Chapitre 10

33 6 0
                                    

En moins de deux minutes on se retrouve devant mon lit. On se regarde avec une petite gêne similaire, comme deux enfants. Puis on se retourne pour retirer nos vêtements avant de se glisser dans le lit. Je ne sais pas exactement ce qui nous gêne à ce moment là alors qu'on était à moitié nu dans ma baignoire il n'y a que quelques heures. Enfin bref, dos à lui, j'enfile un short et un t-shirt et me faufile tout vite sous la couette. Je suis heureuse qu'il ait accepté de rester. Quand je relève la tête, après avoir installé les oreillers et m'être recouverte avec les draps jusqu'au cou, il attend devant le lit, en caleçon, les mains cachant son sexe. Putain qu'il est sexy ! J'aime le voir "à découvert" devant moi, avec autant de pudeur.

Je vous jure, son corps est parfait, juste ce qu'il faut de muscles, là où il faut mais il ne semble pas à l'aise pour autant. Peut-être qu'il n'aime pas que je le regarde ? J'ai peut-être mon regard de grosse perverse ? Merde ! Je devrais lui demander si tout va bien ? Ou pas... Grrr ! Il faut vraiment que j'arrête de réfléchir. Admire et tais-toi !

Je suppose que je dors là ?

Avec son immense sourire blanc, il montre la place à côté de moi avec son doigt dans un mouvement plus sexy que jamais qui réveille les fameux papillons dans mon ventre. Je suis dans la merde !

Où tu veux !

Complètement excitée comme la gamine que je suis, je lui réponds avec un sourire jusqu'aux oreilles.

- Parfait, alors ici !

Il saute aussitôt dans mon lit et m'attrape comme une peluche qu'il colle contre son torse. Olala ! Ça fait terriblement du bien d'être couché dans les bras d'un homme et mon égo se réjouit d'être aux côtés d'un homme aussi beau. Je sais, j'ai l'air d'en faire des caisses et de me répéter, mais je n'en reviens pas que cette bombe atomique soit là et s'occupe de moi comme il le fait. Et sans m'avoir baiser !

- Il est pas mal ton lit.

- Je sais beau brun.

Il se décolle légèrement vers son côté du lit, me décollant de son corps. Un vide me coupe le souffle. Ne me quitte pas !

- Est-ce que tout va bien ?

- Oui, je te laisse un peu de place, je suis sympa.

- Trop aimable.

- Je sais.

Définitivement plus dans ses bras, je m'installe sur mon coude pour lui faire face. Je le regarde intensément droit dans les yeux et une seule idée m'obsède : L'EMBRASSER. J'alterne involontairement mes yeux entre les siens et ses lèvres, qui sont légèrement entrouvertes, parfaitement en place pour que je puisse les saisir. Quel tableau ! Cet homme est tellement beau que je le contemple m'imiter avec brio. Regarde encore une fois ma bouche et je te saute dessus Estéban ! Et maintenant, j'ai très envie qu'il me touche.

- Est-ce que je peux avoir des papouilles ?

- Tout ce que tu voudras, bébé !

- Quelle générosité.

Je pose ma tête contre son torse, passe une jambe entre les siennes et glisse mon bras autour de son ventre. Retour au paradis ! Sa main gauche caresse un coup mes cheveux, un coup mon dos. Sa main droite frictionne mon bras qui se trouve sur son ventre, en rythme avec le mien qui rampe sur son corps. On reste comme ça un long moment.

- Merci d'être resté, Estéban.

- Avec plaisir, Anahé.

Sa réponse neutre me paralyse et me fait immédiatement douter. Crise de panique en vue !

Estéban : Imprévisible.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant