde, elle est là, chaque jour tapie dans l’ombre, attendant qu’on la fasse éclater. Il nous faut une raison cela dit, nous ne tabassons ou tuons personne pour notre propre plaisir. Il n’y a pas de violeur chez nous, chaque nana qui passe au club pour se faire prendre est consentante et repart toujours satisfaite.

Je l’aperçois enfin, titubant, une nana accrochée à son bras. Putain ça me débecte ! J’arme mon flingue, abaisse ma cagoule et attend encore un peu qu’ils s’éloignent des personnes se trouvant à l’entrée, avant de sortir de l’ombre. Je pointe mon arme sur lui au moment où ils s’aperçoivent de ma présence. La nana pousse un petit cri.

- Dégage ! Tu rentres chez toi directement, j’ordonne à la gonzesse.

Elle hoche frénétiquement la tête avant de détaler comme un lapin, abandonnant son mec d’un soir sans remords. J’attrape Chris, la flipette, qui couine et le pousse à avancer. Il a l’air d’avoir dessoûlé en un temps record.

- Toi et moi allons avoir une longue discussion sur l’importance de se taper des nanas uniquement consentantes, lui susurré-je à son oreille.

Je le fais avancer plus vite et l’arrête devant le van de couleur sombre, sans plaque, que j’ai… emprunté. J’ouvre la porte arrière et le pousse à l’intérieur, laissant le soin à Skull de le ligoter et récupérer son téléphone. Je monte du côté conducteur et nous prenons la direction d’Homme Dam, une étendue forestière parcourue par une rivière.

C’est un endroit très calme quand on a besoin de s’éloigner de tout. J’adore cet endroit puisque je peux y faire ce que je veux en toute discrétion. Si on a besoin de se débarrasser d’un corps, l’endroit est idéal. Je ne vais pas tuer Chris, seulement lui infliger une petite correction bien méritée.

Je retire ma cagoule dès que nous nous garons et descends en compagnie de Venom. Skull nous rejoint avec notre invité du jour. Je vois le moment où il me reconnaît et lui offre mon plus beau sourire.

- Ah, maintenant tu sais pourquoi il va t’arriver des atrocités ce soir, tu t’en es pris à la mauvaise fille !  Lui dis-je d’un ton tailleur.
- Je… Je l’ai pas touchée. Je te le jure, je ne lui ai rien fait ! Il balbutie.
- Parce qu’on t’a interrompu ! Si ça n’avait pas été le cas, tu aurais violé ma petite sœur comme tu l’as fait avec tant d’autres femmes ! Je hurle, laissant extérioriser ma rage.

Ses sanglots me tapent sur les nerfs ! Il tente de se justifier quand je l’empoigne pour le traîner derrière moi. Je le tire plus profondément dans la forêt avant de le relâcher, il s’effondre comme la grosse merde qu’il est.

Skull crache à ses pieds et s’adosse à un arbre les bras croisés. Ce mec est effrayant, sans rire, c’est un monstre d’un mètre quatre-vingt-dix-huit. Le crâne rasé, la gorge tatouée du mot SAVY. Il est très impressionnant. Ce qui explique sûrement pourquoi Chris se pisse dessus. L’odeur d’urine agresse mon nez.

- Merde ! Manque plus qu’il se chie dessus le con ! S'exclame Venom ne cachant pas son hilarité.
- Je vais être honnête, j’ai pensé à te couper la bite en représailles, je l’informe. Plus de queue, plus de viol, n’est-ce pas ? Et je me suis dit que tu serais capable de trouver autre chose, alors mes frères et moi avons décidé de te couper toute envie de faire des conneries. Et à chaque fois que tu auras un trou de mémoire, on compte te laisser un petit souvenir qui te servira de pense-bête.

Je sors mon couteau à cran d’arrêt et m’agenouille devant lui. Il se tortille inutilement, ses mains étant liées. Venom l’immobilise au sol et Skull s’approche afin de lui déchirer sa chemise. Je baisse son froc et du bout de ma lame aiguisée, j’écris le mot « violeur » sur son bas-ventre. Il hurle tout du long à s’époumoner. Est-ce que ça me fait de la peine ? Non, aucunement. Il me supplie mais je continue et lui attrape la main. Skull s’assied sur lui pour l’immobiliser. Je pose ses mains sur le sol et d’un coup net et précis dû à l’habitude, je lui tranche le petit doigt. Il ne se débat plus, je pense qu’il a perdu connaissance.

- Tu veux qu’on en fasse quoi ? Me demande Skull en se relevant.
- On va le garder jusqu’à ce qu’il se réveille, ensuite, nous le déposerons chez lui.

Il a mis une bonne trentaine de minutes à reprendre connaissance. Avant de le laisser descendre et regagner son appartement je le mets en garde, mais avant tout, j’ai besoin de m’assurer d’une chose.

- As-tu stocké la vidéo de ma sœur quelque part ? Je lui demande.
- Non… Je te jure que non, elle est seulement sur mon téléphone, il bafouille.
- Donne-moi ton code de sécurité pour débloquer ton téléphone, j’ordonne.

Il s’exécute, Skull qui avait gardé l’appareil, entre le code. Dès qu’il l’a effacée, il me fait un léger signe du menton, je reporte mon attention sur le petit con.

- Bien, si jamais je m’aperçois que tu m’as menti, je te couperai la queue ! Et s’il te venait à l’idée d’appeler papounet et tout lui raconter, n’oublie pas qui je suis et ce que mes frères et moi sommes capables de faire. Tu peux me faire coffrer mais tu ne vivras pas très longtemps ensuite. On s’est compris ?!

Il hoche la tête, en larmes. Je détache ses mains, ouvre la porte du van et le pousse vers l’extérieur. Il ne se fait pas prier et se tire aussi vite que son état le permet.

Nous repartons en direction du club, Venom qui est au volant nous dépose avant de repartir foutre le feu au van, suivi par un prospect qui le récupérera. Nous entrons au clubhouse où l’ambiance est déjà assez chaude.

L’adrénaline aidant, mon excitation est à son paroxysme. Je fonce droit sur Serena, ma préférée du moment et pose violemment ma bouche sur la sienne. J’ai besoin de me défouler. Sans attendre d’être dans un endroit plus approprié, mes mains glissent sur ses cuisses dénudées et relève sa robe. Certains prendraient le temps de passer par les préliminaires mais ce n’est pas mon truc. Je refuse de mettre ma langue là où mes frères ont fourré leur queue. Pareil pour la pipe, jamais sans capote ! Sa poitrine se presse contre mon torse et sa main déboutonne mon jean. Je tire sur la ficelle de son string jusqu’à entendre le crac caractéristique. Je laisse le bout de string glisser jusqu’au sol avant de la retourner et la pousser à prendre appui sur le comptoir. Elle se penche en relevant les fesses. C’est pour ça que c’est ma préférée. Elle sait ce que j’attends d’elle et n’en attend jamais davantage. Je récupère une capote dans ma poche arrière, l’ouvre et la déroule sur ma bite tendue. Je passe tout de même un doigt sur sa fente pour m’assurer qu’elle est prête à me recevoir. Je n’ai pas besoin de faire grand-chose pour la faire piailler puisqu’elle est trempée. Je fléchis les genoux et la pénètre d’un coup de rein. Tout se passe comme d’habitude, sauf que, au moment de libérer ma jouissance, quand mes yeux se ferment, ce sont deux prunelles vertes qui apparaissent et c’est un autre nom que j’ai envie de prononcer.


Le dimanche, je suis installé sur le canapé chez mon père en compagnie de plusieurs frères. Il a décidé de nous réunir ici pour boire une bière et parler affaires. Je pense que c’est surtout pour garder un œil sur Sylvia. J’avoue que son état m’inquiète. Nous avons toujours été plutôt proches mais dernièrement, elle s’est éloignée de moi. Elle ne vient plus me voir quand elle a un problème, ne me confie plus ses petits secrets. Tout ça me manque, ma sœur me manque. Je sais que je passe trop de temps au club et que, par conséquent je la vois peu, mais avant nous arrivions à tout gérer tout en partageant de bons moments. Il me semble que la dernière fois que nous sommes sortis, rien que tous les deux, remonte à plus de deux ans.

Nous discutons de Damon quand Skull, devant repartir, hurle pour nous prévenir qu’une gonzesse est à la porte. Je sais de qui il s’agit puisque mon père m'avait averti de son arrivée. Je me précipite à l’entrée et la tête qu’elle tire en regardant mon frère manque de me faire éclater de rire. Je profite de ces quelques secondes pour la mater. Pas de maquillage, habillée de façon simple, elle arrive à être encore plus belle que les nanas qui tournent au club.

Mon père la récupère rapidement afin de l’emmener jusqu’à Sylvia. Quand il nous rejoint, j’en profite pour le questionner, je n’en avais pas eu le temps ni l’occasion jusque-là.

- Tu la connais de nom, m’apprend-il, c’est Blaire Donaldson, la fille de Vincent, PDG des entreprises du même nom.
- Alors c’est une gosse de riche, je me demande ce que pense papa et maman de leur fille qui se retrouve entourée de bikers, je m’esclaffe.

Mon père me jette un regard désapprobateur.

- Ne la juge pas sans la connaître, on est loin du cliché avec elle, tu es en train de tirer les mêmes conclusions que les gens se font sur nous. C’est une chouette fille qui n’a pas eu la vie facile. Elle m’a beaucoup aidé à surmonter mon chagrin ces dernières années, je t’interdis de lui manquer de respect !

Eh bien, si mon père se montre aussi élogieux à son égard, c’est sûrement qu’elle ne doit pas être comme ces nanas pourries gâtées que je connais. Le genre de nanas qui vous prennent de haut quand vous les croisez en ville mais qui n’hésitent pas à venir s’éclater chez nous quand nous organisons des fêtes. Elles se font défoncer par tous les trous et le lendemain, redeviennent les petites filles modèles. Ça m’a toujours fait marrer.

- C'est vrai qu’elle est différente, intervint Jason, il y a deux ou trois ans, je fréquentais une bourge du coin, on se retrouvait souvent avec ses amis et Blaire était présente quelques fois. Elle ne se moquait pas des autres, discutait avec tout le monde, ne prenait personne de haut. Pas besoin de vous dire à quel point les autres nanas la jalousent. Je l’ai toujours bien aimée. Sans compter que grandir dans sa situation ce n’était sûrement pas évident. Perdre son frère de cette façon, à cet âge… Ça vous détruit. Elle s’en est bien sortie.
- Mais oui ! S’exclame Venom, c’est la sœur du gosse de 5 ans qui a été kidnappé et tué. Je me souviens de cette histoire, c’était vraiment moche.

Et là, ça me frappe. Qui ne se souvient pas de ça ? Cette horrible affaire avait retourné toute la ville, le pays entier en parlait, c’était partout. Ma mère est morte quelques semaines après. Finalement, nous avons tous deux vécu le pire à deux mois d’intervalle.













Savages MC : Connor Tome 1 ( Sous Contrat d'édition, Elsie Édition )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant