Prologue

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Un temps doux ce levait sur l'Angleterre, ce matin d'un week-end d'octobre. Par un 'temps doux', j'entends qu'il pleuvait, mais pas trop. Quelques rayons de soleil filtraient à travers les nuages qui pleuraient. La pluie claquaient, les oiseaux chantaient, et les passants marchaient dans l'ombre des immeubles londoniens. Le calme ronronnement des voitures, ponctué par quelques klaxons, laissait respirer l'air de la ville.

13-09-19  : Honnêtement, les cours, c'est nul. Je veut dire, pourquoi se lever à 6 heures du matin pour apprendre des faits inutiles, tels que les affluents de la Tamise en géographie, ou le nombre d'or en mathématiques, et en plus sans être payés ! Au contraire, c'est nous qui payons. Quel beau système. Je n'ai pas du tout l'âme d'un rebelle, donc j'écoute les infamies des "grandes personnes" depuis que je suis petit ; des choses de la vie mûrement réfléchies (sentez vous le sarcasme ?) tel que  : "Mange ta soupe pour grandir", "le travail, c'est la santé", ou encore "à ton âge, tu devrais avoir une petite copine n'est-ce pas ?". Alors, pour mettre les choses au claires, non, non, et non. Je vais avoir 17 ans dans quelques jours, j'ai toujours mangé ma soupe et je ne fait qu'1 mètre 74, j'ai déjà failli mourir deux fois en travaillant à l'école, et je ne ressens aucune émotions.

Le sport, c'est nul aussi en fait. Selon les parents et les sportifs, il faut en faire pour être en parfaite aliénation avec son corps et son esprit, mais je pense que tout ça, ce sont des conneries. Je mange tout ce que je veut, je ne prends pas un gramme. Bon, je ressemble à une crevette, certes, et le manque de musculature m'a parfois fait défaut. Mais à part ça, ne pas faire de sport, c'est top ! Déjà tu n'as pas mal, parce que on va pas se mentir, le sport, ça fait mal, et tu as plus de temps à consacrer à des activités beaucoup plus passionnantes telles que... voila quoi...

En fait, j'ai l'impression d'être nul moi même. Je crache sur tout, je ne profites pas de la beauté de la nature. Logique, j'habite en plein Londres, dans un petit deux pièces, et la seule nature que je vois, c'est la jungle urbaine. 

Mais bon, autant me réjouir, mon anniversaire tombe pile le jour des vacances. Je pars deux semaines en colonies.  Ça va être génial, j'y pars avec mon pote Loïs, deux semaines de farniente dans un camps au bord de la mer.

À plus tard.

C'est ainsi qu'Otis refermait sont journal, avant de le dissimuler entre deux livres de littérature anglaise sur son étagère. Il s'étendit sur le lit de sa petite chambre enclavée entre la cuisine et la salle de bain ; il s'endormit, songeant à la fin des cours, amorce de quinze jours de pur bonheur s'était-il dit...

Pour que la nuit s'éteigne | BoyxBoy | FantasticWhere stories live. Discover now