ACCRO

Prologue

Le bal de fin d'année.

Ce soir tout les nouveaux diplômés étaient à l'honneur.
Tous se déhanchaient sur la piste de danse sur une musique branchée du moment.
Le roi et la reine du lycée venait d'être choisi et les deux chanceux dansaient collé serré sur un slow au milieu de la piste. Les couples les rejoignent et suivent leur pas sur la chanson langoureuse.

Au milieu de cette foule deux jeunes femmes sont assises et regardent leurs amis danser.

La première était une petite brune aux formes prononcées. Du haut de ses 18 ans , elle en faisait déjà bien se tourner des têtes. Ses grands yeux marrons presque orangé pétillant de malice, son petit nez retroussé et ses lèvres pulpeuses soutenues par ses pommettes hautes lui donnait un énorme charme. Elle était vêtue d'une robe en satin bleu ciel sortie exprès pour l'occasion. Pas d'hommes pour ce soir, elle était venue accompagnée de sa meilleure amie. Cette dernière était justement sa camarade de tablée.

Âgée d'un an de moins que son amie, la grande blonde assise à quelques chaises n'en demeurait pas moins belle. Son côté excentrique attirait beaucoup les regards. En effet, elle avait un style assez atypique. Elle avait l'arrière du crâne rasé et des dreads locks au dessus qui lui ar
rivait au creux des reins. De nombreux piercings aux oreilles et quelques tatouages accordaient son visage fin au nez droit, au lèvres fines et aux yeux couleur caramel. Elle portait un smoking rouge et un grand chapeau de la même couleur.

Les deux compères avaient obtenu leur diplôme haut la main et s'étaient permis cette dernière soirée.
La blonde exaspéré de la situation se leva, décidée a s'amuser pour ce soir et à oublier tout ses problèmes. Elle se posta devant son ami et lui tendit la main un grand sourire aux lèvres.

- Me feriez vous l'honneur de cette danse gente dame ?

Son amie leva un sourcil perplexe avant d'éclater tout bonnement de rire.

- Mais bien évidemment madame la duchesse. Finit elle par répondre se prêtant au jeu.

Elle accepta la main tendue vers elle et se leva à son tour. Les deux jeunes femmes se postèrent dans un coin de la salle dansant l'une dans les bras de l'autre. La blonde fit tourner la brune et la jeta en arrière avant de la ramener vers elle. Cette dernière éclata d'un rire franc et cristallin qui fit sourire la blonde.

La grande blonde regardait son amie une étincelle étrange dans le regard. La brune le remarqua bien vite et fronça les sourcils.

- Qu'est ce que tu as ? Lui demanda-t-elle.

- Rien laisse tomber.

- Non dit moi. T'as pas confiance en moi ?

La blonde souffla résignée. Ce soir était leur dernier soir. Après ça elles prendront des chemins différents. Elle dans son école d'arts et l'autre dans sa faculté de droit. Elle se dit donc que c'était le moment où jamais de lui dire ce qu'elle avait sur le cur.

- Tu te souviens que je t'avais dit être amoureuse d'une personne mais que j'avais peur que cette personne le prenne mal et qu'elle me rejette ?  Commença-t-elle.

- Oui...

- Hé bien... Cette personne... C'est toi...

La brune resta figée. Elle regardait son amie les yeux exorbités et la bouche entrouverte.

- Je t'aime Astrée...

Toujours aucune réponse venant de la dénommée Astrée. La brune était perturbée. Elle se demandait comment la situation avait pu en arriver là.
La blonde prise d'un élan d'espoir se pencha et posa ses lèvres sur celles de son amie.
Astrée ne bougea pas d'un iota. La blonde s'était contentée de poser ses lèvres sur les siennes rien de plus.

Quand Astrée se rendit compte de la situation, elle s'éloigna vivement de son amie et lui asséna une violente gifle.

Les deux jeunes femmes se regardèrent sans rien dire. La blonde sentait son cur exploser au fil des secondes. Elle savait que quelque chose s'était brisé entre elle et son amie et que rien ne pourrait recoller les morceaux. C'est donc sans un mot de plus qu'elle regarda son amie s'éloigner d'elle à reculons.

Le visage trempé de larmes, elles savaient que plus rien ne serait pareil. Et que, leur amitié venait sûrement de s'arrêter de la manière la plus brutale qui puisse.