Sur la route

3.1K 196 99
                                    

Tony conduit depuis deux heures, la neige tombe en flocons doux sur la route mais ce n'est pas si dramatique, elle reste bien praticable. Une légère musique joue en fond sonore, le son au plus bas.

Le jeune homme à ses côtés s'est assoupi. Peter est appuyé contre la vitre du côté passager. Il est enroulé dans son gros sweat-shirt bleu qu'il adore tant.

Le milliardaire ne pensait pas que le jeune homme pouvait dormir autant. C'est bien la première fois que l'homme voit Peter les yeux fermés aussi longtemps autre que la nuit, durant laquelle, il dort profondément, mais même là, même la nuit, le jeune homme ne dort pas tranquille, il bouge beaucoup trop au goût de Tony. Combien de fois l'a-t-il vue s'endormir sur le canapé et bouger tant, qu'il devait repousser le jeune héros pour qu'il ne tombe pas.

Le petit et Tony sont partis il y a quelques jours afin de visiter l'université dans laquelle Spider-Man ira certainement l'année prochaine. Il leur a fallu deux jours pour y aller s'arrêtant tard le soir dans des motels afin de rouler quand les autres automobilistes dorment et partant plus tard le matin roulant entre midi et quatorze heures avec moins de circulation.

Évidemment, ils avaient profité de ce Road Trip pour s'arrêter dans le Muséum d'histoires naturelles, Peter voulait tellement admirer les pierres rares . N'avait-il pas assez vu de pierres ?

Mais ce n'est pas ce qui préoccupe notre cher Iron Man à cet instant. En effet, il a remarqué que le jeune héros n'était pas comme à son habitude, il avait été plus fatigué et moins enthousiaste que ce que Tony aurait pensé.

De plus, Peter se frottait souvent l'épaule comme si elle le dérangeait, il ne lui avait rien dit.

Toujours sur la route, à presque dix-sept heures, Tony se frotte les yeux. À bien y penser, même durant le déjeuner, le gamin n'a presque rien mangé. Ce n'est vraiment pas normal. Rapidement il jette un œil sur le jeune homme endormi, mais il ne quitte pas la route des yeux trop longtemps. Son instinct lui dit que le gamin n'est pas au top et qu'il ne va pas aussi bien qu'il le prétend.

Alors tenant le volant de sa main gauche, il tend le bras droit et sa main rencontre le front du jeune homme.

-"Merde!" Pense-t-il. Le gamin est brûlant de fièvre, comment ne s'en est-il pas rendu compte avant ? Il remet ses deux mains sur le volant avant de réfléchir à la meilleure solution. Quand il regarde à nouveau sur sa droite, il voit la condensation qui s'accumule sur la fenêtre au niveau de la tête de Peter. Puis il voit aussi les traces de maladie sur son visage.

Le jeune homme est un peu plus pâle qu'à l'accoutumée et peut-être est-ce de la sueur qui luit sur le front de son gamin.

Il doit rester concentré sur la route, la neige tombe encore un peu plus. C'est un peu flippant. Tony ne sait pas comment agir avec un adolescent malade. Qui plus est un adolescent au métabolisme hors norme et qui n'a jamais été malade aussi loin que Tony s'en souvienne.

Alors l'homme prend la décision qui lui semble la meilleure.

-"Hey Parker." Dit-il. "Allez underoos." Il tend son bras, saisi celui du plus jeune et le secoue doucement.

Le jeune homme se réveille en sursaut et se redresse rapidement.

-"Je me réveille, je me réveille." Dit-il d'une voix pâteuse. Il se frotte l'épaule et s'installe un peu mieux sur son fauteuil. "Désolé." Dit-il dans un souffle.

-"Pourquoi ?" L'interroge le milliardaire. Il cherche une solution pour contraindre le petit à bien vouloir s'arrêter et essayer de comprendre ce qui cloche avec lui.

-"J'ai dormi et vous avez conduit tout ce temps sans compagnie." Avoue le jeune homme.

-"Tout va bien." Lui répond l'homme."Que dirais-tu qu'on s'arrête un peu pour manger un truc ?" Demande le génie pour prendre soin du petit, une fois tranquillement installé.

-"Je n'ai pas vraiment faim." Lui répond Peter.

-"Est-ce que tout va bien ?" Ne peut se retenir plus longtemps Tony. "J'ai vu que tu as de la fièvre."

-"Quoi ? Non !" Reprend le jeune homme avec gêne. "Je me réchauffe quand je dors." Lui dit Peter quand il se rappelle la façon dont les araignées ont du mal à thermoréguler.

-"Parker pas de mensonges avec moi !" Rajoute Tony de façon à être certain que le plus jeune ne lui ment pas.

-"Je vous assure, c'est la vérité." Dit-il avec précipitation.

Il se réinstalle nerveusement sur son fauteuil et retire son pull. Il a un peu chaud, mais il ne le dira pas. Il enroule le vêtement autour de ses bras et ses mains. Il cligne des yeux plusieurs fois.

L'homme, même concentré sur la route voit bien le malaise du jeune héros, Peter lui ment, il ne va pas si bien.

Tony aperçoit un panneau d'un restoroute se situant à quelques dizaines de kilomètres. C'est décidé, il va s'arrêter et ils pourront se sustenter.

Les kilomètres défilent et Peter n'a pas beaucoup parlé, se contentant d'essayer de rester éveillé. L'homme le regarde en coin, il n'est pas dupe, il sait que le gamin lui cache quelque chose.

La sortie est à présent en vue, le milliardaire enclenche son clignotant et emprunte la voie qui les conduits jusqu'au restaurant.

Une fois  garé, ils se dirigent tous deux vers la porte.

À l'intérieur, l'odeur d'oeuf et de pain grillé fait froncer le nez de Peter. L'odeur lui donne la nausée.

-"Alors gamin, qu'est-ce qu'on mange ?" Demande Tony. Il peut regarder et observer plus à son aise le jeune Parker. Et il lui a bien menti dans la voiture. Définitivement, le petit lui cache un truc.

-"Heu! non merci, je n'ai pas faim, je vous assure."

Quand les deux voyageurs sont face à face, le plus âgé, une assiette pleine devant lui alors que Peter devrait être celui qui mange, le milliardaire s'énerve un peu.

-"Parker si tu es malade, tu dois me il le dire."

SUR LA ROUTE DE LA FIÈVRE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant