Frivole, sur les parterres de jade
A la lumière éparse d'une fine pluie
Elle éclairait aux ornes grises
Les roses de nos entrelacs.
Au regard des pivoines
et des glaïeuls en fleurs
Jade rêve.Episthénie, verseau d'argent
Les mains jointes aux portes des cloisons
Elle arrache aux colosses de marbre
les plaintes de cœurs en peine.
D'un sourire esquissé
Jade enlace.Sur le papier froissé
Le bruit de l'encre bleue résonne
échos d'orages jaunis
Au cri de la voûte
Grincement des âmes
Jade pardonne.Le colibri chanteur,
Aux douceurs avisées
des écueils de sa peau nacrée
S'éprend de riches hauteurs.
De son œil éclair,
Jade sourit.Lorsque le disque facétieux de l'astre
Au point du jour décline
et que la nuit survient,
Des plaisirs défendus
Au chuchotement des cieux,
Jade embrasse.Mais aux troubles de la fièvre,
Aux prières du crépuscule
Des cris étouffés, des gémissements affamés
éveillent ses paumes blanches...
Quand dans la brise nocturne
Les soies dansent sur sa peau nue
De ses apparats révélés...
Jade est femme.
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Soleils d'hivers
PoetryA l'heure du crépuscule, les ombres dansent sur les murs. Une lune pâle éclaire la plume du poète qui sous un ciel éteint dessine les étoiles. Elle caresse le papier et fait naître les secrets. Dans cet élan de vie se rencontrent les plaisirs inavo...