Chapitre 5

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Martina

Le 31 décembre 2010, Buenos Aires.

On s'éclate comme des fous ; on danse, on boit, on joue à des jeux d'alcool et de défis en tout genre ce qui fait que nous sommes bourrés beaucoup plus vite de ce qui est raisonnable, et surtout Eva finit par organiser un karaoké où elle chante une chanson d'amour bidon littéralement pendue à Eliot. Ce dernier a son bras enroulé autour de sa taille, heureusement parce que je crois qu'avec ces talons et ce dosage d'alcool dans le sang elle se serait déjà bien mangé le sol. Je lui viens en aide en la prenant un peu dans mes bras et en la faisant danser. Voyant qu'elle a du mal à poser un pied devant l'autre, je l'attire dans le canapé et prends place avec elle.

- Il est troooooooop canon.

Je glousse tandis qu'elle me sourit comme une malade avant de regarder en direction d'Eliot qui lui lance un clin d'oeil. Je me marre aussi. Finalement je suis contente qu'elle ait trouvé quelqu'un comme lui ; maintenant que je suis sûre que c'est réciproque - parce que ça se voit et pas qu'un peu - et que c'est un gars bien, je suis sereine.

J'attrape une verre d'eau et lui tends. Elle me fait les gros yeux, mais je l'oblige à en boire quand même un peu, sinon elle sera malade avant que ça ne soit minuit sans avoir pu vraiment profiter.

Eliot se ramène et vient s'assoir juste à côté d'elle ; il voit clairement qu'elle a vraiment trop bu et ses sourcils se froncent doucement.

- Eva, ça va ? Tu ne vas pas être malade, si ?

- Non, non ça va. 

Elle se laisse aller contre lui et je rigole. Eliot passe son bras sur ses épaules et je lui souris aussi. Il me jette alors un regard en biais et je me retourne, pas du tout surprise de voir que Jorge se dirige vers moi, avec un gobelet rouge dans chaque main. Il m'en tend un avant de se glisser juste à côté de moi. Je lui fais un grand sourire.

- Merci.

Il sourit à son tour puis sort son portable. Il fait je ne sais quoi avec, je tourne la tête pour ne pas regarder même si j'ai très envie de savoir. Il me le tend alors.

- Je peux avoir ton numéro ?

Je sursaute légèrement. Je ne m'y attendais pas du tout, et déglutis difficilement. C'est vraiment entrain d'arriver ? Il est très direct, ce qui me fait rougir.

- Euh oui, bien sûr.

J'attrape son portable et encode mon numéro avec mon prénom. Je suis un peu gênée, et en même temps excitée qu'il s'intéresse vraiment à moi. Je le lui tends, la main légèrement tremblante, et il le glisse à nouveau dans sa poche.

- Super, merci.

Il me fait un clin d'oeil et boit une longue gorgée de sa boisson. Je l'observe de côté, et une partie en moi jubile.

Nous fêtons donc le nouvel an comme il se doit, et nous décidons d'aller nous coucher vers cinq heures du matin, tous complètement à bout. Eliot nous a donné des matelas, et nous nous couchons tous dans son salon ; tous les autres invités étants partis, nous n'étions plus que notre groupe. Eva et moi rigolons comme des folles, couchées l'une à côté de l'autre, nous nous racontons que des conneries. Eliot est couché de l'autre côté d'Eva, alors elle est aux anges.

- Eliot, pas de main baladeuse, compris ?

Eva pousse un cri aigu avant d'exploser de rire et Eliot redresse la tête et me fait un petit sourire en coin.

- Ce n'est pas mon genre.

Je ricane et remonte la couverture jusque sous mon menton.

- Je peux dire pareil à Jorge alors ?

¿Dónde estás amor? {JORTINI} Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant