Tempête de neige

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Le jeune homme regarde la neige tomber en tourbillon sur le parking. Elle tombe un peu plus fortement dehors et recouvre toutes les voitures.

Cela fait plusieurs minutes qu'ils sont ici et plus le temps passe moins Peter se sent d'attaque à affronter plusieurs heures encore de voiture.

C'est vrai qu'il ne se sent pas très bien mais depuis la morsure, il n'a jamais été malade. Son métabolisme avancé et ses pouvoirs l'aident à maintenir son corps hors de toutes maladies.

Peter soupir, il n'entend pas vraiment ce que lui dit son mentor, ses oreilles bourdonnent et sa tête est serrée comme dans un étau. Il avale un peu d'eau et sa gorge est acrue. Il ne va pas pouvoir le cacher plus, il est souffrant. Il passe sa main gauche sur son épaule droite. Cette douleur qui ne passe pas.

-"Tu m'écoutes ?" L'interroge le milliardaire. Cela doit bien faire quinze minutes qu'il lui parle et Peter semble complètement ailleurs si ce n'est complètement absent.

-"Hum ! Oui, désolé Tony." Répond Peter mais quand il se tourne pour le regarder, sa tête vibre. Il inspire fortement et essaie de se reprendre. Le visage dans les mains, il essaie de calmer la nausée qui s'invite en plus du reste.

-"Hey, ça va ?" Lui demande Tony alors qu'il pose sa main sur l'avant-bras du jeune homme.

Peter se frotte le visage et le front avant de redresser la tête et de répondre comme toujours que tout va bien.

Quand ils sortent pour rejoindre leur véhicule et reprendre la route, la neige s'est intensifiée mais pas au point de les immobiliser.

Dans l'habitacle, Tony monte un peu le chauffage et met la radio au plus bas. Le jeune homme a jeté son manteau à l'arrière et a relevé la capuche de son sweat sur sa tête. Il pose son front contre la vitre et espère en secret que la fraîcheur sur celle-ci pourra l'aider à se sentir mieux.

Il se réveille en sursaut quand il sent que l'homme a ses côtés le secoue doucement.

-"Il faut qu'on s'arrête pour la nuit." Lui dit son mentor. "Ils ont annoncé une forte tombée de neige et apparemment ils ne se sont pas trompés." Explique Tony.

Peter a un peu de mal à comprendre ce que lui dit l'homme. Il jette un œil à l'extérieur et effectivement tout est blanc, recouvert de plusieurs centimètres de neige.

Il se redresse donc dans son fauteuil mais ce mouvement suffit à le faire gémir. Il pose ses mains sur la boîte à gants et baisse la tête entre ses genoux.

-"Doucement." Lui dit Tony alors qu'il fait ce qu'il peut pour frotter le dos du jeune héros en gardant toujours les yeux sur la route et une main sur le volant. "Pete, parle-moi." Demande le milliardaire un peu en panique.

-"Je ne me sens pas si bien." Souffle Peter alors qu'il serre fortement les yeux essayant de faire passer les maux de tête et la nausée.

-"Non !" Lui répond le génie avec sarcasme. "Sans blague." Dit-il alors qu'il continue à faire des aller-retour de sa main sur le dos du petit.

Quand il est sûr qu'il se sent mieux, Peter se redresse doucement. Sa gorge le brûle, ses poumons sont en feu, sa tête va éclater et il a tellement mal partout. Chaque centimètre de son corps est courbaturé.

Tony fait ce qu'il peut mais il doit avant tout rester prudent et garder les yeux sur la route. Ce n'est pourtant pas ce qui va l'empêcher de prendre soin du gamin. Il est désemparé mais ne le montrera pas. Il n'a aucune idée de ce qu'a le petit et il ne sait même pas s'il a ce qu'il faut pour l'aider.

Alors que Peter se recroqueville sur lui-même, Tony aperçoit un peu plus loin un panneau indiquant un hôtel non loin, à la prochaine sortie.

Il ne cherche pas plus et décide de prendre la direction indiquée. Il faut absolument qu'il mette le petit à l'abri. Et qu'il essaie de le soigner.

Il leur faut une demi-heure pour arriver à destination et il fait déjà nuit. Le parking est presque plein, ce qui ne leur laisse pas beaucoup de choix, ils doivent se garer assez loin de l'entrée et avec le froid, la neige et le jeune héros qui n'est pas au meilleur de sa forme, ça ne va pas être une partie de plaisir.

L'adulte sort en premier, il ouvre la portière arrière et se couvre de son gros manteau. Il attrape celui du gamin et claque la porte. Il se dirige maintenant du côté passager. Le gamin n'a pas bougé.

Quand il ouvre la portière, Peter est toujours posé sur son fauteuil, ses genoux remontés contre sa poitrine, la tête posée sur ses bras croisés.

-"Allez gamin." Tony passe une main autour du biceps de son stagiaire et l'aide à sortir et à se tenir debout. Il lui passe immédiatement son blouson sur les épaules, verrouille la voiture et les dirige vers l'accueil. Il viendra chercher leurs sacs après.

La cloche sonne à leur passage, ils s'avancent jusqu'au comptoir ou un homme à la barbe incroyable les accueille.

-"Bonsoir." Dit le gardien.

-"Bonsoir." Répond le milliardaire. "Nous voudrions une chambre s'il vous plaît."

-"Nous n'avons plus beaucoup de choix." Annonce l'homme à la barbe. "Je peux vous proposer celle-ci." Il prend les clés et les pose sur le bois devant lui. "Il y a deux petits lits." Il lui montre le plant et lui explique que c'est la chambre cent vingt-deux. Au premier étage. Qu'il y à un self au rez-de-chaussée et des distributeurs à leur étage.

Tony attrape les clés, tenant toujours le petit par le bras.

-"Il n'a pas l'air bien." Dit le barbu en désignant le gamin d'un geste du menton.

-"Juste un peu fatigué." Répond Tony.

Il fait un pas après l'autre et réussit à conduire le petit jusqu'à leur chambre alors que la neige tombe toujours dehors.

Il déverrouille la porte, pousse doucement Peter à l'intérieur et referme la porte.

-"Pete." Le milliardaire l'assoit sur le premier lit et lui retire son blouson et ses chaussures. "Allonge-toi, je vais allumer le chauffage et je redescends chercher les sacs."

-"OK." Lui répond le jeune homme. Il s'allonge et grelotte. Il se faufile sous les couvertures.

Le milliardaire monte un peu la température dans la pièce et s'apprête à ressortir quand il entend le petit marmonner.

-"Je suis désolé Tony."

Il fait demi-tour et vient border le gamin qui dort déjà.

-"Ce n'est rien gamin."

Tony sort et se dirige vers sa voiture. Depuis toute cette foutue guerre contre Thanos et après tant d'années de séparation, comment ne pas être aux petits soins envers Peter.

SUR LA ROUTE DE LA FIÈVRE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant